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La Mort de Méléagre
1657 / 1658 (2e quart du XVIIe siècle)
INV 2900 ; L 3581
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 914
Aile Sully, Niveau 2
Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 2900
Autre numéro d'inventaire : L 3581
Autre numéro d'inventaire : L 3581
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : La Mort de Méléagre
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 3,05 m ; Largeur : 4,85 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
2e quart du XVIIe siècle (vers 1657 - 1658)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Exécuté comme carton de tapisserie pour Jean Valdor (1616-1670). – Inventaire après décès de Jacques Le Hay, 24 janvier 1721. – Coll. Alexis Simon Belle ; par héritage, son fils, Clément Louis Marie Anne Belle (1722-1806) ; déposé à la manufacture royale des Gobelins ; saisi à la Révolution et porté par erreur sur l’inventaire
des tableaux appartenant à la manufacture ; envoyé au Muséum en 1792 et exposé jusqu’en 1804 ; le tableau est réclamé par Belle en 1803, qui le récupère en 1804 (cf. Denon, [1802-1815] éd. 1999) ; sa vente après décès, Paris, 1808 ; coll. Auguste Louis Belle ; acquis de ce dernier par le roi en 1817 ; coll. de Louis XVIII.
Commentaire
Il s’agit d’un carton de tapisserie pour la tenture de l’Histoire de Méléagre. Les sept cartons ont été commandés vers 1658 à Charles Le Brun par le dessinateur et graveur Jean Valdor (1616-1670), probablement associé à Everhard Jabach (1618-1695) (cf. Gady (B.), 2010). Ils ont été tissés sur les ateliers de Jean Jans à la manufacture des Gobelins, le tissage ayant débuté avant la fondation de la manufacture royale par Jean-Baptiste Colbert (cf. INV. 2899). En plus des deux cartons
conservés au Louvre, le carton montrant Méléagre offrant la hure à Atalante est conservé à la Walkers Art Gallery à Liverpool (cf. Montagu, 1967). Le Brun représente ici la fin du récit d’après les Métamorphoses d’Ovide (livre VIII) : ayant tué le sanglier qui ravageait le royaume de son père, OEnée, Méléagre a offert la tête de l’animal à son amoureuse, Atalante. Il s’ensuivit une querelle avec les autres chasseurs, au cours de laquelle Méléagre tua ses deux oncles, Plexippus et Toxeus. Les Parques avaient prédit la mort de Méléagre lorsqu’un tison déposé par elles au milieu des flammes de la cheminée royale brûlerait : « Nous te donnons à toi, qui vient de naître, la même durée de vie qu’à ce bois. » Bouleversée par l’assassinat de ses deux frères, Althée, la mère de Méléagre, qui avait retiré le tison du feu à la naissance de son fils et l’avait caché, le fit brûler, causant ainsi la mort de Méléagre. Sur le modèle de La Mort de Germanicus de Nicolas Poussin
(Minneapolis Institute of Art), Le Brun a peint un groupe de personnages rassemblés autour de Méléagre mourant, allongé sur son lit, sous un grand drapé, devant une architecture à l’antique. L’artiste a donné une saveur particulière à cet épisode en représentant les chiens de chasse accablés au premier plan, affalés, reniflant la cape de Méléagre ou hurlant de tristesse. Le tableau du Louvre a été anciennement transposé. Une reprise de transposition a été effectuée par Gérard Ten
Kate en 1981-1982. L’oeuvre a été restaurée en couche picturale par Vittoria Giartosio en 1982-1983.
Exécuté comme carton de tapisserie pour Jean Valdor (1616-1670). – Inventaire après décès de Jacques Le Hay, 24 janvier 1721. – Coll. Alexis Simon Belle ; par héritage, son fils, Clément Louis Marie Anne Belle (1722-1806) ; déposé à la manufacture royale des Gobelins ; saisi à la Révolution et porté par erreur sur l’inventaire
des tableaux appartenant à la manufacture ; envoyé au Muséum en 1792 et exposé jusqu’en 1804 ; le tableau est réclamé par Belle en 1803, qui le récupère en 1804 (cf. Denon, [1802-1815] éd. 1999) ; sa vente après décès, Paris, 1808 ; coll. Auguste Louis Belle ; acquis de ce dernier par le roi en 1817 ; coll. de Louis XVIII.
Commentaire
Il s’agit d’un carton de tapisserie pour la tenture de l’Histoire de Méléagre. Les sept cartons ont été commandés vers 1658 à Charles Le Brun par le dessinateur et graveur Jean Valdor (1616-1670), probablement associé à Everhard Jabach (1618-1695) (cf. Gady (B.), 2010). Ils ont été tissés sur les ateliers de Jean Jans à la manufacture des Gobelins, le tissage ayant débuté avant la fondation de la manufacture royale par Jean-Baptiste Colbert (cf. INV. 2899). En plus des deux cartons
conservés au Louvre, le carton montrant Méléagre offrant la hure à Atalante est conservé à la Walkers Art Gallery à Liverpool (cf. Montagu, 1967). Le Brun représente ici la fin du récit d’après les Métamorphoses d’Ovide (livre VIII) : ayant tué le sanglier qui ravageait le royaume de son père, OEnée, Méléagre a offert la tête de l’animal à son amoureuse, Atalante. Il s’ensuivit une querelle avec les autres chasseurs, au cours de laquelle Méléagre tua ses deux oncles, Plexippus et Toxeus. Les Parques avaient prédit la mort de Méléagre lorsqu’un tison déposé par elles au milieu des flammes de la cheminée royale brûlerait : « Nous te donnons à toi, qui vient de naître, la même durée de vie qu’à ce bois. » Bouleversée par l’assassinat de ses deux frères, Althée, la mère de Méléagre, qui avait retiré le tison du feu à la naissance de son fils et l’avait caché, le fit brûler, causant ainsi la mort de Méléagre. Sur le modèle de La Mort de Germanicus de Nicolas Poussin
(Minneapolis Institute of Art), Le Brun a peint un groupe de personnages rassemblés autour de Méléagre mourant, allongé sur son lit, sous un grand drapé, devant une architecture à l’antique. L’artiste a donné une saveur particulière à cet épisode en représentant les chiens de chasse accablés au premier plan, affalés, reniflant la cape de Méléagre ou hurlant de tristesse. Le tableau du Louvre a été anciennement transposé. Une reprise de transposition a été effectuée par Gérard Ten
Kate en 1981-1982. L’oeuvre a été restaurée en couche picturale par Vittoria Giartosio en 1982-1983.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Louis XVIII, roi de France (né Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence), dit aussi Comte de Provence
Mode d’acquisition
entrée - Collection de Louis XVIII
Date d’acquisition
date : 12/12/1817
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 914 - Charles Le Brun (1619-1690)
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 111, ill.coul., n°240
- Gady, Bénédicte ; Milovanovic, Nicolas (dir.), Charles Le Brun (1619-1690), cat. exp. (Louvre-Lens, du 18 mai au 29 août 2016), Lens, Lienart / Louvre-Lens, 2016, p. 64, 70, fig. 5
- Bertrand, Pascal-François, La peinture tissée: théorie de l'art et tapisseries des Gobelins sous Louis XIV, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, p. 14
- Hryszko, Barbara, « Alexandre Ubeleski (Ubelesqui): The Oeuvre of the Painter and the Definition of his Style », Artibus et Historiae, 71, 2015, p. 225-280, p. 251
- Kirchner, Thomas, "Les Reines de Perse aux pieds d'Alexandre" de Charles Le Brun: Tableau-manifeste de l'art français du XVIIe siècle, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2013, p. 126
- Lett, Matthieu, « Charles Le Brun: ein neuer Blick auf seine frühe Karriere: L'Ascension de Charles Le Brun. Liens sociaux et production artistique, Bénédicte Gady », Kunstchronik, April 2012, 65. Jahrgang/Heft 4, 2012, p. 170-174, p. 173
- Gady, Bénédicte, L'ascension de Charles Le Brun : Liens sociaux et production artistique, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 2010 (Passagen, vol.29), p. 315-319
- Loire, Stéphane, Musée du Louvre. Peintures françaises. XIVe-XVIIe siècles. Guide de visite, Paris, Réunion des musées nationaux, 1989, p. 91, 92, ill. coul.
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 41, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 209, 281, fig. 445, n° 445
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 232
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, p. 156, 294-296, n° 515
Dernière mise à jour le 16.02.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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