Madeleine évanouie dans les bras d'un ange qui la soutient

INV 1267, Recto
NIII 1066
MA 1037
vol.1, p.199

Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures

Luti, Benedetto (1666-1724)
Ecole florentine

Madeleine évanouie dans les bras d'un ange qui la soutient

En relation avec un tableau de même sujet offert par Luti à Crozat en 1715, selon le témoignage de Mariette dans le Recueil Crozat (p. 52), tableau gravé par Nicolas Dauphin de Beauvais (1687 ? - 1763) pour le même ouvrage (pl. 127). Le tableau Crozat est peut-être une répétition autographe d'une peinture autrefois dans la collection du marquis Pucci, à Florence, récemment identifiée par Alastair Laing (voir Bowron, 2002). À la vente Huquier (1772) figurait un dessin de Luti de composition similaire (no 17) : « La Madeleine expirante ; elle est accompagnée de deux Anges, dont l'un la soutient & l'autre lui montre les instrumens de la Passion ; Dessein recommandable à la plume, lavé au bistre & rehaussé de blanc au pinceau, par le même [Benedetto Lutti]. On en connoît l'Estampe dans le Recueil du Cabinet Crozat ; hauteur 13 pouces, largeur 10 pouces ». Cependant, l'annotation de la main de Mariette qui se lit en marge de son exemplaire du catalogue de la vente conservé au Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie à La Haye démontre qu'il ne peut s'agir du présent dessin : Ce n'est qu'une copie. J'ai le dessein qui est magnifique.Etude pour une peinture offerte à P. Crozat par Luti lui-même en 1715, documentée par le témoignage de P. -J. Mariette et d'une gravure par Nicolas Dauphin (disparue), qui apparaît dans son 'Recueil...', Paris, 1729, I, pl. CXXVII [cat. exp. Le Cabinet d'un grand amateur : P. -J. Mariette (1694-1774), Paris, Musée du Louvre, 1967, sous n° 79]. A rapprocher d'autres études de même sujet au Louvre (INV 1270) et à Londres (British Museum, 1943-710-6). Selon E. P. Bowron (in Revue du Louvre. La revue des musées de France, 1- 2002, p. 50, 51 notes 23-24), il pourrait s'agir de la reproduction d'une peinture à l'huile autrefois dans la collection du marquis Pucci, à Florence, restée longtemps introuvable, et récemment identifiée par A. Laing (in 'Mélanges en hommage à Pierre Rosenberg. Peintures et dessins en France et en Italie, XVIIe-XVIIIe siècles', Paris, 2001, p. 245-250) avec un tableau à Stockport (Art Gallery, collection John Benjamin Smith). Cf. deux tableaux de même sujet, l'un autrefois à Lucerne (vente Fischer, juin 1972, repr. in G. Sestieri, in Arte Illustrata, 54, aout 1973, fig. 9), l'autre autrefois dans la coll. Guido Del Borgo (repr. in Idem, in Prospettiva, n° 33-35, 1983-1984, fig. 7). F. H. Dowley ('Some Drawings by B. Luti', in The Art Bulletin, sept. 1962, XLIV, 3, p. 229 et notes n° 72-73) a signalé deux copies d'après le dessin à Florence (Galleria degli Uffizi, Sant. 2824) et à Munich (Staatliche Graphische Sammlung, voir in ibidem, note n° 72). Une autre copie à la sanguine de cette composition est passée en vente à Paris, à l'Hôtel Drouot, le 31 mars 201, n° 49 repr (comme 'atelier de Benedetto Luti').
Rodolfo Maffeis, Benedetto Luti, L'ultimo maestro, Firenze, Mandragora, 2012, cat. I.11., p. 232, repr.
Voir aussi: Pierre Rosenberg, avec la collaboration de Laure Barthélemy-Labeeuw, Marie-Liesse Delcroix, Stefania Lumetta, Les dessins de la collection Mariette : Écoles italienne et espagnole, Tome II, Paris, Somogy, 2019, p. 644

H. 0,391 m ; L. 0,297 m

Plume et encre brune, lavis brun et rehauts de blanc, sur papier lavé de brun. Trait d'encadrement à la plume et à l'encre brune.
H. 391 ; L. 297 mm au plus grand ; de forme octogonale.
Numéroté, en bas à droite, à la plume et encre brune : 20
Collé en plein sur un montage Mariette : H. 525 ; L. 395 mm
Sur le montage, dans un cartouche, à la plume et encre noire : BENEDICTUS / LUTI

octogonale

P. Crozat ; numérotation à la plume et encre brune en bas à droite: 20 ; sa vente, Paris, 1741, peut-être partie du lot 324 : "Peintres & Sculpteurs de l'Ecole Romaine, morts depuis peu d'années, ou qui vivent encore. Dix-huit Desseins de differens Peintres de l'Ecole Romaine, dont l'Assomption de la Vierge par Pierre de Pétris" / sa numérotation en bas à droite (20) ; sa vente après décès, Paris, 1741, peut-être partie du lot 324 (Rosenberg, 2019, p. 644).
-Acquis par Mariette pour 36 livres 1 sol - P. J. Mariette (L.2097) ; montage (LBS 006) avec cartouche: BENEDICTUS / LUTI ; sa vente 15 novembre 1775 n° 469 / sa marque en bas au milieu ; sa vente, Paris, 20 décembre 1775, n°469 (Rosenberg, 2019, p. 644).
-Dessiné à la pierre noire par Saint-Aubin dans la marge gauche de la page 76 de son exemplaire du catalogue de la vente (contre-éprouvé page 77).
-Acquis par le Cabinet du Roi par l'intermédiaire de Lempereur, lors de la 24e vacation (Courajod, 1872, p. 363) pour 1301 livres.
-Versé au musée du Louvre, marques de la Commission du Museum (L.1899) vers le bas à droite et du Conservatoire (L.2207) en bas au milieu.Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.1, p.136, chap. : Ecole florentine, carton 8. (...) Numéro : 1037. Nom du maître : Luti Benedetto. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 1er. Désignation des sujets : La Madeleine ravie en extase au milieu des anges. Dessin à la plume, lavé au bistre et rehaussé de blanc. Sa forme est octogone. Il a été exposé en l'an cinq sous le n° 91 en l'an dix sous le n° 175 et en 1811 sous le n° 206. mention d'exposition barrée au crayon Dimensions : H. 37 x L. 27cm. Origine : Collection ancienne.Prix de l'estimation de l'objet : 100francs. Emplacement actuel : Galerie d'Apollon. Signe de recollement : Vu au crayon#trait oblique / au crayon / sous le n° Morel d'Arleux. Cote : 1DD33

Dernière provenance : Mariette, Pierre-Jean

1775

Crozat, Pierre - Cabinet du Roi - Mariette, Pierre-Jean

Munich, Staatliche Graphische Sammlung, oeuvre en rapport - Londres, British Museum, oeuvre en rapport - Florence, Galleria degli Uffizi, oeuvre en rapport - Collection Guido del Borgo, oeuvre en rapport - Lucerne+ - Stockport, Art Gallery, Collection John Benjamin Smith, oeuvre en rapport - Florence, Collection Pucci, oeuvre en rapport - Paris, Musée du Louvre, oeuvre en rapport

Marie Madeleine, sainte - Crozat, Pierre+ - Dauphin, Nicolas+

ICONOGRAPHIE RELIGIEUSE - Sainte Madeleine évanouie dans les bras d'un ange

encre brune à la plume - lavis (brun) - rehauts de blanc