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Statuette d'applique : Christ en croix
1185 / 1195 (XIIe siècle)
Lieu de création : Limoges
OA 8102
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 502
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 8102
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Statuette d'applique : Christ en croix
Type d'objet
figure d'applique ; émail
Description / Décor
Le Christ, qui devait être fixé sur une croix, est en cuivre champlevé, doré et émaillé. La main droite et les pieds ont été brisés.
Ce Christ est l’un des plus beaux exemples d’un type de christs limousins où le Sauveur est représenté en gloire, vivant, les yeux grands ouverts, couronné et vêtu de robes superposées, celle du dessus rehaussée d’orfrois richement gemmés. Cette représentation se rattache aux plus anciennes traditions chrétiennes : les images de la Crucifixion, comme l’a bien résumé A. Grabar (1968), avaient pour but de montrer la gloire du Christ et non la réalité de sa mort.
Le plus ancien exemple connu de cette iconographie du Christ, vêtu d’une longue robe à manches, serait celui figurant sur un plat d’argent des VIe-VIIe siècle trouvé à Perm (Syrie, aujourd’hui musée de l’Ermitage). Comme l’ont souligné plusieurs auteurs, la source doit en être recherchée dans la vision de l’Apocalypse (1, 13) : « Je vis, comme un fils d’homme revêtu d’une longue robe serrée […] par une ceinture en or. »
De nombreux aspects rattachent le Christ du Louvre et ses semblables à la production limousine de la fin du XIIe siècle. L’attitude frontale et rigide est encore toute romane. Le décor gravé des orfrois les rapproche du groupe d’œuvres à fonds vermiculés exécutées dans le dernier tiers du siècle. Le style du visage plein, à l’ovale régulier, entouré d’une barbe et d’une chevelure aux fines mèches assouplies à leur extrémité, permet le rapprochement avec les christs émaillés des croix exécutées pour l’ordre de Grandmont vers 1185-1200.
Ce Christ est l’un des plus beaux exemples d’un type de christs limousins où le Sauveur est représenté en gloire, vivant, les yeux grands ouverts, couronné et vêtu de robes superposées, celle du dessus rehaussée d’orfrois richement gemmés. Cette représentation se rattache aux plus anciennes traditions chrétiennes : les images de la Crucifixion, comme l’a bien résumé A. Grabar (1968), avaient pour but de montrer la gloire du Christ et non la réalité de sa mort.
Le plus ancien exemple connu de cette iconographie du Christ, vêtu d’une longue robe à manches, serait celui figurant sur un plat d’argent des VIe-VIIe siècle trouvé à Perm (Syrie, aujourd’hui musée de l’Ermitage). Comme l’ont souligné plusieurs auteurs, la source doit en être recherchée dans la vision de l’Apocalypse (1, 13) : « Je vis, comme un fils d’homme revêtu d’une longue robe serrée […] par une ceinture en or. »
De nombreux aspects rattachent le Christ du Louvre et ses semblables à la production limousine de la fin du XIIe siècle. L’attitude frontale et rigide est encore toute romane. Le décor gravé des orfrois les rapproche du groupe d’œuvres à fonds vermiculés exécutées dans le dernier tiers du siècle. Le style du visage plein, à l’ovale régulier, entouré d’une barbe et d’une chevelure aux fines mèches assouplies à leur extrémité, permet le rapprochement avec les christs émaillés des croix exécutées pour l’ordre de Grandmont vers 1185-1200.
Inscriptions
Etiquette :
"27"
"27"
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 27,7 cm ; Longueur : 19,2 cm
Matière et technique
Matériau/Technique : Cuivre repoussé champlevé, gravé, ciselé, émaillé (émail bleu lapis, bleu lavande, vert émeraude, vert clair, jaune, rouge, blanc) et doré.; cabochons de verre et perles d'émail.
Matériau : verre (cabochon de verre)
Matériau : perle de verre (bleu lapis)
Matériau : cuivre
Technique : repoussé = repoussage (techniques métal)
Technique : champlevé (techniques métal)
Technique : émaillé = émaillage = émail = émaux (techniques métal) (émail bleu lapis, bleu lavande, vert émeraude, vert clair, jaune, rouge, blanc)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Matériau : verre (cabochon de verre)
Matériau : perle de verre (bleu lapis)
Matériau : cuivre
Technique : repoussé = repoussage (techniques métal)
Technique : champlevé (techniques métal)
Technique : émaillé = émaillage = émail = émaux (techniques métal) (émail bleu lapis, bleu lavande, vert émeraude, vert clair, jaune, rouge, blanc)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)
Date de création/fabrication : vers 1185 - 1195
Date de création/fabrication : vers 1185 - 1195
Lieu de création / fabrication / exécution
Limoges (Limousin->Haute-Vienne = Haute Vienne)
Données historiques
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
M. Martin Le Roy, Victor, Collectionneur ; Donateur
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
date de comité/commission : 20/02/1913
date du conseil : 03/03/1913
date du décret : 16/03/1914
date d'arrivée au Musée : 24/05/1929
date du conseil : 03/03/1913
date du décret : 16/03/1914
date d'arrivée au Musée : 24/05/1929
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 502 - Suger, Vitrine 27
Index
Bibliographie
- Duthuit, Georges ; Vitry, Paul, « La donation Martin le Roy : orfèvrerie, émaillerie », Bulletin des Musées de France = BMF, n° 10, octobre 1929, p. 217-232, p. 228-229, fig. 15
- Pacha-Miran, François, « Un nouvel élément du corpus des "Christs à la tunique" : le crucifix de la collection Jean Gazeau », Revue archéologique de Bordeaux, CVII, 2016, p. 59-77, p. 70, 72-74
- Gaborit, Jean-René (dir.), Gaborit-Chopin, Danielle ; Durand, Jannic ; Gaborit, Jean-René, L'art roman au Louvre, [Collection "Trésors du Louvre"], Paris, Fayard / Louvre éditions, 2005, p. 128, fig. 123
- L'Oeuvre de Limoges. Emaux limousins du Moyen Age, cat. exp. (Paris, musée du Louvre, 23 octobre 1995 - 22 janvier 1996 et New York, The Metropolitan Museum of Art, 4 mars - 16 juin 1996), Paris, Réunion des musées nationaux, 1995, n° 49
- Andersson, Britt Marie, « Emaux limousins en Suède : Les châsses, les croix », Antikvariskt Arkiv, 69, 1980, p. 1-91, p. 21, fig. 30
- Caudron, Simone, « Emaux champlevés de Limoges et amateurs britanniques du XVIIIe siècle », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, CIII, 1976, p. 137-168, p. 145
- Emaux de Limoges du Moyen Âge : églises et musées de France, cat. exp. (Rome, Bibliothèque apostolique vaticane, appartements Borgia, 12 novembre-22 décembre 1963), Paris, Association française d'action artistique, 1963, pl. XVIII, n° 30
- Thoby, Paul, Les Croix limousines de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle, Paris, Éditions A. et J. Picard, 1953, p. 11
- Marquet de Vasselot, Jean-Joseph, Catalogue raisonné de la collection Martin le Roy. I. Orfèvrerie et émaillerie, Paris, 1906, p. 37-38, pl. XVI, n° 23
- Rupin, Ernest, L'Oeuvre de Limoges, Paris, Alphonse Picard éditions, 1890, p. 256, fig. 319
- Huyghe, René, « La donation Martin le Roy », Beaux-Arts, 7, 15 juillet 1929, p. 3-5, p. 4, ill. 4
- Sauvel, Tony, « Les Crucifix en robe longue dans le sud-ouest de la France », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1950 (1951), p. 102-104,
Bibliographie de comparaison
- Swarzenski, Hanns ; Netzer, Nancy, Catalogue of Medieval Objects. Enamels and Glass, [Boston, Museum of Fine Arts], Boston, Northeastern University Press, 1986, n° 23
Dernière mise à jour le 03.04.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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