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Hommage du calife Haroun Al Raschid à Charlemagne

Vers 1665/1675
INV 20031, Recto
Département des Arts graphiques
Musée des Beaux-Arts, Arras
Numéro d’inventaire
INV 20031, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 33390
Numéros de catalogues :
Flamands F 733
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.8, p.289
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Jordaens, Jacob (1593-1678)
Ecole flamande

description

Dénomination / Titre
Hommage du calife Haroun Al Raschid à Charlemagne
Description / Décor
Commentaire :
"Carton pour une des tapisseries de la série "L'Histoire de Charlemagne". Un ensemble de celles-ci, tissées à Bruxelles vers 1665-1666, a été acquis par Charles Emmanuel II de Savoie pour le Palazzo Reale de Turin (cf. n° A403). Un dessin pour "L'Hommage du calife Haroun Al Raschid à Charlemagne" se trouve à la Fondation P. et N. de Boer à Amsterdam (cf. n° A403). Le carton du Louvre diffère considérablement de ce dessin, étant basé sur une autre conception que l'on retrouve dans une esquisse à l'huile (toile, 66x79 cm) de la collection de Mr et Mrs Van den Broek-Visser à Bruxelles et qui présente moins de figures dans le groupe des envoyés. Dans la tapisserie tissée par J. Cordys, la largeur de la composition a été réduite, probablement pour correspondre aux dimensions du mur auquel elle est destinée. Ainsi, l'envoyé offrant une horloge n'y paraît plus, tout comme plusieurs figures humaines et animales. Le jeune homme au perroquet est reproduit à l'inverse d'après la tapisserie du Palazzo Venezia de Rome (cf. Crick-Kuntziger, 1938, p.141, fig.9)" (d'Hulst, 1974, n°A418, pp.475-476, repr. pl.438).
«Ce carton est basé sur le modello de la collection Van Broek mais de nombreux changements y ont été apportés. Certaines figures du carton ont aussi été utilisées dans dans « L'Adoration des Rois » de la cathédrale de Séville (1669) et dans « L'Adoration des Rois » du musée Thomas Henry de Cherbourg » (K. Nelson, 1998, n°51b, p.140 repr. pl.112).
"Des séries tissées d'après "L'Histoire de Charlemagne de Jordaens, deux peuvent encore être localisées. Charles Emmanuel II de Savoie en acquit une série avec en bordure ses armes et le monogramme de son épouse; six pièces en ont été conservées au Quirinal à Rome. Une deuxième série, comportant sept tapisseries, est en possession des Princes de Ligne, et est conservée au château d'Antoing. Pour le reste on connaît encore une dizaine de pièces séparées sur le marché de l'art ou dans une collection privée, telles que « Bernarde, mère de Charlemagne, obtient pour lui la main de Desiderata, la fille de Didier, roi des Lombards », conservée à la Maison Rockox. Le nombre des tapisseries a sans doute été adapté aux désirs du client. Des pièces conservées, il ressort qu'au moins huit scènes, un Trophée d'armes et sept épisodes de la vie de l'Empereur étaient disponibles. Du sujet de « L'Hommage du calife Haroun al-Raschid à Charlemagne », on ne connaît que deux tapisseries. L'une est conservée au Quirinal (celle de Charles Emmanuel II de Savoie), tandis que la deuxième a été vendue aux enchères en 1944 et sa localisation est inconnue. Les scènes de cette série sont basées pour l'essentiel, sur le récit des évènements ayant marqué la vie de Charlemagne, ainsi qu'ils ont été notés dans sa biographie presque contemporaine, « Vita Karoli Magni Imperatori », par Eginhard (ou Einhard)... Un carton de cette scène [INV 20031] a également été conservé. Certaines modifications ont été apportées au carton, surtout dans les figures de droite... En fonction de la largeur désirée, le lissier pouvait adapter la composition en disposant plus, ou moins, de pièces du carton en dessous du métier.... Pour le modello de cette composition [esquisse de la collection René Van den Broek], Jordaens a repris, dans les grandes lignes, un dessin en possession d'un particulier [P. & N. de Boer Foundation] (cf. d'Hulst, 1974, pp.475-476, n°A418, fig.438). Il est vrai que ce dessin présente une composition singulièrement ressemblante » (De Porter, 1993, n°A93, pp.285-289).
« Jacob Jordaens fut incontestablement le peintre de cartons le plus fécond de l'école anversoise. Cependant, des centaines d'aunes de carton de tapisserie ayant quitté son atelier, très peu a été conservé. Tout au plus cinq cartons nous sont parvenus en plus ou moins bon état, auxquels il faut encore ajouter sept fragments détachés (Six fragments sont conservés au musée des Beaux-Arts de Besançon, un cinquième au Herzog Anton Ulrich-Museum de Braunschweig). Il est difficile de savoir si les cartons conservés correspondent aux cartons attribués à Jordaens qui ont été vendus aux enchères au XVIIIe siècle. (De Porter, 1993, n°A69, pp.218-221, repr p.210).

Bibliographie :
M. Crick-Kuntziger, « Les Cartons de Jordaens du musée du Louvre et leurs traductions en tapisserie, in « Annales de la Société royale d'Archéologie de Bruxelles », tome XLII, 1938, p. 141 et suivantes, fig.9
F. Lugt, "Musée du Louvre. Inventaire général des écoles du Nord, école flamande, I, Paris, 1949, n°733 p.74, repr. pl.LXXXI
M. Ferrero-Viale, « Essai de reconstitution idéale des collectionsnde tapisseries ayant appartenu à la Maison de Savoie au XVIIe et XVIIIe siècle » in « Het herfsttij van de Vlaamse tapijtkunst. International Colloquium, 8-10 octobre 1959 », Bruxelles, 1959, pp. 269-300
d'Hulst, R.A., "Jordaens Drawings", 4 vols, Bruxelles, 1974, n°A418, pp.475-476, repr. pl.438
K. Nelson, « Jacob Jordaens' Drawings for tapestry » in « Master Drawings », vol.23-24, 1986, n°2, pp.214-228, pp. 225-226, notes 36-37 p. 228, repr. fig.13, p.227
N. De Porter in « Jacob Jordaens : tableaux et tapisseries », cat. exp. Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, 1993, n°A93, pp. 285-289).
K. Nelson, « Jacob Jordaens : designs for tapestry », 1998, pp.38-43, 133-143, 174-176 , 185-186, 299-309, 355-356, n°51b, p.140, repr. pl.112

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 3,16 m ; L. 5,25 m
Matière et technique
Peinture à la détrempe sur papier avec un dessin sous-jacent à la pierre noire et/ou fusain, marouflée sur toile et tendue sur châssis.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1665/1675

Données historiques

Historique de l'œuvre
Acquis auprès de M. Guichardot, le 24 avril 1838 - mis en dépôt au Musée des Beaux-Arts d'Arras par arrêté (n° 717138) en date 7 juillet 1938 - renouvellement de dépôt par arrêté du 20 septembre 2018. Premier récolement décennal en 1997 par Catherine Legrand : oeuvres en mauvais état, restauration demandée.
Deuxième récolement décennal du 26 au 29 octobre 2020 par Chrystel Martin (Service du récolement du musée du Louvre) : "Les deux œuvres se trouvent toujours au même endroit et aucune restauration n'a pu être menée sur ces deux œuvres fragiles et en mauvais état : problème de tensions, pliures, déchirures, lacunes. Les œuvres sont accrochées dans l'ancien réfectoire de l'abbaye depuis 1938, rez-de-chaussée du musée. Ce sont les seules œuvres (hormis une tapisserie) présentées dans cette grande salle"..
Numéro d'inventaire du musée dépositaire : D 938.36.
Numéro d'inventaire du musée dépositaire : D 938.35.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Guichardot
Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
1838

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Centre de Conservation du Louvre
Arras, Musée des Beaux-Arts

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Musée d'Art et d'Essai. Présentations temporaires d'oeuvres du Louvre : cartons des XVIe et XVIIe siècles
Etape :
Palais de Tokyo, Paris, France - 07 mars - 07 juin 1978
Organisée par : Palais de Tokyo (Paris, France)
Dernière mise à jour le 05.05.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances