Jupiter s’introduisant dans la chambre de Danaé

Numéro d’inventaire

Numéro principal : RF 1979 23

Collection

Département des Peintures

Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique

Wtewael, Joachim (Utrecht, 1556 - Utrecht, 1638)
Pays-Bas École de

description

Dénomination / Titre

Titre : Jupiter s’introduisant dans la chambre de Danaé

Description / Décor

Sujet tiré des scholies adjointes aux Argonautes d’Apollonios de Rhodes et des Chants d’Horace (III, 16). Danaé, fille unique du roi d’Argos, enfermée par son père pour la protéger de tout contact masculin (selon une prédiction, le roi devait être tué par l’enfant qui naîtrait de sa fille), va se laisser surprendre par Jupiter changé en pluie d’or (ici désigné par son aigle). De la rencontre naîtra Persée, qui tuera le père de Danaé. Au premier plan, l’Amour (figure reprise de Raphaël) et, à gauche, la vieille nourrice de Danaé qui, effarée, délaisse son ouvrage de fileuse (dévidoir, fuseau, quenouille à terre), s’oppose par son visage ridé à la radieuse jeunesse de Danaé. L’habituelle donnée moralisatrice du thème stigmatisant l’amour monnayé se fond dans la violence expressionniste d’une représentation riche en détails symboliques (pantoufles délaissées, oiseau près d’une fenêtre à barreaux comme celle d’une cage qui signifie le piège de l’Amour, etc.). – À dater vers 1595-1605, dans une phase maniériste de transition entre les œuvres de jeunesse – marquées par Spranger – et celles de la maturité.

Caractéristiques matérielles

Dimensions

Hauteur : 0,205 m ; Hauteur avec accessoire : 0,3 m ; Largeur : 0,155 m ; Largeur avec accessoire : 0,259 m

Matière et technique

huile sur métal (cuivre)

Lieux et dates

Date de création / fabrication

4e quart du XVIe siècle (vers 1595 - 1605)

Données historiques

Historique de l'œuvre

Philippe, duc d’Orléans (1674-1723), dit le Régent, Paris, Palais-Royal (inventaire de sa succession, 1724, n° 1963, sans nom d’auteur et numéroté 513) ; cité par Dubois de Saint-Gelais en 1727 – puis 1737 (2e éd.) – comme Rottenhammer ; vente de Philippe, duc d’Orléans, Paris, 9 VI 1727, s.n° ; apparemment non vendu ; inventorié sous le n° 1002 (Rottenhammer) dans la succession de son fils, Louis, duc d’Orléans (1703-1752) ; gravé par J. Couché et publié vers 1789 – date du dessin préparatoire d’Antoine Borel (Bibliothèque J. Doucet, I.N.H.A., Paris), toujours comme Rottenhammer (cf. le t. III de la Galerie du Palais-Royal [1786-1808]) ; non compris dans l’inventaire de la succession du fils de Louis, soit Louis-Philippe, duc d’Orléans (1725-1785), mais bien dans la coll. du fils de ce dernier, Louis-Philippe-Joseph, duc d’Orléans, dit Philippe-Égalité (1747-1793) : exposition-vente de la Galerie d’Orléans organisée par Wilson pour le compte du duc d’Orléans, Londres, IV-VI 1793, n° 164 (sur cette vente, cf. Stryienski, p. 137). – Marché d’art français, XXe s. (comme Floris, selon une étiquette apposée sur le cadre que le tableau portait lors de la vente de 1979). – Vente, Paris, Hôtel Drouot, 25 IV 1979, n° 29 (comme attribué à Platzer) ; acquis à cette vente.

Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire

Duc Orléans, Louis Philippe Joseph d', duc d'Orléans, dit Philippe-Egalité
Hôtel Drouot, Antiquaire / Marchand d'art (Hôtel des ventes Drouot, Paris)

Mode d’acquisition

achat par préemption en vente publique

Date d’acquisition

date : 1979

Propriétaire

Etat

Affectataire

Musée du Louvre, Département des Peintures

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel

Richelieu, [Peint] Salle 808 - La peinture flamande vers 1600

Index

Mode d'acquisition