Figure de Vierge agenouillée, et deux études d'une tête d'homme

RF 734, Verso
HDLS 317
Allemands 395
vol.19, p.59

Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures

MAITRE DES RONDS DE COBOURG (actif vers 1470/1500)
Ecole allemande
(Thorlacius-Ussing, Viggo, 1926)

HIRTZ Hans (Actif en 1558-Vers 1582), copie d'après
(Fischel, Lilli)
ANONYME ALLEMAND XVè s
(Both de Tauzia, Léonce)
Schongauer, Martin (entre 1440 et 1445-1491)
(His de la Salle, Aimé-Charles-Horace)

Figure de Vierge agenouillée, et deux études d'une tête d'homme

Classée parmi les dessins de Schongauer par His de la Salle (Etat des dessins, 1872, n° 317), considérée prudemment comme de l'école allemande du XVe siècle par Both de Tauzia (1881, n° 232), la feuille a été identifiée comme de la main du Maître des ronds de Cobourg par Thorlacius-Ussing (1926-1928 (1930), p. 140), suivi par Demonts (1937, n° 395). O. Fischer le premier met en relation la tête du bourreau - reprise à gauche à la pierre noire - avec celle du bourreau agenouillé du « Couronnement d'épines » du Maître de la Passion de Karlsruhe (1933, note 4 p. 336). Pour Lili Fischel (1952, p. 32), qui réaffirme cette relation, le type de la Vierge, aux mains fines et au visage arrondi, se retrouve dans les figures de saintes des vitraux de Saint-Guillaume de Strasbourg, qu'elle attribue également au Maître de la Passion de Karlsruhe (identifiée par elle à Hans Hirtz), si bien qu'elle reconnaît dans ce dessin une copie d'après une peinture perdue de ce dernier. La relation avec le « Couronnement d'épines » de Karlsruhe est reprise par les auteurs suivants, tandis que le visage de la Vierge est rapproché par Roth (1988, p. 71) de ceux des saintes femmes des ateliers de peintres-verriers strasbourgeois des environs de 1480 et de Peter Hemmel (« Sainte Apolline » de la verrière Volckamer, église Saint-Laurent de Nuremberg ; « Sainte Madeleine » de la verrière Scharfzandt, Munich, Frauenkirche) ; Ph. Lorentz en revanche y reconnaît le type de la Vierge de l'"Annonciation" et de la "Nativité" du retable de Sarrebruck, par Jost Haller et rapproche les larges plis cassés de ceux du manteau de la Vierge et de la dalmatique de Gabriel dans cette même « Annonciation » (2001, p. 134-135). Pour Roth d'autre part, le lavis très soigneux de l'étude de Marie se rapproche d'un petit groupe de dessins de même technique mais de qualité inégale, dont le verso de la « Crucifixion » de Cobourg (inv. Z 239) ou l'« Adoration des mages », également conservée à Cobourg (inv. Z 187). Il propose de dater la feuille de la fin des années 1470 ou vers 1480.

Bibl. : "Notice des dessins de la collection His de la Salle exposés au Louvre, par le Vicomte Both de Tauzia", Paris, 1881 ;
V. Thorlacius-Ussing, "Nogle aeldre tyske haandtegninger i Kobberstiksamlingen, II", dans Kunstmuseets Aarsskrift, 1926-1928 (1930), p. 140 ;
Otto Fischer, « Der Meister von Waldersbach im Elsass », Zeitschrift für Kunstgeschichte, Bd. 2, H. 5 (1993), note 4 p. 336 (cité) ;
Louis Demonts, "Musée du Louvre, Inventaire général des Dessins des écoles du Nord , Ecoles allemande et suisse, t. I, première période, maîtres nés avant 1550, A-P", 1937 ;
Lili Fischel, « Die Karlsruher Passion und ihr Meister », 1952 ;
Michael Roth, "Die Zeichnungen des Meisters der Coburger Rundblätter", diss. Berlin, 1988, n° 20 p. 69-72.

H. 0,265 m ; L. 0,2 m

Plume et encre brune, lavis brun-gris pour la Vierge ; plume et encre noire sur traits de pierre noire pour la tête de droite ; pierre noire pour la tête de gauche.

Thomas Lawrence (L. 2446) - A. -Ch. -H. His de La Salle (L. 1333) ; Etats des dessins... His de La Salle..., n°317 (Martin Schoen[gauer]) - Don en 1878.

Dernière provenance : His de la Salle, Aimé-Charles-Horace

don

1878

His de la Salle, Aimé-Charles-Horace (1795-1878) - Lawrence, Sir Thomas

Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle, oeuvre en rapport - Coburg, Kunstsammlungen der Veste Coburg, oeuvre en rapport - Nuremberg, Eglise Saint-Laurent, oeuvre en rapport - Strasbourg, Eglise Saint-Guillaume, oeuvre en rapport - Munich, Frauenkirche, oeuvre en rapport

Vierge Marie

ICONOGRAPHIE RELIGIEUSE

encre brune à la plume - pierre noire - lavis (brun-gris)