Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 12119
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Wagner, Charles-Louis
(Berlin, 25/02/1799 - La Saussaye (Eure), 04/09/1841)
Mention, Augustin-Médard (Moyencourt-lès-Poix (Somme), 08/06/1785 - Buc (Yvelines), 01/08/1849)
Geoffroy Dechaume, Adolphe Victor (1816 - 1892), D'après
Mention, Augustin-Médard (Moyencourt-lès-Poix (Somme), 08/06/1785 - Buc (Yvelines), 01/08/1849)
Geoffroy Dechaume, Adolphe Victor (1816 - 1892), D'après
description
Dénomination / Titre
Titre : Aiguière de la Tempérance et de l'Intempérance
Type d'objet
orfèvrerie, argenterie ; aiguière
Description / Décor
En 1837, Honoré d’Albert, qui deviendra duc de Luynes en 1839, commande à Charles Wagner une aiguière sur le thème du vin. Wagner, orfèvre installé depuis peu à Paris, mais déjà récompensé par une médaille d’or à l’exposition de 1834, s’était notamment déjà illustré par sa participation au grand surtout de table exécuté sous la direction de Chenavard pour le duc d’Orléans, à partir de 1834. Wagner avait probablement fait alors connaissance de Geoffroy-Dechaume, également impliqué dans ce projet, et c’est certainement lui qui suggère au duc de Luynes le nom du jeune sculpteur.
L’iconographie du vase de l’Intempérance est riche et complexe. Le pied montre des combats d’animaux (IMMANE FOEDANS MAGNANIMUM), qui ne sont pas sans rappeler Barye, que le jeune Geoffroy-Dechaume avait côtoyé lors de la réalisation du surtout du duc d’Orléans. Le culot godronné de l’aiguière, scandé de têtes et de têtes d’animaux, est enrichi, lors de la réalisation de pendentifs végétaux qui ne figuraient pas dans le dessin. Le bas-relief de la panse se déroule autour de la grande figure hiératique de la Tempérance (TEMPERANTIA), tenant une coupe. A l’inverse, un homme et une femme laissent leur coupe se déverser (NEQUITIES), tandis que la figure de la mort se glisse entre eux et les agrippe. Des couples aux poses dramatisées illustrent la lubricité, l’ivresse et les luttes amoureuses (JURGIA GLISCUNT). Ce grand bandeau est bordé au-dessus par une frise – à l’origine purement végétale-, mêlant avec fantaisie des lézards, des écrevisses et des escargots, dans des entrelacs et des pampres de vigne. Deux petits enfants grimpent sous le bec, comme s’ils espéraient recueillir une goutte de vin (PUERILIS AETAS GULOSA). L’orfèvre a finalement supprimé la guirlande prévue par Geoffroy-Dechaume, qui alourdissait encore le bec. La figure de l’anse, illustrant la sentence IN VINO VERITAS, montre la Vérité, tenant nonchalamment un miroir et accoudée sur l’anse en cep de vigne. L’attache inférieure de l’anse est formée par un serpent enroulé ; pour l’attache supérieure, le dessin prévoyait un oiseau, auquel on renonça finalement.
Sur le plan technique, le vase associe la fonte, pour le pied, l’anse et le col, et le repoussé, pour le bas-relief de la panse. Wagner, qui s’inspire de la Renaissance sur le plan stylistique, est également l’un de ceux qui fit revivre cette technique délaissée.
Le vase est achevé en 1839, comme le prouve la signature, et il est présenté à l’exposition des produits de l’industrie qui ouvre le 1er mai de cette année ; Wagner y obtient un rappel de médaille d’or.
L’iconographie du vase de l’Intempérance est riche et complexe. Le pied montre des combats d’animaux (IMMANE FOEDANS MAGNANIMUM), qui ne sont pas sans rappeler Barye, que le jeune Geoffroy-Dechaume avait côtoyé lors de la réalisation du surtout du duc d’Orléans. Le culot godronné de l’aiguière, scandé de têtes et de têtes d’animaux, est enrichi, lors de la réalisation de pendentifs végétaux qui ne figuraient pas dans le dessin. Le bas-relief de la panse se déroule autour de la grande figure hiératique de la Tempérance (TEMPERANTIA), tenant une coupe. A l’inverse, un homme et une femme laissent leur coupe se déverser (NEQUITIES), tandis que la figure de la mort se glisse entre eux et les agrippe. Des couples aux poses dramatisées illustrent la lubricité, l’ivresse et les luttes amoureuses (JURGIA GLISCUNT). Ce grand bandeau est bordé au-dessus par une frise – à l’origine purement végétale-, mêlant avec fantaisie des lézards, des écrevisses et des escargots, dans des entrelacs et des pampres de vigne. Deux petits enfants grimpent sous le bec, comme s’ils espéraient recueillir une goutte de vin (PUERILIS AETAS GULOSA). L’orfèvre a finalement supprimé la guirlande prévue par Geoffroy-Dechaume, qui alourdissait encore le bec. La figure de l’anse, illustrant la sentence IN VINO VERITAS, montre la Vérité, tenant nonchalamment un miroir et accoudée sur l’anse en cep de vigne. L’attache inférieure de l’anse est formée par un serpent enroulé ; pour l’attache supérieure, le dessin prévoyait un oiseau, auquel on renonça finalement.
Sur le plan technique, le vase associe la fonte, pour le pied, l’anse et le col, et le repoussé, pour le bas-relief de la panse. Wagner, qui s’inspire de la Renaissance sur le plan stylistique, est également l’un de ceux qui fit revivre cette technique délaissée.
Le vase est achevé en 1839, comme le prouve la signature, et il est présenté à l’exposition des produits de l’industrie qui ouvre le 1er mai de cette année ; Wagner y obtient un rappel de médaille d’or.
Inscriptions
Inscription :
LASCIVIA; TEMULENTIA; JURGIA GLISCUNT; NEQUITIS; PUERILIS AETAS GULOSA; IMMANE FOEDANS MAGNANIMUM; TEMPERANTIA
Numéro : 522 (Gravé sur le bord extérieur du pied)
Signature :
OPUS.CAROLI.WAGNER.PARISIIS.M.DCCC.XXXIX. (sur le pied)
LASCIVIA; TEMULENTIA; JURGIA GLISCUNT; NEQUITIS; PUERILIS AETAS GULOSA; IMMANE FOEDANS MAGNANIMUM; TEMPERANTIA
Numéro : 522 (Gravé sur le bord extérieur du pied)
Signature :
OPUS.CAROLI.WAGNER.PARISIIS.M.DCCC.XXXIX. (sur le pied)
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Diamètre : 20,8 cm ; Poids : 4,73 kg ; Hauteur : 62,8 cm ; Largeur : 25,5 cm
Matière et technique
Matériau : argent
Matériau : vermeil = argent doré (fondu et repoussé)
Matériau : vermeil = argent doré (fondu et repoussé)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Monarchie de Juillet (1830-1848) (Occident->époque contemporaine)
Date de création/fabrication : 1837 - 1839
Date de création/fabrication : 1837 - 1839
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
Données historiques
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Albert, Honoré Théodoric Paul Joseph d’, Duc de Luynes, Commanditaire
Date d’acquisition
date : 2003
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Bibliographie
- Dion, Anne, Orfèvrerie française du XIXème siècle. La collection du musée du Louvre, Paris, Somogy - Louvre éditions, 2011, p. 248-251, n° 123
Dernière mise à jour le 05.01.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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