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Diamant, dit "le Régent"
1704 / 1706 (Début du XVIIIe siècle)
Lieu de création : Angleterre
MV 1017
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 705
Aile Denon, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : MV 1017
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Cope, Joseph
Tailleur
description
Dénomination / Titre
Titre : Diamant, dit "le Régent"
Type d'objet
bijou, parure, amulette ; gemme et pierre dure
Description / Décor
Le Regent est un diamand facetté de forme coussin rectangulaire, épais, épais, gemme presque net, facetté sur ses deux côtés en brillant taille ancienne, presque incolore, à peine teinté de bleu-vert et pesant 140,64 carats.
Cette pierre fut découverte en 1698 dans les mines de Golconde, en Inde, et suscita immédiatement l'intérêt de Thomas Pitt, gouverneur anglais de Madras. Le diamant fut taillé en Angleterre puis acquis à la demande du régent Philippe d'Orléans en 1717. Le Régent surpassait en beauté et en poids tous les diamants jusqu'alors connus en Occident. Aujourd'hui encore, il est considéré comme le plus beau diamant du monde par sa pureté et la qualité de sa taille.
Après sa découverte en Inde, en 1698, la pierre fut acquise par Thomas Pitt, gouverneur du fort Saint-Georges à Madras, à un prix très élevé. Le diamant faisait alors 426 carats, avant son arrivée en Angleterre en 1702 afin d'être taillé. L'opération dura deux ans entre 1704 et 1706; on en tira plusieurs pierres secondaires vendues au tsar Pierre Le Grand. La taille, qui fut réalisée par un joaillier du nom de Harris, correspond à l'aboutissement d'une technique peut-être née à Venise au début du XVIIe siècle: la taille en brillant. Ce procédé permet d'obtenir des angles qui, formés par les facettes, sont parfaits et donnent à la lumière une intensité et un scintillement incomparables.
Profitant de la prospérité économique née du système de John Law pendant la Régence en France, Philippe d'Orléans, régent de 1715 à 1723, convainquit le Conseil de Régence d'acheter le diamant le 6 juin 1717. Au moment de son acquisition, Le Régent surpassait tous les autres diamants alors connus en Occident puis, dès 1719, avait déjà triplé sa valeur d'achat. Aujourd'hui encore, il est considéré comme le plus beau diamant du monde : sa couleur est de la "première eau", c'est-à-dire qu'elle est parfaitement blanche et d'une pureté pratiquement irréprochable. Après la Régence, ce joyau est demeuré l'une des pièces les plus précieuses des biens de la Couronne et a servi de parure à toutes les têtes couronnées.
Le Régent fut porté pour la première fois par Louis XV lors de la réception de l'ambassade de Turquie en 1721. Il fut ensuite provisoirement serti sur la couronne du sacre de Louis XV, le 25 octobre 1722. Peu après son mariage avec Marie Leczinska le 5 septembre 1725, le roi commença à porter le diamant sur son chapeau, habitude qu'il conserva jusqu'à la fin de son règne. Pour le sacre de Louis XVI, le 11 juin 1775, on réalisa une nouvelle couronne semblable à celle de Louis XV et ornée du Régent en face frontale. Tout comme son grand-père, Louis XVI arbora le diamant sur son chapeau. Volé en 1792 puis retrouvé en 1793 caché dans une charpente, il fut mis plusieurs fois en gage par le Directoire puis le Consulat avant d'être définitivement récupéré par Napoléon Bonaparte en 1801. Il fut alors utilisé pour embellir l'épée du Premier consul réalisée par les orfèvres Odiot, Boutet et Nitot. En 1812, Le Régent devint un des ornements du glaive de l'empereur Napoléon Ier, réalisé par Nitot. Suivant les changements de régime, il fut serti sur les couronnes de Louis XVIII, Charles X et Napoléon III puis sur le diadème grec de l'impératrice Eugénie.
Cette pierre fut découverte en 1698 dans les mines de Golconde, en Inde, et suscita immédiatement l'intérêt de Thomas Pitt, gouverneur anglais de Madras. Le diamant fut taillé en Angleterre puis acquis à la demande du régent Philippe d'Orléans en 1717. Le Régent surpassait en beauté et en poids tous les diamants jusqu'alors connus en Occident. Aujourd'hui encore, il est considéré comme le plus beau diamant du monde par sa pureté et la qualité de sa taille.
Après sa découverte en Inde, en 1698, la pierre fut acquise par Thomas Pitt, gouverneur du fort Saint-Georges à Madras, à un prix très élevé. Le diamant faisait alors 426 carats, avant son arrivée en Angleterre en 1702 afin d'être taillé. L'opération dura deux ans entre 1704 et 1706; on en tira plusieurs pierres secondaires vendues au tsar Pierre Le Grand. La taille, qui fut réalisée par un joaillier du nom de Harris, correspond à l'aboutissement d'une technique peut-être née à Venise au début du XVIIe siècle: la taille en brillant. Ce procédé permet d'obtenir des angles qui, formés par les facettes, sont parfaits et donnent à la lumière une intensité et un scintillement incomparables.
Profitant de la prospérité économique née du système de John Law pendant la Régence en France, Philippe d'Orléans, régent de 1715 à 1723, convainquit le Conseil de Régence d'acheter le diamant le 6 juin 1717. Au moment de son acquisition, Le Régent surpassait tous les autres diamants alors connus en Occident puis, dès 1719, avait déjà triplé sa valeur d'achat. Aujourd'hui encore, il est considéré comme le plus beau diamant du monde : sa couleur est de la "première eau", c'est-à-dire qu'elle est parfaitement blanche et d'une pureté pratiquement irréprochable. Après la Régence, ce joyau est demeuré l'une des pièces les plus précieuses des biens de la Couronne et a servi de parure à toutes les têtes couronnées.
Le Régent fut porté pour la première fois par Louis XV lors de la réception de l'ambassade de Turquie en 1721. Il fut ensuite provisoirement serti sur la couronne du sacre de Louis XV, le 25 octobre 1722. Peu après son mariage avec Marie Leczinska le 5 septembre 1725, le roi commença à porter le diamant sur son chapeau, habitude qu'il conserva jusqu'à la fin de son règne. Pour le sacre de Louis XVI, le 11 juin 1775, on réalisa une nouvelle couronne semblable à celle de Louis XV et ornée du Régent en face frontale. Tout comme son grand-père, Louis XVI arbora le diamant sur son chapeau. Volé en 1792 puis retrouvé en 1793 caché dans une charpente, il fut mis plusieurs fois en gage par le Directoire puis le Consulat avant d'être définitivement récupéré par Napoléon Bonaparte en 1801. Il fut alors utilisé pour embellir l'épée du Premier consul réalisée par les orfèvres Odiot, Boutet et Nitot. En 1812, Le Régent devint un des ornements du glaive de l'empereur Napoléon Ier, réalisé par Nitot. Suivant les changements de régime, il fut serti sur les couronnes de Louis XVIII, Charles X et Napoléon III puis sur le diadème grec de l'impératrice Eugénie.
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 3,2 cm ; Poids : 140,615 ct ; Largeur : 3,1 cm
Matière et technique
Matériau : diamant
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Louis XIV (1643-1715) (Occident->époque moderne = Ancien Régime->dynastie des Bourbons)
Date de création/fabrication : 1704 - 1706
Date de création/fabrication : 1704 - 1706
Lieu de création / fabrication / exécution
Angleterre (Royaume-Uni = Royaume Uni->Grande-Bretagne = Grande Bretagne) (taille)
Données historiques
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
attribué au Louvre
Date d’acquisition
date d'arrivée au Musée : 1887
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Denon, [OArt] Salle 705 - Galerie d'Apollon, Vitrines centrales, Vitrines des diamants, vitrine Ancien Régime
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Bibliographie
- Dion-Tenenbaum, Anne (dir.), Les diamants de la Couronne et joyaux des souverains français, Editions Faton, 2023, p. 46, 66, 72-79, 80, 82, 86, 92, 93, 96, 111, 112, 113, 114, 122, 123, 124, 127, 130, 156, 194, 212, 246, 247, 248, 254, 260, 261, 262, cat. 9
- La Régence à Paris (1715-1723) : l'aube des Lumières, cat. exp. (Musée Carnavalet - Histoire de Paris, 19 octobre 2023 au 25 février 2024), Paris, Paris-Musées, 2023, p. 224_225
- Mabille, Gérard, Les diamants de la Couronne, Paris, Gallimard / Éditions de la Réunion des musées nationaux, 2001,
Dernière mise à jour le 17.09.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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