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Astrologues et devins à cheval

Vers 1529/1531
INV 3557, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
INV 3557, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 2076
MA 2004
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.2, p.110
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Giulio Romano (Giulio Pippi, dit aussi Jules Romain) (1499-1546)
Ecole romaine et ombrienne
inspiré par L'ANTIQUE

description

Dénomination / Titre
Astrologues et devins à cheval
Description / Décor
Commentaire :
Traditionnellement donné à Giulio Romano, ce dessin fait partie d'un ensemble de feuilles, conservées au Louvre (Inv. 3549 à 3558), préparatoires aux deux frises en stuc superposées qui décorent la moitié supérieure des murs de la Sala degli Stucchi du Palazzo Te, à Mantoue (repr. dans A. Belluzzi, 'Palazzo, Te a Mantova / The Palazzo Te in Mantua', photographies de G. Sgrilli, Modène, 1998, 2 vol. (Mirabilia Italiae, 8), II, p. 395 fig. 782). Il est préparatoire au groupe d'astrologues et de devins représenté à l'extrême gauche de la frise inférieure de la paroi ouest (repr. dans Ibidem, p. 408 fig. 808). Ne disposant d'aucun document de paiement pour l'intérieur de cette pièce du palais, on ne peut savoir avec certitude quels artistes l'exécutèrent, ni les dates auxquelles ils intervinrent. Néanmoins, dans la « vie de Giulio Romano », Giorgio Vasari ('Le Vite.....', 1550, 1568) attribue cette double frise de stuc à Primatice et à Giovan Battista Mantovano, qui l'auraient réalisée à partir des dessins du maître. Si l'on en croit son témoignage, on peut supposer que l'oeuvre devait être achevée au printemps 1531, quand Primatice quitta le chantier du Te. Selon Frederick Hartt ('Giulio Romano', 2 vol., New Haven, 1958, I, p. 148), les travaux furent entrepris dans les derniers mois de 1529 en prévision de la visite de l'empereur Charles Quint en mars 1530, mais, la pièce n'étant jamais citée dans la Cronaca del soggiorno di Carlo V in Italia, cette hypothèse ne peut être confirmée (A. Belluzzi, op.cit., I, p. 424). La double frise en stuc blanc, imitant le marbre, est évidemment inspirée des bas-reliefs des colonnes de Trajan et de Marc-Aurèle, que Giulio Romano connaissait bien pour les avoir vues de près à Rome. Néanmoins, par rapport à ces modèles, les scènes de la Sala degli Stucchi restent des images modernes, imprégnées d'une romanité issue davantage de l'assimilation de ces répertoires antiques que de leur citation effective. Giulio met en scène le défilé imaginaire d'un triomphe romain que la présence de l'aigle impériale et de l'emblème des Gonzague sur quelques-uns des écus portés par les soldats rattachent à l'histoire contemporaine de la Cour. Dans les dessins préparatoires (F. Hartt, op. cit., I, p. 149-150,nº 192-198 ; E. Verheyen, 'The Palazzo del Te in Mantua, Images of Love and Politics', Baltimore et Londres, 1977, p. 125-126 ; Belluzzi, op. cit., I, p. 427-434),il étudie par blocs les protagonistes du cortège : vexillaires, fantassins et cavaliers. Quelques feuilles illustrent les convois avec les femmes et les enfants (Louvre, Inv. 3549), le cortège d'astrologues et de devins (Louvre, Inv. 3557) et la procession de prêtres conduisant les animaux destinés à être sacrifiés aux dieux (Louvre, Inv. 3558).
Bibliographie :
F. Hartt, 'Giulio Romano', 2 vol., New Haven, 1958, I, p. 147, 149, 223, 299 n° 196, repr. vol. II fig. 314 ;
E. Verheyen, 'The Palazzo del Te in Mantua, Images of Love and Politics', Baltimore et Londres, 1977, p. 125 ;
S. Massari, cat. exp. Giulio Romano pinxit et delineavit, Opere grafiche autografe di collaborazione e bottega, Mantoue, Museo Civico Palazzo Te, 1993, p. 160-161 sous n° 154 ; p. 263 sous n° 256 ;
S. Folds McCullagh, L. M. Giles, 'Italian Drawings before 1600 in the Art Institute of Chicago. A Catalogue of the Collection', The Art Institute of Chicago, 1997, sous n° 504 ;
A. Belluzzi, 'Palazzo, Te a Mantova / The Palazzo Te in Mantua', photographies de G. Sgrilli, Modène, 1998, 2 vol. (Mirabilia Italiae, 8), I, p. 433, repr. p. 432 fig. 316 ;
D. Cordellier, dans cat. exp. Primatice, maître de Fontainebleau, Paris, Musée du Louvre, 2004-2005, p. 98 note 19 ;
N. Weill-Parot, dans cat. exp. Fastes et maléfices. Astrologues, magiciens et sorciers, Saint-Antoine, Musée départemental de Saint-Antoine, 2009, p. 15 ;
L. Angelucci, dans 'Giulio Romano', Cabinet des dessins, musée du Louvre-Le Passage Paris-New York éditions, Paris, 2012, par L. Angelucci et R. Serra, n° 24.

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,231 m ; L. 0,423 m
Matière et technique
Plume et encre brune, lavis brun. Collé en plein.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1529/1531

Données historiques

Historique de l'œuvre
E. Jabach (L. 2959) ; montage à bande dorée des dessins d'ordonnance ; Inventaire Jabach, II, n° 167 (Giulio Romano) - Entré dans le Cabinet du Roi en 1671 ; paraphe de J. Prioult (L. 2953), marques de la Commission du Museum (L. 1899) et du Conservatoire (L. 2207).
Notice de l'inventaire Jabach :
Dessin dit d'ordonnance collé et doré de la collection d'Everhard Jabach,
acquis pour le roi en 1671

A. Critères de l'identification

Le dessin a conservé tous les signes attestant sa provenance et son acquisition en 1671 :

- montage Jabach ivoire à large bande d'or fin ;
- numéro d'inventaire Jabach à la sanguine, au verso du montage ;
- paraphe Jabach à l'encre brune [L. 2959], au verso du montage ;

- marques, au verso du montage, du récolement du fonds Jabach effectué en 1690 par Jean Prioult, commissaire-enquêteur au Châtelet de Paris, à la suite du décès de Charles Le Brun, premier peintre du roi, directeur et garde général du Cabinet des tableaux et dessins :

- transcription en toutes lettres du numéro d'inventaire Jabach ;
- paraphe Prioult [L. 2953].

L'iconographie, la technique et les dimensions du montage sont en accord avec la description donnée par la notice de l'inventaire Jabach correspondant au numéro d'inventaire à la sanguine.

B. Notice de l'Inventaire Jabach, février 1671. Mise au net.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Manuscrit français 869

Desseins d'ordonnances de l'escolle de Raphaël :

167

Plusieurs cavalliers et pietons où il y en a un qui porte un astre et un autre qui joue de la trompette figures entieres à la plume et lavé sur du papier gris de 18 pouces 1/2 de long sur 11 pouces de hault

dudit [J. Romain]
Inventaire du musée Napoléon :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.2, p.267, chap. : Ecole romaine, carton 15. (...) Numéro : 2004. Nom du maître : Idem & Pippi, Giulio (dit Jules Romain) /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 130 A. Désignation des sujets : Répétition d'une portion du n° 20 de l'article 125 cinq mots barrés. Dessin à la plume et lavé.#1994 au crayon / au-dessus du n° barré Dimensions : H. 23 x L. 42,5cm. Origine : Idem & Collection ancienne /&.Prix de l'estimation de l'objet : 5francs. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon /&. Observations : Idem & Remis le 27 décembre 1828 pour être relié à l'encre /&. Signe de recollement : Vu au crayon#trait oblique / au crayon / sur le n° d'ordre. Cote : 1DD34
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Jabach, Everhard
Date d’acquisition
1671

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Grand format

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Giulio Romano
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 08 octobre 2012 - 14 janvier 2013
- Fastes & maléfices. Astrologues, magiciens & sorciers
Etape :
Musée départemental de Saint-Antoine L'Abbaye, Saint-Antoine, France - 14 juin - 20 septembre 2009
Dernière mise à jour le 06.09.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances