Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 3496
Autre numéro d'inventaire : MR 1378
Autre numéro d'inventaire : MR 1378
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Athalie chassée du temple
Description / Décor
Source de représentation : Jean Racine, "Athalie", 1691
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 1,56 m ; Hauteur avec accessoire : 1,763 m ; Largeur : 2,13 m ; Largeur avec accessoire : 2,33 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
XVIIe siècle (1696)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique:
Inventaire après décès du Régent, 10 mars 1724 (no 538, prisé 2 400 livres) ; inventaire après décès de Louis d’Orléans, 4 février 1752 (no 1034, prisé 2 400 livres) ; demeuré au château de Saint-Cloud lorsque celui-ci est acquis par Louis XVI en 1784 (cf. Meyer (D.), 1969) ; collection de Louis XVI ; transféré au Louvre, 1812.
Commentaire:
Peint en 1696 pour le duc de Chartres, futur Régent. Présenté aux Salons de 1699 et 1704 (cf. Brême et Lanoë, 2013). Le sujet est tiré des scènes finales (acte V, scènes 5 et 6) de l’Athalie de Racine (1691) : Athalie, adoratrice de Baal, croyait avoir fait assassiner tous les membres de sa famille pour régner, mais découvre que son petitfils Joas est vivant et qu’il est assis sur le trône du Temple. Elle en est alors chassée sur ordre du grand-prêtre Joad, qui avait protégé Joas : « Qu’à l’instant hors du Temple elle soit emmenée / Et que la sainteté n’en soit plus profanée » (acte V, scène 6). Antoine Coypel s’est sans doute inspiré du frontispice de la pièce, gravé par Jean Mariette d’après Jean-Baptiste Corneille. Coypel donne un caractère absolument scénique à la composition : les personnages sont distribués par groupes, les expressions sont exacerbées et les gestes très théâtraux. Le coloris est rubénien. D’après le Mercure galant de janvier 1697, le tableau a été présenté à Louis XIV à Versailles : « M. le duc de Chartres ayant fait faire par M. Coypel le fils le tableau d’Athalie, cet ouvrage a été trouvé si beau que ce prince a cru le devoir faire voir au roi. Il le fit porter au commencement de ce mois de janvier dans le Grand Appartement de Versailles, où S[a] M[ajesté] donna à ce tableau toutes les louanges qu’il mérite. Il reçut ensuite de grands applaudissements de toute la Cour. » La composition a été gravée en sens inverse par Jean Audran après 1701, estampe dédiée par Coypel à Philippe d’Orléans. En 1710, Antoine Coypel a peint le carton de tapisserie d’après son tableau (avec la collaboration de Philippe Meusnier pour les architectures), oeuvre aujourd’hui conservée au musée Antoine-Lécuyer à Saint-Quentin (huile sur toile ; 360 × 720 cm ; inv. 3497). Le carton a été tissé à la manufacture royale des Gobelins pour la tenture de l’Ancien Testament entre 1711 et 1715 (cf. Bertrand (P. F.), 2015). Le tableau du Louvre est peint sur une couche de préparation à base d’ocre jaune. La toile originale est constituée de trois lés horizontaux à gros grain. Le tableau est anciennement rentoilé. Il a été restauré en couche picturale par Isabelle et John Wade en 1986 (N. Milovanovic, 2021)
Inventaire après décès du Régent, 10 mars 1724 (no 538, prisé 2 400 livres) ; inventaire après décès de Louis d’Orléans, 4 février 1752 (no 1034, prisé 2 400 livres) ; demeuré au château de Saint-Cloud lorsque celui-ci est acquis par Louis XVI en 1784 (cf. Meyer (D.), 1969) ; collection de Louis XVI ; transféré au Louvre, 1812.
Commentaire:
Peint en 1696 pour le duc de Chartres, futur Régent. Présenté aux Salons de 1699 et 1704 (cf. Brême et Lanoë, 2013). Le sujet est tiré des scènes finales (acte V, scènes 5 et 6) de l’Athalie de Racine (1691) : Athalie, adoratrice de Baal, croyait avoir fait assassiner tous les membres de sa famille pour régner, mais découvre que son petitfils Joas est vivant et qu’il est assis sur le trône du Temple. Elle en est alors chassée sur ordre du grand-prêtre Joad, qui avait protégé Joas : « Qu’à l’instant hors du Temple elle soit emmenée / Et que la sainteté n’en soit plus profanée » (acte V, scène 6). Antoine Coypel s’est sans doute inspiré du frontispice de la pièce, gravé par Jean Mariette d’après Jean-Baptiste Corneille. Coypel donne un caractère absolument scénique à la composition : les personnages sont distribués par groupes, les expressions sont exacerbées et les gestes très théâtraux. Le coloris est rubénien. D’après le Mercure galant de janvier 1697, le tableau a été présenté à Louis XIV à Versailles : « M. le duc de Chartres ayant fait faire par M. Coypel le fils le tableau d’Athalie, cet ouvrage a été trouvé si beau que ce prince a cru le devoir faire voir au roi. Il le fit porter au commencement de ce mois de janvier dans le Grand Appartement de Versailles, où S[a] M[ajesté] donna à ce tableau toutes les louanges qu’il mérite. Il reçut ensuite de grands applaudissements de toute la Cour. » La composition a été gravée en sens inverse par Jean Audran après 1701, estampe dédiée par Coypel à Philippe d’Orléans. En 1710, Antoine Coypel a peint le carton de tapisserie d’après son tableau (avec la collaboration de Philippe Meusnier pour les architectures), oeuvre aujourd’hui conservée au musée Antoine-Lécuyer à Saint-Quentin (huile sur toile ; 360 × 720 cm ; inv. 3497). Le carton a été tissé à la manufacture royale des Gobelins pour la tenture de l’Ancien Testament entre 1711 et 1715 (cf. Bertrand (P. F.), 2015). Le tableau du Louvre est peint sur une couche de préparation à base d’ocre jaune. La toile originale est constituée de trois lés horizontaux à gros grain. Le tableau est anciennement rentoilé. Il a été restauré en couche picturale par Isabelle et John Wade en 1986 (N. Milovanovic, 2021)
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
entrée - Collection de Louis XVI
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 916 - Les peintres de Louis XIV, Salle 916 - (ex_salle 35F)
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 50, ill. coul., n°107
- Eloge du sentiment et de la sensibilité. Peintures françaises du XVIIIe siècle dans les collections de Bretagne, cat. exp. (Nantes, musée des Beaux-Arts, du 15 février au 12 mai 2019), Gand, Snoeck, 2019, p. 154
- Orléans Collection, cat. exp. (New Orleans (Externe, Etats-Unis), New Orleans Museum of Art, 26/10/2018-27/01/2019), New Orleans, New Orleans Museum of Art in association with D Giles Limited, 2018, p. 87, coul
- Bertrand, Pascal-François, La peinture tissée: théorie de l'art et tapisseries des Gobelins sous Louis XIV, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, p. 119-120
- 1704. Le Salon, les arts et le roi, cat. exp. (Sceaux (France), Musée de l'Ile-de-France, Domaine départemental de Sceaux, du 22 mars au 30 juin 2013), Milan, Silvana Editoriale, 2013, p. 49, 69, 130, ill. p. 131, n°22
- Le théâtre des passions, 1697-1759 : Cléopâtre, Médée, Iphigénie, cat. exp. (Nantes (France), Musée des Beaux-Arts, 11 février - 22 mai 2011), Lyon, Fage éditions, 2011, p. 49-52
- Garnier, Nicole, Antoine Coypel (1661-1722), Neuilly-sur-Seine, Arthena, 1989, p. 123-124, fig. 108, n° 55
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 169, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 88, 264, fig. 165, fig.165
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 105
- Montagu, Jennifer, « [Compte rendu de l'exposition "Au temps du Roi-Soleil. Les peintres de Louis XIV, Lille, 1968] », Revue de l'Art, n°3, 1969, p. 97-98,
- Meyer, Daniel, « Les tableaux de Saint-Cloud sous Napoléon Ier », Archives de l'art français, t. XXIV, 1969, p. 241-272, p. 264
- Schnapper, Antoine, « Musées de Lille et de Brest. A propos de deux nouvelles acquisitions : "le chef d'œuvre d'un muet" ou la tentative de Charles Coypel », La Revue du Louvre et des musées de France, 4/5, 1968, p. 253-264, p. 262
- Bonfait, Olivier, sous la direction de ; Sarrazin, Béatrice (dir.), « Charles de La Fosse et les arts en France autour de 1700. Colloque international, 18-19 mai 2015, Salle des Colonnes, Grande Ecurie du château de Versailles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles [en ligne], Num. spécial : 2018, mis en ligne le 22 février 2019, Disponible sur : https://journals.openedition.org/crcv/15354 , [n.p.]
Expositions
- Le Salon de 1704, Sceaux (France), Musée d'Ile-de-France - Château de Sceaux, 22/03/2013 - 30/06/2013
- Le Théâtre des passions, peinture d'histoire(s) 1700-1760, Nantes (France), Musée des Beaux-Arts, 11/02/2011 - 22/05/2011
Dernière mise à jour le 13.04.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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