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Portrait en buste de François-André Vincent, peintre ( 1746-1816).

1782
INV 27037, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
INV 27037, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII 33089
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.11, p.213
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Labille-Guiard, Adélaïde (1749-1803)
Ecole française

description

Dénomination / Titre
Portrait en buste de François-André Vincent, peintre ( 1746-1816).
Description / Décor
Commentaire :
La restauration de cette œuvre a été rendue possible grâce au soutien des American Friends of the Louvre en 2013.
Neil Jeffares donne ce pastel à Adélaïde Labille-Guiard, portrait de François-André Vincent ( 1746-1816), peintre (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 272).
Christophe Marcheteau de Quinçay, Bernd Pappe, Xavier Salmon, Marie-Gabrielle Capet (1761-1818), Une virtuose de la miniature, Exposition, Caen, Musée des Beaux-arts, 14 juin-21 septembre 2014, Snoeck , 2014, p. 29.
Une copie au pastel a été vendue à Rouen le 18 novembre 2012 (lot 139, repr., Mes Wemaere, de Beaupuis et Denesle).

Adélaïde Labille-Guiard peignit le portrait de François André Vincent en même temps que celui de Jean-Jacques Bachelier, les deux œuvres ayant été exposées au Salon de la Correspondance en juin 1782. Il semble qu'il était destiné au peintre Joseph Benoît Suvée (1743-1807), qui posa également pour la pastelliste dans les mêmes mois, son effigie étant exposée au Salon de l'Académie royale en 1783 (Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts.Inv. Mu 1505). Vincent venait tout juste d'être reçu académicien. Entré à l'âge de quinze ans à l'école de l'Académie royale, où il était devenu l'élève de Vien, il s'y était rapidement distingué en remportant en 1767 le prix de la tête d'expression fondé par le comte de Caylus et en 1768 le Grand Prix qui lui avait ouvert les portes de l'Italie et de la Cité éternelle où il avait séjourné d'octobre 1771 à octobre 1775. Agréé à l'Académie royale en 1777, il y était reçu le 27 avril 1782 avec pour morceau de réception « L'Enlèvement d'Orythie » (Rennes,musée des Beaux-Arts. Inv. 06.27.55). Le choix de Labille-Guiard n'était pas fortuit. Ils étaient amis d'enfance. Adélaïde s'était formée à l'art du portrait en miniature auprès du père de François André. Après son retour de Rome, il avait à son tour accepté de lui enseigner l'art de la peinture à l'huile, qu'elle ne pratiquait pas. Joachim Lebreton, le biographe de Mme Labille-Guiard, précisait à ce sujet tous les risques encourus, mais aussi toute la volonté manifestée par la jeune femme : « La confiance qu'elle avait toujours eue en lui, l'éclat avec lequel il avait remporté le grand prix de peinture, la haute considération dont il jouissait déjà dans l'école, enfin le désir de dépasser encore le but qu'il avait atteint, tout se réunissait pour placer Adelaïde Labille sous la direction de ce dernier maître. Elle lui avoua sa noble ambition. En ami sage, M. Vincent lui représenta les grandes difficultés qui lui restaient à surmonter dans l'art et les risques qu'elle pouvait courir, car il était possible qu'en voulant sortir du genre et du cercle dans lequel elle s'était fait une réputation elle compromît à la fois et cette même réputation et sa fortune. Sous ce dernier rapport, il semblait hors de doute qu'elle ne pouvait que perdre à poursuivre son projet. La sévérité et la justesse de ces observations ne l'ébranlèrent point : les sacrifices ne l'effrayaient pas plus que les obstacles. Des études sérieuses prirent la place des plaisirs de la société et remplirent tous ses moments » (Lebreton, 1803, p. 2-3, cité par Cuzin,2013, p. 255). Après avoir appris le maniement des bâtonnets de pastel auprès de La Tour, ainsi qu'en témoignent plusieurs contemporains, Adélaïde s'était donc acharnée à maîtriser la peinture à l'huile. Le 2 mai 1782, Vincent écrivait à son ami, Jean-Pierre Saint-Ours :« Me Guiard fait des progrès extraordinaires » (cité ibid.). Aussi n'y avait-il rien d'étonnant à ce qu'elle fixe au même moment les traits de celui qu'elle admirait tant. En juin 1782, le journal du Salon de la Correspondance loua le pastel en considérant qu'avec le portrait de Voiriot, également exposé, et d'un mérite distingué, il offrait une parfaite ressemblance. Tout élégant dans son habit de velours saumon, la perruque poudrée, le sourire aux lèvres, le professeur apparaissait des plus séduisant. D'une technique parfaitement maîtrisée, qui signalait Adélaïde par le beau ton de couleur, le dessin correct et de bon goût et la touche ferme et hardie délicatement estompée sur le visage tout en demeurant visible autour des yeux, et sur le menton, le portrait n'avait rien à envier à ceux des pastellistes masculins (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 75, p.150-151).
neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 75.

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,605 m ; L. 0,5 m
Matière et technique
Pastel sur papier gris-bleu tendu sur châssis entoilé. Signé et daté vers le bas à droite, a la mine de plomb : 'Labille f. Guiard / 1782'. Les mesures du cadre sont : H : 00,73 ; L : 00,63 et profondeur : 00,08.
La restauration de cette œuvre a été rendue possible grâce au soutien de David Aldea et Paul Yaworsky avec la collaboration des American Friends of the Louvre en 2014.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
1782

Données historiques

Historique de l'œuvre
Exposé au Salon de la Correspondance en juin 1782 en l'hôtel de Villayer, rue Saint-André-des-Arts à Paris. Il est alors précisé que le portrait a été peint pour Suvée. Peut-être s'agit-il du portrait au pastel représentant feu M. Vincent, sous verre et cadre doré, estimé 40 francs et légué à Ansiaux, cité dans l'inventaire après décès de Marie-Gabrielle Capet (1761-1818),élève de Vincent (A.N., M.C., CVIII / 961, cité par Passez, 1973, p. 312-313). Peut-être en possession du peintre Jean-Joseph Éléonore Antoine Ansiaux (1764-1840), élève de Vincent. Donné en 1832 au musée du Louvre par Anna Barbara Nannoni, née Bansi. Restauré en 2012 grâce au soutien de David Aldea et Paul Yaworsky avec la collaboration des American Friends of the Louvre (décadrage, dépoussiérage de la toile de marouflage, élimination des moisissures, réencadrement dans un cadre emboîtant).

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve des pastels

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Index

Sujets
Techniques

Expositions

- En société. Pastels du musée du Louvre XVIIe-XVIIIe siècles
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 06 juin - 10 septembre 2018
- Présentation de pastels
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 20 avril - 20 octobre 2004
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Pastels, Les Morceaux de Réception
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 16 juin - 18 décembre 2000
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Pastels
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 27 juillet - 18 septembre 1989
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Pastels français XVIIIe-XIXe siècles
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 31 mai - 09 septembre 1985
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Emailleurs et pastellistes du XVIIe au XIXe siècle
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 28 avril - 05 septembre 1978
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Pastels, cartons, miniatures XVIe-XIXe siècles
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 21 juin - 21 septembre 1974
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Pastels et miniatures du XVIIIe siècle
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 24 octobre 1973 - 28 mai 1974
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
- Le portrait français de Watteau à David
Etape :
Musée national de l'Orangerie des Tuileries, Paris, France - 20 décembre 1957 - 24 mars 1958
Organisée par : RMNGP (Paris, France), Musée national de l'Orangerie des Tuileries (Paris, France)
- Pastels français des collections nationales et du musée La Tour de Saint-Quentin
Etape :
Musée national de l'Orangerie des Tuileries, Paris, France - 20 mai - 27 juin 1949
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
- Exposition de pastels français du XVIIe et du XVIIIe siècle
Etape :
Hôtel Jean Charpentier, Paris, France - 23 mai - 26 juin 1927
Organisée par : Société des Amis du Musée de Saint-Quentin (Saint-Quentin, France)
- Notices des dessins placés dans les Galeries du Musée Royal, au Louvre [Ecole française et Ecole du nord]
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
- Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et émaux exposés dans les salles du 1er et 2ème étage au musée national du Louvre [Ecole française de Aubry à Leprince]
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France
Organisée par : Musée du Louvre (Paris, France)
Dernière mise à jour le 04.11.2021
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances