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Relief d'applique : le Repas chez Marthe et Marie
1300 / 1335 (1er tiers du XIVe siècle)
Lieu de création : Paris
OA 7272 A
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
- Numéro d’inventaire
- Numéro principal : OA 7272 A
- Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
-
Anonyme
- Dénomination / Titre
- Titre : Relief d'applique : le Repas chez Marthe et Marie
- Type d'objet
- relief d'applique
- Description / Décor
- La scène évoque l'épisode du Repas chez Simon (Luc, VII, 36-50). Le relief légèrement concave montre trois personnages à mi-corps, derrière une table chargée d’un plat contenant un poisson, d’un pain rond, d’une cruche et d’une assiette creuse. Au centre, le Christ lève la main droite pour parler et tend la gauche vers le pain ; il s’adresse à un personnage qui tient un couteau au-dessus du pain. Une femme, légèrement en retrait derrière le Christ, met la main sur sa poitrine en signe d’étonnement. Devant la table, agenouillée, une femme essuie de sa chevelure les pieds nus du Christ.
Cependant cette représentation est plus conforme, dans son iconographie, à la version de l'Evangile de saint Jean, situant l'évènement chez Marthe et Marie. Le Christ est au centre, Marthe serait la femme debout derrière lui, tandis que, selon saint Jean, Judas adresse des reproches à Marie, sœur de Marthe, prosternée aux pieds du Christ. L'identification avec Judas, déjà proposée par Koechlin, pourrait être renforcée par le fait que celui-ci tend la main vers le pain que tient le Christ, allusion à l'annonce de la trahison de Judas lors de la Cène (Luc, XXII, 31). Il ne paraît pas y avoir d’autre représentation de cette scène dans les ivoires gothiques.
Les deux reliefs (OA 7272 A et B), tous deux conformes dans leur iconographie à l'Evangile de saint Jean, proviennent vraisemblablement d'un ensemble plus complet de scènes de la Passion. Ils ont pu être fixés sur un retable ou, plus probablement, sur les volets entourant la partie central d'un grand tabernacle.
Le travail est assez grossier, mais les visages féminins triangulaires aux nez pointus et les têtes masculines aux cheveux suggérés par de larges stries et les yeux fendus ne manquent pas d'énergie et de personnalité. L'ensemble correspond aux critères stylistique du gothique parisien des premières décennies du XIVe siècle. - Dimensions
- Hauteur : 9,2 cm ; Largeur : 4,5 cm ; Profondeur : 0,7 cm
- Matière et technique
- Matériau : ivoire d'éléphant = défense d'éléphant
- Date de création / fabrication
- Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)
Date de création/fabrication : 1300 - 1335 - Lieu de création / fabrication / exécution
- Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
- Historique de l'œuvre
- collection Félix Doistau (1846-1936), à Paris. Don F. Doistau, accepté par décret du 12 juin 1919.
- Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
-
M. Doistau, Félix, Donateur
- Mode d’acquisition
- don
- Date d’acquisition
-
date : 1919
date du décret : 12/06/1919 - Propriétaire
- Etat
- Affectataire
- Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
- Emplacement actuel
-
non exposé
-
Williamson, Paul, The Wyvern Collection. Medieval and Later Ivory Carvings and Small Sculpture, Londres, Thames & Hudson, 2019, p. 185
-
Lowden, John ; Cherry, John, Medieval Ivories and Works of Art. The Thomson Collection at the Art Gallery of Ontario, [The Thomson Collection at the Art Gallery of Ontario, Toronto], Vérone, Skylet Publishing / The Art Gallery of Ontario, 2008, p. 109
-
Gaborit-Chopin, Danielle ; Alcouffe, Daniel ; Bardoz, Marie-Cécile, Ivoires médiévaux : Ve-XVe siècle : catalogue, Paris, Réunion des musées nationaux, 2003, p. 380, fig. 146 A p. 380, n° 146
-
Koechlin, Raymond, Les Ivoires gothiques français, II, Paris, A. Picard, 1924, n° 270 bis
-
Koechlin, Raymond, Les Ivoires gothiques français, I, Paris, A. Picard, 1924, p. 159
