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Crosse : Vierge à l'Enfant ; Christ en majesté
1220 / 1230 (XIIIe siècle)
Lieu de création : Limoges
MRR 809
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 502
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : MRR 809
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Crosse : Vierge à l'Enfant ; Christ en majesté
Type d'objet
crosse
Description / Décor
L’objet appartient au groupe de crosses portant au centre de la volute les figures adossées du Christ et de la Vierge, en demi-relief, placées sur une plaque de cuivre gravé, ici en forme d’amande. Ce thème est l’un des plus fréquents parmi les crosses limousines : J.-J. Marquet de Vasselot (1941) en avait rassemblé vingt-cinq, ce qui constituait le groupe le plus nombreux après ceux formés par les crosses ornées de l’Annonciation ou du combat de saint Michel avec le dragon. Il faut y ajouter les exemplaires retrouvés depuis, comme celui mis au jour en 1971 dans l’église de Saint-Benoît près de Poitiers.
Cette crosse offre la particularité d’être presque totalement dépourvue d’émail : celui-ci se limite aux perles bleues placées dans les yeux, comme sur huit exemplaires du même type connus de J.-J. Marquet de Vasselot. Deux d’entre eux ont été trouvés dans des tombeaux du XIIIe siècle dont l’identification paraît assurée : la crosse, émaillée, découverte à Orléans en 1889 dans le tombeau, désigné par une inscription, de l’évêque Guillaume de Boesses (1238-1258) et celle, de cuivre doré comme l’exemplaire du Louvre, mise à jour à Angers en 1892 dans une tombe qui serait celle de l’évêque Michel de Villoiseau. S’il s’agit de réutilisations à usage funéraire, ces exemples offrent pour la datation du groupe un terminus ante quem vers 128-1261. S’il s’agit de crosses ayant appartenu à ces deux personnages, hypothèse qui ne peut être rejetée, il fut alors en dater l’exécution dans les années 1235-1240. Une telle date correspond à celle qui peut être déduite de l’examen du style et du décor de l’exemplaire du Louvre, très proche de celui d’Angers. En effet, le style des deux figures les place dans le groupe de reliefs limousins adoptant les drapés souples et les visages pleins du premier art gothique, mais la qualité plus sommaire trahit ici une exécution plus rapide. Les fins feuillages gravés sur la douille et sur la volute, du côté de la Vierge, parfois appelés « feuilles de fougère », ne sont pas rares dans le deuxième quart du XIIIe siècle, et ornent notamment le Tabernacle de Cherves, tandis que les fonds gravés laissant en réserve des rosettes sont comparables à ceux du reliquaire de saint François d’Assise.
(Source : Elisabeth Taburet-Delahaye, in L’œuvre de Limoges, 1995, notice n° 98)
Cette crosse offre la particularité d’être presque totalement dépourvue d’émail : celui-ci se limite aux perles bleues placées dans les yeux, comme sur huit exemplaires du même type connus de J.-J. Marquet de Vasselot. Deux d’entre eux ont été trouvés dans des tombeaux du XIIIe siècle dont l’identification paraît assurée : la crosse, émaillée, découverte à Orléans en 1889 dans le tombeau, désigné par une inscription, de l’évêque Guillaume de Boesses (1238-1258) et celle, de cuivre doré comme l’exemplaire du Louvre, mise à jour à Angers en 1892 dans une tombe qui serait celle de l’évêque Michel de Villoiseau. S’il s’agit de réutilisations à usage funéraire, ces exemples offrent pour la datation du groupe un terminus ante quem vers 128-1261. S’il s’agit de crosses ayant appartenu à ces deux personnages, hypothèse qui ne peut être rejetée, il fut alors en dater l’exécution dans les années 1235-1240. Une telle date correspond à celle qui peut être déduite de l’examen du style et du décor de l’exemplaire du Louvre, très proche de celui d’Angers. En effet, le style des deux figures les place dans le groupe de reliefs limousins adoptant les drapés souples et les visages pleins du premier art gothique, mais la qualité plus sommaire trahit ici une exécution plus rapide. Les fins feuillages gravés sur la douille et sur la volute, du côté de la Vierge, parfois appelés « feuilles de fougère », ne sont pas rares dans le deuxième quart du XIIIe siècle, et ornent notamment le Tabernacle de Cherves, tandis que les fonds gravés laissant en réserve des rosettes sont comparables à ceux du reliquaire de saint François d’Assise.
(Source : Elisabeth Taburet-Delahaye, in L’œuvre de Limoges, 1995, notice n° 98)
Inscriptions
Inscription :
IHesuS / X [Christus] ("Jésus-Christ").
IHesuS / X [Christus] ("Jésus-Christ").
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 30,5 cm ; Longueur : 12,5 cm
Matière et technique
Matériau/Technique : Cuivre repoussé, gravé, ciselé et doré. Cabochons de verre ; perles d'émail bleu nuit.
Matériau : cuivre
Technique : repoussé = repoussage (techniques métal)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : verre (cabochon de verre)
Matériau : perle de verre (bleu nuit)
Matériau : cuivre
Technique : repoussé = repoussage (techniques métal)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : verre (cabochon de verre)
Matériau : perle de verre (bleu nuit)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)
Date de création/fabrication : vers 1220 - 1230
Date de création/fabrication : vers 1220 - 1230
Lieu de création / fabrication / exécution
Limoges (Limousin->Haute-Vienne = Haute Vienne)
Données historiques
Historique de l'œuvre
ancienne collection Pierre Révoil. Acquise en 1828.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Révoil, Pierre, Collectionneur
Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
date : 1828
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 502 - Suger, Vitrine 20 - Apôtre de Grandmont
Bibliographie
- L'Oeuvre de Limoges. Emaux limousins du Moyen Age, cat. exp. (Paris, musée du Louvre, 23 octobre 1995 - 22 janvier 1996 et New York, The Metropolitan Museum of Art, 4 mars - 16 juin 1996), Paris, Réunion des musées nationaux, 1995, p. 298, n° 98
- Marquet de Vasselot, Jean-Joseph, Les crosses limousines du XIIIe siècle, Paris, Firmin-Didot frères, fils et Cie, 1941, p. 224-225, pl. X, n° 53
- Marquet de Vasselot, Jean-Joseph, Musée du Louvre. Catalogue sommaire de l'orfèvrerie, de l'émaillerie et des gemmes du Moyen Age au XVIIème siècle, Paris, Gaston Braun éditeur, 1914, p. 17, n° 78
- Darcel, Alfred, Musée national du Moyen Age et de la Renaissance [Louvre]. Série D. Notice des émaux et de l'orfèvrerie, 4e éd. avec supplément par E. Molinier, Paris, 1891, p. 463, D 719
- Courajod, Louis, La collection Révoil du Musée du Louvre, Caen, Imprimerie Le Blanc-Hardel Henri Delesques, successeurs, 1886, p. 57-58, n° 378
Dernière mise à jour le 01.08.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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