Numéro d’inventaire
Numéro principal : RFML.PE.2024.3.1
Autre numéro d'inventaire : B 736
Autre numéro d'inventaire : TR 83
Autre numéro d'inventaire : B 736
Autre numéro d'inventaire : TR 83
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Portrait d'Hugues Maret, ministre secrétaire d'État (futur duc de Bassano)
Description / Décor
Hugues Bernard Maret (1763-1839) était un proche de Napoléon Bonaparte qui a lui confié un poste-clé de son gouvernement consulaire puis impérial : le portefeuille de ministre-secrétaire d’État, depuis le coup d’État du 18 brumaire (novembre 1799) jusqu'en avril 1811. Après un bref mandat de ministre des Relations extérieures, Maret reprend le poste de ministre-secrétaire d’État de novembre 1813 jusqu’à la chute du Premier Empire en avril 1814, puis de nouveau sous les Cent-Jours (mars-juin 1815). Il est anobli du titre de comte de Bassano et de l’Empire en mai 1809, relevé en duché au mois d’août de la même année ; il accède à la pairie en juin 1815, à la fin des Cent-Jours.
L'homme d’État est ici représenté en pied, dans un intérieur de palais et vêtu du grand costume de ministre de l'Empire (réglementé depuis 1804) : chapeau de feutre noir orné de plumes d’autruche blanches, épée, cravate de dentelle, bas de soie blancs, ceinture de moire blanche à franges d’argent, habit et manteau de velours bleu brodé d’argent. La doublure et les parements du manteau sont en satin de soie blanche, brodé d’argent également. La seule divergence avec le règlement vestimentaire tient à la matière et à la couleur de la culotte : au lieu du velours bleu, elle est ici en satin de soie blanc. Hugues Maret porte les insignes de grand aigle de la Légion d’honneur (croix, cordon, plaque métallique et plaque brodée) reçus le 2 février 1805, et de grand-croix de l’ordre de Saint-Hubert conféré par le roi de Bavière Maximilien Joseph Ier.
Le peintre fait apparaître Maret dans un vestibule orné de marbres. À droite en arrière-plan, on reconnaît à travers une porte la grande statue en argent figurant l'allégorie de "La Paix", sculpture d'Antoine Denis Chaudet (conservée depuis 1871 au musée du Louvre, département des Sculptures, MR 3554). Achevée fin 1806 par le fondeur et orfèvre Chéret, la statue avait été installée dans le courant de l’année 1807 au premier étage du palais des Tuileries, dans le Salon de la Paix. On observe que l’allégorie tient ici dans sa main droite un caducée doré, au lieu du rameau d’olivier visible sur la statue aujourd’hui : est reproduit l’état originel de "La Paix", depuis sa création en 1806 jusqu’en 1832, date à laquelle le bronzier Pierre-Maximilien Delafontaine a en effet été chargé de remplacer le caducée (sans doute perdu ou abîmé) par un rameau d’olivier. Malgré la présence reconnaissable de la "Paix" de Chaudet à l'arrière-plan, le reste du décor représenté autour de Maret ne correspond pas à la réalité topographique du Salon de la Paix au palais des Tuileries en 1807 : il s'agit d'une évocation imaginaire et générique d'un vestibule de palais impérial, comme si le ministre se rendait à une audience solennelle ou à une cérémonie en présence de l'empereur.
L'homme d’État est ici représenté en pied, dans un intérieur de palais et vêtu du grand costume de ministre de l'Empire (réglementé depuis 1804) : chapeau de feutre noir orné de plumes d’autruche blanches, épée, cravate de dentelle, bas de soie blancs, ceinture de moire blanche à franges d’argent, habit et manteau de velours bleu brodé d’argent. La doublure et les parements du manteau sont en satin de soie blanche, brodé d’argent également. La seule divergence avec le règlement vestimentaire tient à la matière et à la couleur de la culotte : au lieu du velours bleu, elle est ici en satin de soie blanc. Hugues Maret porte les insignes de grand aigle de la Légion d’honneur (croix, cordon, plaque métallique et plaque brodée) reçus le 2 février 1805, et de grand-croix de l’ordre de Saint-Hubert conféré par le roi de Bavière Maximilien Joseph Ier.
Le peintre fait apparaître Maret dans un vestibule orné de marbres. À droite en arrière-plan, on reconnaît à travers une porte la grande statue en argent figurant l'allégorie de "La Paix", sculpture d'Antoine Denis Chaudet (conservée depuis 1871 au musée du Louvre, département des Sculptures, MR 3554). Achevée fin 1806 par le fondeur et orfèvre Chéret, la statue avait été installée dans le courant de l’année 1807 au premier étage du palais des Tuileries, dans le Salon de la Paix. On observe que l’allégorie tient ici dans sa main droite un caducée doré, au lieu du rameau d’olivier visible sur la statue aujourd’hui : est reproduit l’état originel de "La Paix", depuis sa création en 1806 jusqu’en 1832, date à laquelle le bronzier Pierre-Maximilien Delafontaine a en effet été chargé de remplacer le caducée (sans doute perdu ou abîmé) par un rameau d’olivier. Malgré la présence reconnaissable de la "Paix" de Chaudet à l'arrière-plan, le reste du décor représenté autour de Maret ne correspond pas à la réalité topographique du Salon de la Paix au palais des Tuileries en 1807 : il s'agit d'une évocation imaginaire et générique d'un vestibule de palais impérial, comme si le ministre se rendait à une audience solennelle ou à une cérémonie en présence de l'empereur.
Inscriptions
Signature :
"Robert Lefèvre. ft. 1807" (en bas à gauche, sur le socle de la colonne)
"Robert Lefèvre. ft. 1807" (en bas à gauche, sur le socle de la colonne)
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 2,3 m ; Largeur : 1,4 m ; Hauteur : 2,18 m (Inventaire Napoléon) ; Largeur : 1,42 m (Inventaire Napoléon)
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
1e quart du XIXe siècle (1807)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Commandé à l’artiste au prix de 4 000 francs, le 3 juin 1806, par l’Intendance générale de la Maison de l’empereur (sur décision de l’empereur Napoléon Ier le 26 avril précédent), en même temps que neuf autres portraits de ministres, à destination du « salon suivant immédiatement celui des Maréchaux » (futur Salon des Officiers) au palais des Tuileries à Paris ; achevé et livré au début de l’année 1807, encadré d’une bordure en bois doré « à palmette et culot » fournie par le veuve Delporte pour 393 francs ; présenté dans la galerie de Diane au palais des Tuileries, Paris, d’août 1807 à mai 1808 ; envoyé au château de Compiègne le 19 mai 1808 et accroché dans la galerie des Ministres (ancienne salle des gardes du roi) ; restauré (nettoyage et revernissage) par Pierre Carlier en avril 1811 ; transporté de Compiègne aux magasins du Musée Napoléon, Paris, en février-mars 1814 ; donné à partir du 3 juillet 1815 au duc de Bassano, sur décision du roi Louis XVIII en date du 29 juin 1815 ; inscrit a posteriori à l’inventaire supplémentaire des Musées royaux sous le n° « B 736 » (complété de la mention « donné au duc de Bassano »), entre 1816 et 1824 ; collection d’Hugues Bernard Maret, duc de Bassano (1763-1839) ; par héritage au fils de ce dernier, Napoléon Joseph Hugues Maret, 2e duc de Bassano (1803-1898) ; par héritage au fils de ce dernier, Napoléon Hugues Marie Maret, 3e duc de Bassano (1844-1906) ; par héritage à la fille de ce dernier, la comtesse de Salviac de Viel-Castel, née Marie Claire Antonine Maret de Bassano (1879-1965) ; par héritage à la fille de cette dernière, Étiennette d’Orglandes, née de Salviac de Viel-Castel (1905-1995) ; par héritage à son fils Hugues d’Orglandes (1928-2016) ; par héritage aux descendants de ce dernier (mis en vente à Paris, étude Tajan, 22 juin 2017, retiré de la vente) ; acheté à ces derniers par Hugues Lepic en 2023 ; donné au musée du Louvre par Hugues Lepic en février 2024, en souvenir du comte et de la comtesse Lepic (provenance : ancienne collection Bassano et d'Orglandes).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
don manuel
Date d’acquisition
date de commission des acquisitions : 07/02/2024
date d'affectation : 07/02/2024
date de décision : 07/02/2024
date de l'inscription sur l'inventaire : 07/02/2024
Commission acquisition : 07/02/2024
date d'affectation : 07/02/2024
date de décision : 07/02/2024
date de l'inscription sur l'inventaire : 07/02/2024
Commission acquisition : 07/02/2024
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Vauquelin, Mathilde, « Pierre-Maximilien Delafontaine au musée : sur les traces d'un peintre et bronzier dans les collections publiques françaises », La Revue des musées de France. Revue du Louvre, 4, 2019, p. 59-68, non repr.
- 1810 : la politique de l'amour : Napoléon Ier et Marie-Louise à Compiègne, cat. exp. (Compiègne, Musée national du Palais impérial de Compiègne, 28 mars - 19 juillet 2010), Paris, RMN, 2010, p. 58-69, non repr.
- Cantarel-Besson, Yveline ; Constans, Claire ; Foucart, Bruno, Napoléon. Images et histoire. Peintures du château de Versailles (1789-1815), Paris, Réunion des Musées nationaux, 2001, p. 52-62, 245-249, non repr.
- Dupuy-Vachey, Marie-Anne ; Le Masne de Chermont, Isabelle ; Williamson, Elaine, Vivant Denon, directeur des musées sous le Consultat et l'Empire. Correspondance (1802-1815), 2 vol., Notes et documents des Musées de France, n°32, Paris, Réunion des musées nationaux, 1999, p. 350-353, 411, 510, non repr.
- Zieseniss, Charles Otto, « Les portraits des ministres et des grands officiers de la Couronne », Archives de l'Art français, tome XXIV, Nouvelle période, 1969, p. 133-158, p. 135, 144, 146, 157, non repr.
- Catalogue de l'exposition des portraits du siècle (1783-1883), ouverte au profit de l'œuvre à l'Ecole des Beaux-arts le 25 avril 1883, cat. exp. (Paris, Ecole des Beaux-Arts), Paris, Société philanthropique, 1883, p. 89, non repr., n°351
Dernière mise à jour le 07.11.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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