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Coffret : Dieu le Père et les Evangélistes ; Vierge allaitant ; Crucifixion ; Saints
1400 / 1800 (1er quart du XVe siècle [?] ; Fin du XIVe siècle - début du XVe siècle [?]; Fin du XVIIIe siècle [?])
Lieu de création : Paris
MR 367
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Numéro d’inventaire
Numéro principal : MR 367
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Coffret : Dieu le Père et les Evangélistes ; Vierge allaitant ; Crucifixion ; Saints
Type d'objet
coffret
Description / Décor
Bien qu’il ait été apporté au Louvre avec les objets provenant de Saint-Denis, il est impossible d’identifier ce coffret avec l’un de ceux décrits dans les inventaires du trésor. La mention des archives du Louvre établit du moins qu’il est antérieur à 1793, fait important puisque son authenticité a été mise en doute (cf. Leeuwenberg, 1969).
Toutes les scènes se détachent sur des fonds guillochés. Le couvercle est entièrement cerné d’une frise sculptée de rinceaux de feuilles polylobées et de fruits grenus. Dans l’espace central, sous un arc surbaissé, souligné de feuillages maigres et surmonté de motifs tréflés champlevés, trône Dieu le Père, coiffé de la tiare, tenant l’orbe pourvu d’une croix latine et bénissant. De part et d’autre, dans des espaces délimités chacun par une bordure, celles horizontales étant moulurées, sont assis les Evangélistes devant leur pupitre, accompagnés de leurs attributs et tenant une banderole sur laquelle leur nom est sculpté en relief ; mais ces noms ne correspondent pas à l’attribut traditionnellement associé à chaque Evangéliste (ange pour Matthieu, aigle pour Jean, lion pour Marc, bœuf pour Luc).
Le côté de la serrure comporte une plaque de cuivre moderne aux armes d’Anjou-Sicile et de Jérusalem, fixée dans un espace réservé dès l’origine, sous lequel sont sculptés deux anges tenant une banderole, tandis que de minuscules anges musiciens (?) sont placés sur les côtés. De part et d’autre, deux scènes s’abritent chacune sous une rangée de trois arcs surbaissés, encadrées par des pilastres surmontés de clochetons : à gauche, la Vierge assise sur un banc allaite l’Enfant qu’elle tient sur son genou droit. Elle est vêtue d’un manteau dont un pan est retenu sur sa tête par une couronne et qui recouvre une longue robe ; manteau et robe s’étagent en plis compliqués à partir des genoux. Près d’elle, deux anges, debout, brandissent des encensoirs. A droite, dans la Crucifixion, le Christ, fixé sur la croix écotée dans une position assez frontale, est entouré par les deux groupes de la Vierge et de deux Saintes Femmes, et de saint Jean accompagné de deux juifs.
Les autres côtés sont sculptés de figures de saints et de saintes identifiables par leurs attributs, également placés sous des arcs surbaissés.
Petit côté droit : saint Michel (ou saint Olaf ?) couronné, terrassant le dragon ; saint Benoît, armé d’une crosse ; saint Eustache traversant un gué alors que, de chaque côté, deux fauves enlèvent ses enfants ; saint Jacques le Majeur ; saint Sébastien.
Long côté arrière : saint Nicolas et les trois enfants ressuscités ; saint Quentin, les bras et les pieds liés à une potence, des clous enfoncés dans les épaules ; saint Antoine ermite ; saint Christophe ; saint Pierre ; saint Jean Baptiste.
Petit côté gauche : saint Agnès avec son mouton ; une sainte tenant un livre et une palme ; sainte Claire ou sainte Madeleine, tenant sa pyxide ; sainte Marguerite, sortant du dos du dragon ; sainte Catherine, munie de sa roue.
En ce qui concerne les parties latérales du coffret, le travail est rapide et de bonne facture ; les personnages, élancés, sont campés avec précision, mais les visages carrés et ronds, les yeux fendus, les drapés, sauf ceux de la Vierge, sont sans grande invention. Le drapé de la Vierge est celui que l’on observe à la fin du XIVe et au XVe siècle. D’autre part, l’iconographie des saints, extrêmement précise, est aussi celle de cette période.
La provenance, le style et l’iconographie très précise des figures du coffret plaident en faveur d’une œuvre authentique, vers 1400 ou du début du XVe siècle.
En revanche, il est possible que le
Toutes les scènes se détachent sur des fonds guillochés. Le couvercle est entièrement cerné d’une frise sculptée de rinceaux de feuilles polylobées et de fruits grenus. Dans l’espace central, sous un arc surbaissé, souligné de feuillages maigres et surmonté de motifs tréflés champlevés, trône Dieu le Père, coiffé de la tiare, tenant l’orbe pourvu d’une croix latine et bénissant. De part et d’autre, dans des espaces délimités chacun par une bordure, celles horizontales étant moulurées, sont assis les Evangélistes devant leur pupitre, accompagnés de leurs attributs et tenant une banderole sur laquelle leur nom est sculpté en relief ; mais ces noms ne correspondent pas à l’attribut traditionnellement associé à chaque Evangéliste (ange pour Matthieu, aigle pour Jean, lion pour Marc, bœuf pour Luc).
Le côté de la serrure comporte une plaque de cuivre moderne aux armes d’Anjou-Sicile et de Jérusalem, fixée dans un espace réservé dès l’origine, sous lequel sont sculptés deux anges tenant une banderole, tandis que de minuscules anges musiciens (?) sont placés sur les côtés. De part et d’autre, deux scènes s’abritent chacune sous une rangée de trois arcs surbaissés, encadrées par des pilastres surmontés de clochetons : à gauche, la Vierge assise sur un banc allaite l’Enfant qu’elle tient sur son genou droit. Elle est vêtue d’un manteau dont un pan est retenu sur sa tête par une couronne et qui recouvre une longue robe ; manteau et robe s’étagent en plis compliqués à partir des genoux. Près d’elle, deux anges, debout, brandissent des encensoirs. A droite, dans la Crucifixion, le Christ, fixé sur la croix écotée dans une position assez frontale, est entouré par les deux groupes de la Vierge et de deux Saintes Femmes, et de saint Jean accompagné de deux juifs.
Les autres côtés sont sculptés de figures de saints et de saintes identifiables par leurs attributs, également placés sous des arcs surbaissés.
Petit côté droit : saint Michel (ou saint Olaf ?) couronné, terrassant le dragon ; saint Benoît, armé d’une crosse ; saint Eustache traversant un gué alors que, de chaque côté, deux fauves enlèvent ses enfants ; saint Jacques le Majeur ; saint Sébastien.
Long côté arrière : saint Nicolas et les trois enfants ressuscités ; saint Quentin, les bras et les pieds liés à une potence, des clous enfoncés dans les épaules ; saint Antoine ermite ; saint Christophe ; saint Pierre ; saint Jean Baptiste.
Petit côté gauche : saint Agnès avec son mouton ; une sainte tenant un livre et une palme ; sainte Claire ou sainte Madeleine, tenant sa pyxide ; sainte Marguerite, sortant du dos du dragon ; sainte Catherine, munie de sa roue.
En ce qui concerne les parties latérales du coffret, le travail est rapide et de bonne facture ; les personnages, élancés, sont campés avec précision, mais les visages carrés et ronds, les yeux fendus, les drapés, sauf ceux de la Vierge, sont sans grande invention. Le drapé de la Vierge est celui que l’on observe à la fin du XIVe et au XVe siècle. D’autre part, l’iconographie des saints, extrêmement précise, est aussi celle de cette période.
La provenance, le style et l’iconographie très précise des figures du coffret plaident en faveur d’une œuvre authentique, vers 1400 ou du début du XVe siècle.
En revanche, il est possible que le
Inscriptions
Etiquette :
en dessous, étiquette rectangulaire à bord bleu "A 80", "N couronné 1071", étiquette "MR couronné 967" et étiquette ronde à bord bleu "606" ou "909"
Inscription :
à l'encre rouge à l'intérieur "MN 367"
sculptées sur les banderoles des Evangélistes : "saint Jehan" (Ange) ; "S. Matieu" (Aigle) ; "S. Luc" (Lion) ; "S. Marc" (Boeuf).
Marque de l'atelier :
marques de montage sur le fond et les 4 côtés
en dessous, étiquette rectangulaire à bord bleu "A 80", "N couronné 1071", étiquette "MR couronné 967" et étiquette ronde à bord bleu "606" ou "909"
Inscription :
à l'encre rouge à l'intérieur "MN 367"
sculptées sur les banderoles des Evangélistes : "saint Jehan" (Ange) ; "S. Matieu" (Aigle) ; "S. Luc" (Lion) ; "S. Marc" (Boeuf).
Marque de l'atelier :
marques de montage sur le fond et les 4 côtés
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 8,8 cm ; Largeur : 21,9 cm ; Profondeur : 15 cm
Matière et technique
Matériau : ivoire d'éléphant = défense d'éléphant
Matériau : cuivre (éléments de cuivre)
Matériau : cuivre (éléments de cuivre)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge) ; époque moderne = Ancien Régime (Occident)
Date de création/fabrication : vers 1400 et 1785 - 1800
Date de création/fabrication : vers 1400 et 1785 - 1800
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
Données historiques
Contexte historique
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
saisie révolutionnaire
Date d’acquisition
date d'arrivée au Musée : 05/12/1793
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Période
Lieux
Type
Bibliographie
- Williamson, Paul ; Davies, Glyn, Medieval Ivory Carvings, I-II, 1200-1550 Part I et II, Londres, V&A Publishing, 2014, p. 527
- Gaborit-Chopin, Danielle ; Alcouffe, Daniel ; Bardoz, Marie-Cécile, Ivoires médiévaux : Ve-XVe siècle : catalogue, Paris, Réunion des musées nationaux, 2003, p. 514-517, n° 240
- Alcouffe, Daniel (dir.), Le trésor de Saint-Denis, cat. exp. (Paris, musée du Louvre, 12 mars - 17 juin 1991), Paris, Réunion des musées nationaux, 1991, fig. p. 307-309, n° 67
- Gaborit-Chopin, Danielle, « Les ivoires gothiques. A propos d'un article récent », Bulletin monumental, CXXVIII, II, 1970, p. 127-133, p. 132-133
- Leeuwenberg, Jaap, « Early Nineteenth-Century Gothic Ivories », Aachener Kunstblätter, 31, 1969, p. 111-148, p. 126-129, 130, 142, 144, fig. 28
- Koechlin, Raymond, Les Ivoires gothiques français, 3 vol., Paris, A. Picard, 1924, pl. CLIX (tome III), n° 886 (tome II)
- Dalton, Ormonde Maddock, Catalogue of Ivory Carvings of the Christian Era, British Museum, [Londres, the British Museum], Londres, 1909, cité dans la notice du n° 309
- Molinier, Emile, Catalogue des ivoires. Musée national du Louvre, Paris, May et Motteroz, 1896, n° 124
- Sauzay, Alexandre, Musée de la Renaissance [Musée du Louvre]. Notice des ivoires : série A, Paris, Ch. de Mourgues frères, 1863, A 79
- Laborde, Léon de, Notice des émaux, bijoux et objets divers exposés dans les galeries du musée du Louvre, [Paris, Musée du Louvre], Paris, Ch. de Mourgues frères, 1857, Lab. 909
- Montesquiou-Fezensac, Blaise de ; Gaborit-Chopin, Danielle, Le Trésor de Saint-Denis, III, Paris, A. et J. Picard, 1973-1977, p. 121-12, pl. 106
Expositions
- Le trésor de Saint-Denis, Napoléon, Exposition Temporaire sous pyramide, 12/03/1991 - 17/06/1991
Dernière mise à jour le 01.08.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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