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La Prière de Gédéon ou Gédéon et les trois-cents guerriers

vers 1640
INV 20029, Recto
Département des Arts graphiques
Musée des Beaux-Arts, Arras
Numéro d’inventaire
INV 20029, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 33388
Numéros de catalogues :
Flamands 718
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.8, p.289
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Jordaens, Jacob (1593-1678)
Ecole flamande

description

Dénomination / Titre
La Prière de Gédéon ou Gédéon et les trois-cents guerriers
Description / Décor
Commentaire :
" On ne connaît pas de tapisserie avec l'entière composition, seulement un entre-fenêtres montrant la figure de Gédéon agenouillé, tissée à Bruxelles dans l'atelier de Jan van Leefdael aujourd'hui au Quirinal à Rome. Des cartons divers ont été utilisés pour la série de tapisseries "L'Histoire de Charlemagne, comme cela semble être le cas de celui-ci, conçu vers 1640 comme "Gédéon et les trois cents guerriers", dont la tapisserie au Quirinal, tissée dans les années 1660 d'après un fragment de ce carton, représente probablement Charlemagne en prière avant sa bataille décisive contre les Lombards, comme cela est suggéré par Ferrero-Viale (1959, p. 282). Le groupe constitué par le serviteur, le cheval et le chien se retrouve, mais à l'inverse, dans la tapisserie "Alexandre et Diogène" au Palazzo Venetia à Rome (cf. Crick-Kuntziger, 1938, p. 141, fig. 9). Le jeune homme au perroquet est repris du carton de Jordaens mais à l'inverse pour la tapisserie "L'Hommage du calife Haroun al-Raschid à Charlemagne (cf. n° A418 et Crick-Kuntziger, 1938, p.141, fig.9) » (d'Hulst, R.A., "Jordaens Drawings", 4 vols, Bruxelles, 1974, n°A415, pp.472-473, repr. pl.437).
« La partie droite du carton où le guerrier est agenouillé a été employée pour deux tapisseries montrant Charlemagne en prières (collection du Prince de Ligne au château d'Antoing) et celle de Gédéon en prières (Rome, Palazzo del Quirinale). Le maure tenant le cheval et le chien ont été inclus dans la tapisserie du Palazzo Venezia à Rome « Alexandre et Diogène ». Le carton a été découpé autour du maure du cheval et du chien, ce qui prouve son utilisation dans la tapisserie du Palazzo Venezia » (K. Nelson, 1998, n°53a, p.142 repr. pls.116-117).
"Des séries tissées d'après "L'Histoire de Charlemagne de Jordaens, deux peuvent encore être localisées. Charles Emmanuel II de Savoie en acquit une série avec en bordure ses armes et le monogramme de son épouse; six pièces en ont été conservées au Quirinal à Rome. Une deuxième série, comportant sept tapisseries, est en possession des Princes de Ligne, et est conservée au château d'Antoing. Pour le reste on connaît encore une dizaine de pièces séparées sur le marché de l'art ou dans une collection privée, telles que « Bernarde, mère de Charlemagne, obtient pour lui la main de Desiderata, la fille de Didier, roi des Lombards », conservée à la Maison Rockox. Le nombre des tapisseries a sans doute été adapté aux désirs du client. Des pièces conservées, il ressort qu'au moins huit scènes, un Trophée d'armes et sept épisodes de la vie de l'Empereur étaient disponibles... Les scènes de cette série sont basées pour l'essentiel, sur le récit des évènements ayant marqué la vie de Charlemagne, ainsi qu'ils ont été notés dans sa biographie presque contemporaine, « Vita Karoli Magni Imperatori », par Eginhard (ou Einhard) » (De Porter, 1993, sous le n°A93, pp.285-289).
« Jacob Jordaens fut incontestablement le peintre de cartons le plus fécond de l'école anversoise. Cependant, des centaines d'aunes de carton de tapisserie ayant quitté son atelier, très peu a été conservé. Tout au plus cinq cartons nous sont parvenus en plus ou moins bon état, auxquels il faut encore ajouter sept fragments détachés (Six fragments sont conservés au musée des Beaux-Arts de Besançon, un cinquième au Herzog Anton Ulrich-Museum de Braunschweig). Il est difficile de savoir si les cartons conservés correspondent aux cartons attribués à Jordaens qui ont été vendus aux enchères au XVIIIe siècle » (De Porter, 1993, sous le n°A69, pp.218-221).

Bibliographie :
M. Crick-Kuntziger, « Les Cartons de Jordaens du musée du Louvre et leurs traductions en tapisserie, in « Annales de la Société royale d'Archéologie de Bruxelles », tome XLII, 1938, p. 141 et suivantes, fig.2
F. Lugt, "Musée du Louvre. Inventaire général des écoles du Nord, école flamande, I, Paris, 1949, n°718 p.70, repr. pl.LXXII
M. Ferrero-Viale, « Essai de reconstitution idéale des collectionsnde tapisseries ayant appartenu à la Maison de Savoie au XVIIe et XVIIIe siècle » in « Het herfsttij van de Vlaamse tapijtkunst. International Colloquium, 8-10 octobre 1959 », Bruxelles, 1959, pp. 269-300
d'Hulst, R.A., "Jordaens Drawings", 4 vols, Bruxelles, 1974, n°A415, pp.472-473, repr. pl.437
N De Porter in « Jacob Jordaens : tableaux et tapisseries », cat. exp. Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, 1993, sous les n°A69 et A93, pp. 218-221 et 285-287).
K. Nelson, « Jacob Jordaens : designs for tapestry », 1998, pp.38-43, 133-143, 174-176 , 185-186, 299-309, 355-356, n° 53a, p.142 repr. pls.117-119

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 3,1 m ; L. 2,62 m
Matière et technique
Détrempe à la gouache sur carton en deux morceaux collés ensemble. La partie gauche du carton a disparu avant 1998 (anciennes dimensions 305 x 428 cm).
Dimensions avec cadre : H. 03,160 m x 02,680 m

Lieux et dates

Date de création / fabrication
vers 1640

Données historiques

Historique de l'œuvre
Acquis auprès de M. Guichardot, le 24 avril 1838 - mis en dépôt au Musée des Beaux-Arts d'Arras par arrêté (n° 717138) en date 7 juillet 1938 - renouvellement de dépôt par arrêté du 20 septembre 2018. Premier récolement décennal en 1997 par Catherine Legrand : oeuvres en mauvais état, restauration demandée.
Deuxième récolement décennal du 26 au 29 octobre 2020 par Chrystel Martin (Service du récolement du musée du Louvre) : "Les deux œuvres se trouvent toujours au même endroit et aucune restauration n'a pu être menée sur ces deux œuvres fragiles et en mauvais état : problème de tensions, pliures, déchirures, lacunes. Les œuvres sont accrochées dans l'ancien réfectoire de l'abbaye depuis 1938, rez-de-chaussée du musée. Ce sont les seules œuvres (hormis une tapisserie) présentées dans cette grande salle"..
Numéro d'inventaire du musée dépositaire : D 938.36.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Guichardot
Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
1838

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Centre de Conservation du Louvre
Arras, Musée des Beaux-Arts

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Musée d'Art et d'Essai. Présentations temporaires d'oeuvres du Louvre : cartons des XVIe et XVIIe siècles
Etape :
Palais de Tokyo, Paris, France - 07 mars - 07 juin 1978
Organisée par : Palais de Tokyo (Paris, France)
Dernière mise à jour le 21.04.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances