Portrait de Mme la comtesse d'Orsay, née princesse de Croy, image 1/3
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Portrait de Mme la comtesse d'Orsay, née princesse de Croy

INV 25044, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
INV 25044, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 30920
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.10, p.237
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
BOZE Joseph (1745-1825)
Ecole française

Propositions d'attributions :
BOZE Joseph (1745-1825), attribué à
(Monnier, Geneviève, 1972)
ANONYME FRANCAIS XVIIIè s
(Salmon, Xavier, 2018)
Drouais, François Hubert (1727-1775), copie d'après
(Salmon, Xavier, 2018)

description

Dénomination / Titre
Portrait de Mme la comtesse d'Orsay, née princesse de Croy
Portrait présumé de Marie-Antoinette Gabrielle Félicité de Caulaincourt (née vers 1731), épouse de Pierre Grimod-Dufort, seigneur d'Orsay (1692-1748).
Description / Décor
Commentaire :
La comtesse d'Orsay était la première femme de Marie-Gaspard Grimod, Comte d'Orsay.
Gérard Fabre, Joseph Boze, 1745-1826, Portraitiste de l'Ancien Régime à la Restauration, Martigues, Musée Ziem, 18 novembre 2004 - 20 février 2005, Paris, Somogy, Martigues, Musée Ziem, 2004, retiré du corpus Boze, cité p. 148, non repr.

Saisi en 1793 parmi les biens de l'amateur et collectionneur Pierre Marie Gaspard Grimod, comte d'Orsay (1748-1809), le portrait est décrit dès le début du XIXe siècle comme celui de Marie-Louise Albertine de Croÿ (1748-1772), qu'il épousa en premières noces le 31 décembre 1770. En 1983, Jean-François Méjanès proposait d'y reconnaître une œuvre de François-Hubert Drouais. Anne Leclair et Jean-Jacques Petit nous en ont signalé une autre version peinte à l'huile conservée au château de Caulaincourt (fig. 15) qui porte la mention « Marie-Antoinette / de CAULAINCOURT / Mariée en 1757 à Dufort d'Orsay ». Il faudrait par conséquent y reconnaître non pas l'épouse du comte d'Orsay, mais sa mère. Pierre Grimod-Dufort (1692-1748), le père du collectionneur, avait été fermier général et intendant des Postes et Relais de France, charge enviée qui permettait de travailler directement avec le souverain et donnait accès au « Cabinet noir », où toute la correspondance du royaume pouvait être ouverte pour raison d'État. D'une fortune colossale qui lui avait permis d'acquérir, entre autres, en 1741, la seigneurie d'Orsay, il avait épousé en premières noces le 11 décembre 1736 Geneviève Florimonde Savalette de Magnanville, morte à l'âge de vingt-deux ans le 16 février 1742, après avoir donné naissance à une fille, en secondes noces, le 5 février 1745, Élisabeth Geneviève Courten, fille du maréchal de camp Pierre Courten, morte le 17 novembre de l'année même de son mariage, et en troisièmes noces, le 25 février 1748, Marie-Antoinette Gabrielle Félicité de Caulaincourt. Âgée de dix-sept ans, la jeune femme était alors décrite par l'un de ses prétendants, Dufort de Cheverny, comme « belle, aimable, jolie, spirituelle, grande et faite au tour » (cité par Méjanès, 1983, p. 14). Fille de Louis Armand, marquis de Caulaincourt, disparu en 1734, et de Gabrielle Pélagie de Bovelles, dame d'Eppeville, morte en 1749, nièce du ministre d'Argenson, et descendante directe du grand Sully, elle appartenait à la meilleure noblesse de France. Si son mariage fut de courte durée, Pierre Grimod passant à trépas dès le 25 octobre 1748, il lui permit cependant de donner naissance à Pierre Marie Gaspard le 14 décembre de la même année. Le 19 novembre 1757, Marie-Antoinette Gabrielle Félicité de Caulaincourt se remariait avec Jean-Jacques Le Franc de Pompignan (1709-1784). Poète et traducteur des auteurs tragiques grecs, ce dernier était élu à l'Académie française en 1759. D'un métier un peu sec, le portrait du château de Caulaincourt conserve assurément le souvenir d'une œuvre de Drouais qui connut un certain succès puisqu'elle donna lieu à deux copies, celle peinte à l'huile, l'autre au pastel. L'inventaire du palais de Versailles dressé en 1812 précisait au sujet de la version au pastel qu'elle était datée de 1772. Cette date doit certainement être aussi retenue pour la version originale peinte par Drouais aujourd'hui perdue. La perruque haute que porte le modèle le confirme. S'il s'agit bien de Marie-Antoinette Gabrielle Félicité de Caulaincourt, elle était alors l'épouse de Le Franc de Pompignan et avait quarante et un ans (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, p. 327 et cat. 49, p. 112-113).

neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 49.

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,7 m ; L. 0,56 m
Matière et technique
Pastel sur papier sans doute marouflé sur toile tendue sur châssis.
Forme
ovale

Données historiques

Historique de l'œuvre
Déposé en 1924. Lieu de dépôt : Paris, Palais Bourbon (Cabinet du rapporteur du Budget des Beaux-Arts). Non vu au récolement de 1946 (cf. courrier du 25.09.1951, récolement de 1946, suite à l'occupation des locaux par les troupes allemandes).Note du 7 juin 2005 : " Restauré en 1945, non retrouvé lors du récolement de 1951. Réclamé par Geneviève Monnier en 1971. Non retrouvé en 1987". Confirmation de non localisation au récolement du 22 mai 2003.
L'œuvre compte très certainement au nombre des quatre portraits (trois figurant des femmes, un quatrième dont le modèle n'est pas précisé) inventoriés sous les numéros 58, 59, 92 et 95 dans l'État des tableaux, sculptures,dessins et gravures inventoriés par la commission des arts du département de Seine et Oise le 18 septembre 1793 et jours suivants au château d'Orsay et transportés au musée de Versailles comme saisie d'émigré (A.N., cote 20150040/13,anciennement V3). Elle est citée par François Lauzan le 10 juin 1823 dans l'État des pastels, peintures sur verre, gouaches, peintures sur porcelaines, miniatures,aquarelles et dessins montés sous verre, placés dans les palais de Versailles et de Trianon et dans les dépôts (A.N., cote 20150040/14, anciennement V3), sous le numéro 23 comme « Le Portrait de Albertine Amélie, née princesse de Croÿ et du Saint Empire Romain, Comtesse d'Orsay... (ovale) », sans nom d'artiste et comme « propriété d'Orsay ». Morel d'Arleux inventorie l'œuvre avant 1827 sous le nom de Boze : 12984. Portrait de la Comtesse d'Orsai, née Princesse de Croy, en 1772. Il précise qu'elle portait le numéro 19 dans l'état de 1812 et qu'elle a été remise à la Chalcographie le 13 septembre1823 sous le numéro 23. Le portrait est à nouveau inscrit en 1832 dans l'inventaire général des musées royaux sous le numéro 12984 (A.N.,1 DD 97, p. 1724). Le pastel est déposé en 1924 au Palais Bourbon à Paris dans le cabinet du rapporteur du budget des Beaux-Arts. Il semble avoir été restauré en 1945. Absent au récolement des tableaux de l'Assemblée nationale en 1946, après occupation des locaux par les troupes allemandes. Absent aux récolements de 1951, 1987 et 2003. Dépôt de plainte en 2005 par le président de l'Assemblée nationale, M. Jean-Louis Debré.
Le vol de ce pastel fait l'objet d'une fiche dans la base Sherlock, dans la base Treima II sous la référence T21003 (sous le n°98014) et dans la base Interpol sous la référence 2015/14263.
Absent au récolement des 3 et 4 juin 2019.

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
inconnue (dépôt manquant au récolement)

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Notice supplémentaire des Dessins, cartons, pastels et miniatures des diverses écoles, exposés, depuis 1869, dans les Salles du 1er étage au Musée national du Louvre
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
Dernière mise à jour le 10.06.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances