Paysage montagneux

RF 54423, Recto

Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures

COZENS Alexander (1717-1786)
Ecole anglaise

Paysage montagneux

Alexander Cozens développa une théorie sur l'invention du paysage très novatrice. Sa méthode se fonde sur l'extension de la tache. Des taches d'encre de Chine, jetées au hasard avec un large pinceau sur un papier absorbant, forment un plan de construction du paysage. Cet art de la tache relève, non plus de l'imitation du réel, mais de l'abstraction. Cozens eut une grande influence sur la création du "paysage sublime". Cette feuille, presque sans contours, répond précisément au vocabulaire du sublime. (C. van Tuyll, la 'Revue du Louvre et des musées de France', 2008, n° 2, p. 54) Le format en hauteur est très inhabituel dans les compositions de paysage de l'artiste. Cozens, qui s'intéressait aux théories du sublime, a porté une attention particulière aux paysages de montagne. Il travaillait essentiellement à l'encre et élaborait lui-même ses propres mélanges. Dans son traité théorique, 'la Nouvelle méthode pour assister l'invention dans le dessin de compositions originales de paysages', publié vers 1785, il reprend le vocabulaire d'Edmond Burke. Celui-ci préconisait les tonalités sombres plus adaptées à traduire la grandeur et la majesté impressionnantes des hautes montagnes. (M.-P. Salé in cat. d'exp. 'De Gainsborough à Turner. L'âge d'or du paysage et du portrait anglais dans les collections du musée du Louvre', Valence, Quimper, 2014-2015, n° 55)

H. 0,375 m ; L. 0,275 m

Crayon noir, lavis brun, gomme arabique.

Noray SARL. Commission du 20 avril 2006. Décision du 21 avril 2006.

achat

2006

paysage - montagne - Cozens, Alexander, Nouvelle méthode pour assister l'invention dans le dessin de compositions originales de paysages - Burke, Edmund, Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau

crayon (noir) - lavis (brun) - trace de gomme