Portrait de Charles 1er, roi d'Angleterre (1600-1649), à la chasse

Numéro principal : INV 1236
Autre numéro d'inventaire : MR 666

Département des Peintures

Dyck, Antoon van (Anvers, 1599 - Blackfriar's, 1641)
Pays-Bas du Sud École de

Titre : Portrait de Charles 1er, roi d'Angleterre (1600-1649), à la chasse

L’identification de l’INV. 1236 avec le roi « alla ciasse » payé en 1638 (document publié par Carpenter en 1844, cf. Millar, 2004, p. 67), parfois mise en doute ou jugée difficile (Hennen), est bien maintenue par Millar, même si le roi apparaît en majestueux monarque (voir l’inscription) plus qu’en simple chasseur. Selon Millar, le site pourrait être le parc de Greenwich où le roi chassait, avec vue sur l’estuaire, exaltant ainsi la grandeur maritime de l’Angleterre. La pose inclinée du cheval souligne la dignité du roi, un motif dérivé de Titien (voir ses Adoration des Mages) et qui trouve de frappants parallèles chez Rubens (suite de Constantin et de Decius Mus). On doit écarter nombre de surinterprétations à base d’analyses politico-historiques ou religieuses (même Hennen, pourtant critique, suggère ainsi, in fine, que le tableau aurait été destiné à Louis XIII ou à sa cour), comme est improbable l’identification de l’un des valets du roi avec le duc d’Hamilton ou avec M. de Saint-Antoine.

Inscription :
S.b.d. : A. Van Diick. F. et, au-dessus, inscription en lettres capitales : Carolus. I. Rex. Magnæ Britanniæ. &c.

Hauteur : 2,66 m ; Hauteur avec accessoire : 3,245 m ; Largeur : 2,07 m ; Largeur avec accessoire : 2,64 m ; Epaisseur avec accessoire : 0,16 m

huile sur toile

2e quart du XVIIe siècle (1625 - 1650)

Très probablement commandé par Charles Ier, roi d’Angleterre, mais on ne sait dans quelle circonstance ni à quelle date (vers 1635 ?) ; non gardé par le roi car signalé dans aucun de ses palais, ce qui peut faire penser qu’il a été donné par lui à quelque proche de sa cour (par exemple, le duc de Hamilton, fidèle au roi et amateur de peinture comme lui ?) ; transporté assez vite sur le continent car localisé en France dès la première moitié du XVIIIe s. : ainsi en possession de Jeanne d’Albert (1670-1736), comtesse de Verrue, Paris, laquelle avait pu le recevoir en don de Victor-Amédée II de Savoie dont elle avait été la maîtresse avant 1700 et qui possédait nombre de tableaux de Van Dyck (le tableau est spécialement à l’honneur, au centre d’un des longs murs de sa Grande Galerie, cf. Szanto) ; legs de la comtesse de Verrue au comte Léon de Lassay (1683-1750), Paris ; legs de ce dernier au comte de La Guiche, sous réserve d’usufruit en faveur de Mme de Lassay († 1763) ; vente après décès du comte de La Guiche († 1770), Paris, 4 III 1771, n° 18, une vente dont l’annonce dès 1770 dut faire grand bruit car l’ambassadeur du roi d’Angleterre à Paris signale le tableau à la cour anglaise mais apparemment sans résultat (cf. Millar [1977], p. 128) ; retiré finalement de la vente et sans doute cédé directement par les héritiers du comte de La Guiche à la comtesse Du Barry, Louveciennes (inventaires de 1772 et 1774) ; acquis de cette dernière pour Louis XVI, 1775.

Louis XVI, roi de France
Barry, Jeanne du, comtesse du Barry

ancienne collection royale/de la Couronne

date : 1775

Etat

Musée du Louvre, Département des Peintures

ancienne collection royale/de la Couronne