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Console d'applique d'une paire
1700 / 1800 (XVIIIe siècle)
Lieu de création : France
OAR 246 ; LI 43
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée par l'office des biens et intérêts privés (OBIP). Consulter la base de données ministérielle Rose Valland consacrée aux œuvres dites MNR (Musées nationaux récupération).
En dépôt : Musée des Arts Décoratifs, Strasbourg
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OAR 246
Numéro dépositaire : LI 43
Numéro dépositaire : LI 43
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Console d'applique d'une paire
Type d'objet
mobilier ; console d'applique
Description / Décor
console d'applique d'une paire. Bois doré (dorure à l'huile). Les pieds moulurés se terminant à la partie inférieure par une volute, à la partie supérieure par un mufle de lion ; ceinture portant, en son centre, un cartouche ajouré flanqué de deux griffes de lion ; entretoise, également à cartouche ajouré orné d'une graine. Déposée avec le marbre de la console OAR 261.
Inscriptions
Inscription :
marquage du numéro dépositaire "LI 43" et traces d'une inscription illisible (au revers de la traverse latérale)
marquage du numéro dépositaire "LI 43" et traces d'une inscription illisible (au revers de la traverse latérale)
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 83 cm ; Largeur : 90 cm ; Profondeur : 49 cm
Matière et technique
Matériau : bois
Technique : doré = dorure (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille)
Technique : doré = dorure (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Louis XV (1715-1774) (Occident->époque moderne = Ancien Régime->dynastie des Bourbons)
Date de création/fabrication : 1700 - 1800
Date de création/fabrication : 1700 - 1800
Lieu de création / fabrication / exécution
France (Europe)
Données historiques
Historique de l'œuvre
d’après des documents portant sur Friedrich Welz, antiquaire-propriétaire de la galerie salzbourgeoise éponyme et directeur de la Landesgalerie de Salzbourg (nommé par les nazis en 1939), les 2 consoles ont été achetées auprès de l’antiquaire parisienne Marie Albin sise au 145 boulevard Saint-Germain dans le 6ème arrondissement pour les sommes de 2250 RM chacune (MAE, 209SUP576 R 27. Autriche n° 2 – 34. Enquêtes sur Friedrich Welz :: p. 1, « I/ Listes des antiquaires parisiens dont les noms sont retrouvés dans le dossier rose « Correspondance française de Mr Welz » à Salzbourg./… 10. Madame Marie Albin, 145, Boulevard Saint-Germain, Paris 6-me » et p. 4 : « … Albin/…/2a, b. 1 Console Louis XV, m. Marmor/Löwenkopf/2.250 [et en-dessous] 2e, d [idem] »). Le prix de 75.000 francs est avancé dans d’autres documents d’archives, ce qui ne remet pas en cause le fait que nous parlons bien des 2 mêmes consoles, le rapport RM/Franc étant après-guerre de 1/20, ce qui colle assez bien ici mais surtout leurs descriptions dans les 2 documents concordent parfaitement (MAE, 209SUP576 R 27: liste d’inventaire d’acquisitions faites en France en 1940-43 par Mr Frédéric Welz au nom de la Landesgalerie : « Blg. [numéro de facture] 2/Inv. Nr. 139/Gegenstand : Consoltisch, holzgeschn., verg. (Löwenkopf m. Blattwerk) L XV/Verwendung [Emplacement en 1942] Kleßheim/France 75000… [en-dessous] Inv. Nr. 140/ Gegenstand : Consoltisch wie oben/Verwendung : Kleßheim/… »).
La date de l’acquisition est mentionnée dans un autre document issu du même carton (209SUP576), il s’agit du 12 novembre 1940, date à laquelle Friedrich Welz se rend à Paris pour la seconde fois pour effectuer des achats pour le compte du Garde-Meuble de Salzbourg afin notamment de réaménager le château de Klessheim (Autriche). Comme l’écrit le bibliothécaire du monastère de Saint-Florian, Friedrich Buchmayr, dans un ouvrage de 2017 sur les achats parisiens de Justus Schmidt : « … Le 19 septembre 1940, Welz se rend pour la première fois à Paris pour une commande inconnue afin d’acquérir le mobilier du palais de Klessheim, devenu la Gästehaus du "Führer", le lieu devant être remeublé. En réponse à ses rapports exubérants sur les possibilités d’achats extraordinairement bon marché, le Gauleiter Friedrich Rainer lui donna l'autorisation de se rendre à nouveau à Paris en novembre 1940 pour acheter des œuvres d'art et des meubles pour le palais de Klessheim et les bureaux du gouverneur du Reich d'une valeur de 200 000 RM. Lors de quatre voyages à Paris entre novembre 1940 et octobre 1941, Welz a acquis un total de 312 objets d'art, principalement des tableaux, des tapis, des tapisseries et des meubles d'époque, d'une valeur d'achat d'environ 566 000 RM, qui ont ensuite été inclus dans le livre d'inventaire de la Galerie d'État de Salzbourg » (voir Friedrich Buchmayr, « Die Pariser Kunstankäufe von Justus Schmidt », in Geraubte Kunst in Oberdonau, Linz, 2017, p. 433-434 et Fritz Koller, Das Inventarbuch der Landesgalerie Salzburg 1942-1944 [Schriftenreihe des Salzburger Landesarchivs 12. Salzburg 2000], 15 folios). Lors de cette visite, il achète également chez Mme Albin, une tapisserie Renaissance pour la somme de 9500 RM. Le « Schloss Klessheim », dernière demeure de l’archiduc Louis-Viktor, frère de l’empereur François-Joseph, passa en 1938 aux mains d’Hitler pour servir de maison de réception d’hôtes prestigieux. L’intégralité de son mobilier ayant été dispersé au Dorotheum de Vienne après la mort de Louis-Viktor en 1919 dans plusieurs ventes s’échelonnant de mai 1921 à mars 1922, Hitler souhaita le remeubler. Les consoles passent pour en provenir (MAE, 209SUP576 R 27 : rapport du 31 octobre 1946 sur le dépouillement par lieux des œuvres d’art de la Landesgalerie). Cependant, une seule mention extraite de la 4ème vente du 6 mai 1921 pourrait correspondre à nos deux consoles : « … n° 657- Wandkonsole, reich holzgeschnitz, mit Blattornamenten. 300 ». Sans dimensions ni description précise, un doute subsiste sur la provenance avérée de Klessheim.
Le 1er ou le 2 décembre 1940, les consoles qui ont peut-être été déposées au Jeu de Paume, sont emballées par la maison Pusey-Beaumont-Crassier en leur domicile du 23-27 rue des Petites Ecuries de Paris puis sont transférées à la galerie Welz de Salzbourg le 3 décembre 1940 (fiche de la base du jeu de Paume, ERR : « Owner : Friedrich Welz – Salzburg, Austria / Collection : (GW) Galerie Welz / Inventory No. : Kiste Nr. GW 3, 2 A und 2 B / Medium : Decorative Arts / Title : Deux consoles (Möbelstücke) / Provenance and Comments : These items were in a crate set aside for Galerie Welz, Salzburg, Austria / Archival Sources : RG 260 M1946 Reel 146 NARA ; RV 103, MAEE, Paris, France / Transfer place : Jeu de Paume/Louvre ? / Transfer place : Pusey, Beaumont-Crassier, 23-27, rue des Petites Ecuries, Paris / Transfer date : 1940-12-00 / Transfer place : Galerie Welz, Salzburg, Austria / Transfer date : 1940-12-03 / Images : (No image »). Elles sont donc vraisemblablement conservées à la galerie Welz en attente de leur dépôt à Klessheim au plus tard en 1942 puis inventoriées pour la Landesgalerie sous les numéros « 139 » et « 140 ».
Elles sont retrouvées à l'issue de la guerre par les forces armées américaines puis envoyées au Central Collecting Point de Salzbourg. Les consoles sont restituées par le Haut-Commissariat américain à l'Office des Biens et Intérêts Privés (OBIP), délégation du ministère français des Affaires étrangères pour les restitutions.
Elles sont rapatriées vers la France par le premier convoi en provenance de Salzbourg le 21 novembre 1947, dans la caisse A64, puis inscrites sur la liste des oeuvres mises à la disposition des musées nationaux par l'OBIP.
Les consoles sont retenues lors de la deuxième commission de choix des oeuvres de la récupération artistique du 17 novembre 1949, prises en charge par la direction des musées de France, et confiées par celle-ci à la garde du musée du Louvre (département des Objets d'art). Cette décision a été confirmée par l'arrêté d'attribution du ministère de l'Education nationale du 16 mai 1951 et les oeuvres ont été inscrites dans l'Inventaire Objets d'Art Récupération (OAR), établi par Hubert Landais, sous les numéros OAR 245 et 246.
Elles sont déposées au château de Compiègne le 26 juillet 1950 (salle 24) et remises le 14 novembre 1951 à la direction des musées de France.
Une semaine après, elles sont déposées au musée des beaux-arts de Strasbourg puis exposées dans la chambre du roi au musée des arts décoratifs (ARD).
La date de l’acquisition est mentionnée dans un autre document issu du même carton (209SUP576), il s’agit du 12 novembre 1940, date à laquelle Friedrich Welz se rend à Paris pour la seconde fois pour effectuer des achats pour le compte du Garde-Meuble de Salzbourg afin notamment de réaménager le château de Klessheim (Autriche). Comme l’écrit le bibliothécaire du monastère de Saint-Florian, Friedrich Buchmayr, dans un ouvrage de 2017 sur les achats parisiens de Justus Schmidt : « … Le 19 septembre 1940, Welz se rend pour la première fois à Paris pour une commande inconnue afin d’acquérir le mobilier du palais de Klessheim, devenu la Gästehaus du "Führer", le lieu devant être remeublé. En réponse à ses rapports exubérants sur les possibilités d’achats extraordinairement bon marché, le Gauleiter Friedrich Rainer lui donna l'autorisation de se rendre à nouveau à Paris en novembre 1940 pour acheter des œuvres d'art et des meubles pour le palais de Klessheim et les bureaux du gouverneur du Reich d'une valeur de 200 000 RM. Lors de quatre voyages à Paris entre novembre 1940 et octobre 1941, Welz a acquis un total de 312 objets d'art, principalement des tableaux, des tapis, des tapisseries et des meubles d'époque, d'une valeur d'achat d'environ 566 000 RM, qui ont ensuite été inclus dans le livre d'inventaire de la Galerie d'État de Salzbourg » (voir Friedrich Buchmayr, « Die Pariser Kunstankäufe von Justus Schmidt », in Geraubte Kunst in Oberdonau, Linz, 2017, p. 433-434 et Fritz Koller, Das Inventarbuch der Landesgalerie Salzburg 1942-1944 [Schriftenreihe des Salzburger Landesarchivs 12. Salzburg 2000], 15 folios). Lors de cette visite, il achète également chez Mme Albin, une tapisserie Renaissance pour la somme de 9500 RM. Le « Schloss Klessheim », dernière demeure de l’archiduc Louis-Viktor, frère de l’empereur François-Joseph, passa en 1938 aux mains d’Hitler pour servir de maison de réception d’hôtes prestigieux. L’intégralité de son mobilier ayant été dispersé au Dorotheum de Vienne après la mort de Louis-Viktor en 1919 dans plusieurs ventes s’échelonnant de mai 1921 à mars 1922, Hitler souhaita le remeubler. Les consoles passent pour en provenir (MAE, 209SUP576 R 27 : rapport du 31 octobre 1946 sur le dépouillement par lieux des œuvres d’art de la Landesgalerie). Cependant, une seule mention extraite de la 4ème vente du 6 mai 1921 pourrait correspondre à nos deux consoles : « … n° 657- Wandkonsole, reich holzgeschnitz, mit Blattornamenten. 300 ». Sans dimensions ni description précise, un doute subsiste sur la provenance avérée de Klessheim.
Le 1er ou le 2 décembre 1940, les consoles qui ont peut-être été déposées au Jeu de Paume, sont emballées par la maison Pusey-Beaumont-Crassier en leur domicile du 23-27 rue des Petites Ecuries de Paris puis sont transférées à la galerie Welz de Salzbourg le 3 décembre 1940 (fiche de la base du jeu de Paume, ERR : « Owner : Friedrich Welz – Salzburg, Austria / Collection : (GW) Galerie Welz / Inventory No. : Kiste Nr. GW 3, 2 A und 2 B / Medium : Decorative Arts / Title : Deux consoles (Möbelstücke) / Provenance and Comments : These items were in a crate set aside for Galerie Welz, Salzburg, Austria / Archival Sources : RG 260 M1946 Reel 146 NARA ; RV 103, MAEE, Paris, France / Transfer place : Jeu de Paume/Louvre ? / Transfer place : Pusey, Beaumont-Crassier, 23-27, rue des Petites Ecuries, Paris / Transfer date : 1940-12-00 / Transfer place : Galerie Welz, Salzburg, Austria / Transfer date : 1940-12-03 / Images : (No image »). Elles sont donc vraisemblablement conservées à la galerie Welz en attente de leur dépôt à Klessheim au plus tard en 1942 puis inventoriées pour la Landesgalerie sous les numéros « 139 » et « 140 ».
Elles sont retrouvées à l'issue de la guerre par les forces armées américaines puis envoyées au Central Collecting Point de Salzbourg. Les consoles sont restituées par le Haut-Commissariat américain à l'Office des Biens et Intérêts Privés (OBIP), délégation du ministère français des Affaires étrangères pour les restitutions.
Elles sont rapatriées vers la France par le premier convoi en provenance de Salzbourg le 21 novembre 1947, dans la caisse A64, puis inscrites sur la liste des oeuvres mises à la disposition des musées nationaux par l'OBIP.
Les consoles sont retenues lors de la deuxième commission de choix des oeuvres de la récupération artistique du 17 novembre 1949, prises en charge par la direction des musées de France, et confiées par celle-ci à la garde du musée du Louvre (département des Objets d'art). Cette décision a été confirmée par l'arrêté d'attribution du ministère de l'Education nationale du 16 mai 1951 et les oeuvres ont été inscrites dans l'Inventaire Objets d'Art Récupération (OAR), établi par Hubert Landais, sous les numéros OAR 245 et 246.
Elles sont déposées au château de Compiègne le 26 juillet 1950 (salle 24) et remises le 14 novembre 1951 à la direction des musées de France.
Une semaine après, elles sont déposées au musée des beaux-arts de Strasbourg puis exposées dans la chambre du roi au musée des arts décoratifs (ARD).
Mode d’acquisition
attribution par l'office des biens et intérêts privés (MNR)
Date d’acquisition
date de l'arrêté : 1951 (d'attribution)
date de l'arrêté : 22/11/1951 (de dépôt)
date de l'arrêté : 22/11/1951 (de dépôt)
Propriétaire
Musées Nationaux Récupération
Dépositaire
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Strasbourg (France), Musée des Arts Décoratifs
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Type
Dernière mise à jour le 24.03.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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