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Saint Jacques le Majeur, conduit au supplice, guérit un paralytique et embrasse son accusateur
1661
MI 335
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 908
Aile Sully, Niveau 2
Numéro d’inventaire
Numéro principal : MI 335
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Saint Jacques le Majeur, conduit au supplice, guérit un paralytique et embrasse son accusateur
Description / Décor
Inscriptions
Inscription :
vers le bas droit sur le lintteau: J. Picart F. Lebret, 1661
Signature :
En bas à gauche: Coypel (partiellement effacé)
vers le bas droit sur le lintteau: J. Picart F. Lebret, 1661
Signature :
En bas à gauche: Coypel (partiellement effacé)
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 4,02 m ; Largeur : 3,31 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
2e moitié du XVIIe siècle (1661)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique:
Cathédrale Notre-Dame de Paris ; remis au Muséum (Louvre), 1793 ; envoyé au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1803 (A.M.N., *P12, 23 janvier 1803) ; transféré à Notre-Dame de Paris, vers 1810-1815 ; don du chapitre de Notre-Dame de Paris, 1862 ; dépôt à la chambre de commerce des Orfèvres de Paris entre 1953 et 1982.
Commentaire:
Prolongeant la tradition des Mays instituée en 1449, les maîtres orfèvres parisiens, membres de la confrérie Sainte-Anne-et-Saint-Marcel, soumirent en 1630 au chapitre de Notre-Dame de Paris leur projet d’offrir tous les 1er mai un tableau monumental sur le thème des Actes des Apôtres (puis des Évangiles) afin d’orner les grands piliers de la nef de la cathédrale (puis bien d’autres emplacements). Deux réductions du May étaient destinées aux deux maîtres orfèvres qui avaient été chargés de la commande. Soixante-seize grands Mays furent ainsi exécutés entre 1630 et 1707 (il n’y en eut pas en 1683 et 1684 ; pour une étude générale sur les Mays de Notre-Dame, cf. Auzas, 1949, Notter, 1999, et en dernier lieu Bastet, 2014). Il s’agit ici du May de 1661, présenté par les maîtres orfèvres Jean Picart et François Lebret. Le sujet est tiré de La Légende dorée de Jacques de Voragine : le grand-prêtre Abiathar excita une sédition et fit conduire saint Jacques à Hérode Agrippa, une corde attachée au cou. Sur le chemin du supplice, l’apôtre guérit un paralytique, que l’on aperçoit dans l’angle inférieur droit. Il convertit également un scribe nommé Josias, qui est représenté à gauche, les mains jointes, couvert d’une draperie bleue (ce n’est pas donc Abiathar, son accusateur, que saint Jacques
embrasse et à qui il pardonne, comme c’est indiqué dans toute la littérature concernant le May de Coypel). Josias sera décapité en même temps que saint Jacques. Une réduction avec variantes est conservée au musée Carnavalet (huile sur toile ; 116 × 97 cm ; inv. P 2839). Un dessin préparatoire pour le May est conservé au musée des Beaux-Arts de Rennes (encre brune et lavis brun, rehauts de gouache blanche ; 39,7 × 34,1 cm ; inv. 1994.2.8 ; cf. Prat, 2013). Le May a été gravé par Nicolas Henri Tardieu entre 1737 et 1742. Il est peint sur une double préparation : couche profonde rouge riche en oxydes de fer avec un peu de noir de charbon et de blanc de plomb, surmontée d’une couche grise, plus claire, constituée d’un mélange de l’ocre rouge de la première couche avec du blanc de plomb (C2RMF, F10094, rapport no 4089). Le tableau a été rentoilé par Raymond Lepage en 1952. Il a été restauré en couche picturale par Yves Chudeau en 1953. Une nouvelle intervention en couche picturale a été menée par Krysztof Kryzynski et Ariane Ceresa entre 1984 et 1993 (Nicolas Milovanovic, 2021).
Cathédrale Notre-Dame de Paris ; remis au Muséum (Louvre), 1793 ; envoyé au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1803 (A.M.N., *P12, 23 janvier 1803) ; transféré à Notre-Dame de Paris, vers 1810-1815 ; don du chapitre de Notre-Dame de Paris, 1862 ; dépôt à la chambre de commerce des Orfèvres de Paris entre 1953 et 1982.
Commentaire:
Prolongeant la tradition des Mays instituée en 1449, les maîtres orfèvres parisiens, membres de la confrérie Sainte-Anne-et-Saint-Marcel, soumirent en 1630 au chapitre de Notre-Dame de Paris leur projet d’offrir tous les 1er mai un tableau monumental sur le thème des Actes des Apôtres (puis des Évangiles) afin d’orner les grands piliers de la nef de la cathédrale (puis bien d’autres emplacements). Deux réductions du May étaient destinées aux deux maîtres orfèvres qui avaient été chargés de la commande. Soixante-seize grands Mays furent ainsi exécutés entre 1630 et 1707 (il n’y en eut pas en 1683 et 1684 ; pour une étude générale sur les Mays de Notre-Dame, cf. Auzas, 1949, Notter, 1999, et en dernier lieu Bastet, 2014). Il s’agit ici du May de 1661, présenté par les maîtres orfèvres Jean Picart et François Lebret. Le sujet est tiré de La Légende dorée de Jacques de Voragine : le grand-prêtre Abiathar excita une sédition et fit conduire saint Jacques à Hérode Agrippa, une corde attachée au cou. Sur le chemin du supplice, l’apôtre guérit un paralytique, que l’on aperçoit dans l’angle inférieur droit. Il convertit également un scribe nommé Josias, qui est représenté à gauche, les mains jointes, couvert d’une draperie bleue (ce n’est pas donc Abiathar, son accusateur, que saint Jacques
embrasse et à qui il pardonne, comme c’est indiqué dans toute la littérature concernant le May de Coypel). Josias sera décapité en même temps que saint Jacques. Une réduction avec variantes est conservée au musée Carnavalet (huile sur toile ; 116 × 97 cm ; inv. P 2839). Un dessin préparatoire pour le May est conservé au musée des Beaux-Arts de Rennes (encre brune et lavis brun, rehauts de gouache blanche ; 39,7 × 34,1 cm ; inv. 1994.2.8 ; cf. Prat, 2013). Le May a été gravé par Nicolas Henri Tardieu entre 1737 et 1742. Il est peint sur une double préparation : couche profonde rouge riche en oxydes de fer avec un peu de noir de charbon et de blanc de plomb, surmontée d’une couche grise, plus claire, constituée d’un mélange de l’ocre rouge de la première couche avec du blanc de plomb (C2RMF, F10094, rapport no 4089). Le tableau a été rentoilé par Raymond Lepage en 1952. Il a été restauré en couche picturale par Yves Chudeau en 1953. Une nouvelle intervention en couche picturale a été menée par Krysztof Kryzynski et Ariane Ceresa entre 1984 et 1993 (Nicolas Milovanovic, 2021).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Paris, Chapitre de Notre-Dame (offert à)
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
date de donation : 1862
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 908 - Tableaux d'autels
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Noël Coypel (1628-1707), Peintre du roi, sous la dir. de Guillaume Kazerouni et Béatrice Sarrazin, cat. exp. musée national des châteaux de Versailles (26/09/2023 au 28/01/2024) et musée des Beaux-Arts de Rennes (17/02/2024 au 05/05/2024), Gand, Éditions Snoeck, 2023., p. 110-113, ill. en coul., Cat. 29
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 56, ill. coul., n°134
- Bastet, Delphine, Les Mays de Notre-Dame de Paris, 1630-1707, Paris, Arthena, 2021, p. 290-292, ill. coul. p.78
- 1704. Le Salon, les arts et le roi, cat. exp. (Sceaux (France), Musée de l'Ile-de-France, Domaine départemental de Sceaux, du 22 mars au 30 juin 2013), Milan, Silvana Editoriale, 2013, p. 48, 71, ill. p. 71 (n° 47)
- Prat, Louis-Antoine, Le Dessin français au XVIIe siècle, Paris, 2013, p. 376
- Loire, Stéphane, « De Notre-Dame à Arras : l'odyssée des Mays depuis la Révolution », dans Notter, Annick (dir.), Les Mays de Notre-Dame de Paris, Arras, 1999, p. 78-89, p. 88, 89, note 23
- Notter, Annick, Les Mays de Notre-Dame de Paris, Arras, 1999,
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. III. Ecole française, A-K, Paris, R.M.N., 1986, p. 174, ill. n&b
- Auzas, Pierre-Marie, « Les Grands Mays de Notre-Dame », dans Gazette des Beaux-Arts juillet/septembre, 1949, p. 177-200, p. 185
- Les couleurs du ciel - Peintures des églises de Paris au XVIIe siècle, cat. exp. (Paris, musée Carnavalet Histoire de Paris, du 4 octobre 2012 au 24 février 2013), Paris, Paris Musées, 2012, p. 276
Dernière mise à jour le 11.01.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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