Numéro d’inventaire
RF 5129, Recto
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.20, p.338Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
ANONYME FRANCAIS XVIIIè s
Ecole française
(Jeffares, Neil, 2006)
La Tour, Maurice-Quentin de (1704-1788), attribué à
(Salmon, Xavier, 2018)
Ecole française
Propositions d'attributions :
La Tour, Maurice-Quentin de
(1704-1788)(Jeffares, Neil, 2006)
La Tour, Maurice-Quentin de (1704-1788), attribué à
(Salmon, Xavier, 2018)
description
Dénomination / Titre
Portrait présumé de Madame Louise en Carmélite (1737-1787)
Portrait de religieuse.
Portrait de religieuse.
Description / Décor
Commentaire :
Donné par Lady Ashburne comme une oeuvre de la Tour pour répondre au voeu de sa mère Mme R. de Montbrisson.Neil Jeffares donne ce pastel à Maurice Quentin Delatour, comme portrait de Madame Louise de France ???, abbesse des Carmélites de Saint-Denis, il rappelle que la donatrice Lady Ashbourne, l'a offert au Louvre sous ce nom (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 295).
L'œuvre est entrée au Louvre comme attribuée à Maurice Quentin de La Tour et comme représentant une religieuse carmélite dans les traits de laquelle on a voulu reconnaître le portrait de Madame Louise de France, fille de Louis XV. Lors de la séance du comité consultatif des musées nationaux tenue le 3 juin 1920, le pastel fut jugé de valeur fort distinguée et reçu avec gratitude mais sans qu'il fût possible d'affirmer l'identification proposée ni d'accepter l'attribution au maître de Saint-Quentin. Il est depuis lors demeuré classé parmi les anonymes français du XVIIIe siècle comme le portrait présumé de Madame Louise. À un examen plus attentif, cette identification n'est aujourd'hui plus recevable. Dixième enfant de Louis XV et Marie Leszczynska née le 15 juillet 1737, Louise Marie de France avait les yeux verts. Elle prit l'habit au carmel de Saint-Denis le 10 octobre 1770 à l'âge de trente-trois ans et prononça ses vœux religieux le 12 septembre 1771. Or le modèle féminin du Louvre a les yeux bleus et ne porte pas la robe et le scapulaire marron des carmélites mais est
vêtu de blanc comme les dames Augustines, avec le voile noir. Aussi faut-il absolument abandonner l'idée qu'il puisse s'agir de la fille du couple royal. La qualité du pastel invite également à reconsidérer l'attribution qui en avait été faite à Maurice Quentin de La Tour. On peut en premier lieu noter que le maître utilisa à plusieurs reprises cette attitude conduisant le modèle à reposer délicatement sa tête sur l'une de ses mains. Il en fit usage pour le portrait de Mme Rouillé de l'Estang exposé au Salon de 1738, puis vers 1745 pour celui de Mme de La Pouplinière, et au début des années 1750 pour ceux de Mlle Ferrand et de Mme Cassanéa de Mondonville. L'effigie de religieuse doit quant à elle avoir été exécutée au début des années 1740. Elle offre en effet cette manière si caractéristique de donner de l'intensité au regard et de peindre les chairs en posant sur un papier passé à la pierre ponce une couche de rose étalée à l'aide du doigt puis rehaussée sur les joues, sur le nez et sous la bouche de hachures d'un rose plus soutenu et d'un bleu clair. L'artiste a même joué de la réserve du papier sur le bout du nez pour y poser une touche de blanc accrochant la lumière et accentuant le volume. Le soin apporté à la transparence du voile, à la perspective parfaitement maîtrisée du lutrin et du livre de musique est tout à fait comparable à celui que le prince des pastellistes appliqua à l'exécution des accessoires enrichissant les portraits les plus ambitieux. Goûtant la culture et l'esprit de l'abbé Huber, de l'abbé Le Blanc, de l'abbé Nollet ou du père Emmanuel, La Tour avait peut-être trouvé auprès de la religieuse du Louvre une intelligence aussi déliée, à moins qu'elle ne fût l'un des membres de sa famille dont il accepta de fixer les traits, comme il le fit avec l'abbé Deschamps à la fin des années 1760 (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 81, p.162-164).
neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 81, Neil Jeffares précise que la provenance du pastel peut être retracée jusqu'à la vente du baron Silvestre en 1851, il donne l'état civil précis de Madame de Monbrison (voir le champs Historique de cette fiche).
Neil Jeffares, Pastels du Louvre : questions d'attribution, La Gazette Drouot, 28, 13.juillet 2018, p. 104-107.
Xavier Salmon, 'Mieux connaître les pastels du musée du Louvre' in Grande Galerie, 2018, La Recherche au musée du Louvre, pp. 60-67, repr.
Caractéristiques matérielles
Dimensions
H. 0,063 m ; L. 0,051 m
Matière et technique
Pastel sur papier bleu collé sur carton. Restauré en 2005
Données historiques
Historique de l'œuvre
Baron Silvestre, sa vente, Paris, 11 décembre 1851, lot 234, comme anonyme) - René Soret, sa vente après décès, Paris, Drouot, Perrot15-16 mai 1863, lot 152, comme La tour, 'très beau pastel d'une conservation remarquable' - Collection de George Conquéré de Monbrison (1830-1906) au château de Saint-Roch en 1888 ; sa nièce Laure-Augusta-Marianne de Monbrison ; Don en 1920 au musée du Louvre par lady Ashbourne, née Elisabeth-Louise-Hélène Hecht, madame Conquéré de Monbrison, « pour répondre au désir de sa mère » qui tenait le pastel de l'ancienne collection de Monbrison (A.L., 1 BB 39, procès-verbal du comité consultatif, séance du 3 juin 1920, p. 84-85). Restauré en 2004 (décadrage, dépoussiérage du carton, élimination mécanique des moisissures, remise en place du papier dans l'angle inférieur gauche, ré encadrement).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Ashburne, Lady
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
1920
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Réserve des pastels
L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.
Index
Collections
Lieux
Personnes
Sujets
Techniques
Expositions
- En société. Pastels du musée du Louvre XVIIe-XVIIIe siècles
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 06 juin - 10 septembre 2018
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 06 juin - 10 septembre 2018
- Pastels
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 27 juillet - 18 septembre 1989
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 27 juillet - 18 septembre 1989
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Pastels et miniatures du XVIIe et XVIIIe siècles : XXXIe exposition du Cabinet des dessins
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 26 novembre - 31 décembre 1963
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 26 novembre - 31 décembre 1963
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Pastels français des collections nationales et du musée La Tour de Saint-Quentin
Etape :
Musée national de l'Orangerie des Tuileries, Paris, France - 20 mai - 27 juin 1949
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
Etape :
Musée national de l'Orangerie des Tuileries, Paris, France - 20 mai - 27 juin 1949
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
Dernière mise à jour le 27.08.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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Notice complète sur l'inventaire informatisé du département des Arts graphiques :
http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/1/19421-Portrait-presume-de-Madame-Louise-en-Carmelite-1737-1787