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Le Christ guérissant les lépreux

Vers 1540
4377 LR/ Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
4377 LR/ Recto
Anciens numéros d'inventaire :
13127
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.3, p.11
Collection
Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
ROSSIGLIANI Giuseppe Nicola (vers 1500/1520), gravé par
Ecole vénitienne
gravé d'après Parmesan (Francesco Mazzola, dit Il Parmigianino, ou Le)

description

Dénomination / Titre
Le Christ guérissant les lépreux
Description / Décor
Commentaire :
Le 'Christ guérissant les lépreux' est l'une des cinq oeuvres signées de Vicentino. Elle est importante pour définir les caractéristiques des méthodes de production et des matériaux qu'utilisait son atelier. Elle est typique de sa manière efficace de traduire les dessins à la plume et au lavis avec rehauts de blanc, en l'occurrence un modello de taille comparable de Parmigianino (Chatsworth, Devonshire Collection, 335). La planche de ton moyen dessine la plus grande partie de la composition, tandis que la planche foncée sert surtout à renforcer les contours et à rendre les ombres profondes du premier plan. Les deux traduisent la plume de Parmigianino et ses lavis foncés. La planche claire avec ses réserves imite la tonalité du fond du dessin et les applications de rehauts blancs. Vicentino a traduit plus de dessins de Parmigianino que de tout autre artiste, et l'hypothèse a été émise que l'atelier du graveur avait eu accès à une importante cache de ces dessins grâce à Antonio da Trento, qui, selon Vasari, les aurait volés au peintre quand il était à son service à Bologne.
Privilégiant la rapidité dans ses méthodes de production, l'atelier imprimait souvent les planches de différentes compositions en « éditions », c'est-à-dire en utilisant les mêmes procédés et la même palette d'encres pour une série de tirages successifs. Les encres étaient fréquemment préparées à partir de pigments grossièrement broyés et déposées en couches épaisses et opaques de couleurs saturées, comme en témoignent les présentes feuilles. L'épreuve de la BnF (RESERVE EA-26-BOITE FOL) est l'une des six impressions du 'Christ guérissant les lépreux', apparemment imprimées en un même tirage dans une palette violette, probablement à base d'hématite rouge, de blanc de plomb et de pigments rouges organiques. Pour diverses compositions, l'atelier de Vicentino a utilisé les encres vert-brun du (RESERVE EA-26-BOITE FOL, épreuve d), composées de vert-de-gris, de terre et de blanc de plomb. Notons que les colorants utilisés à l'époque en Italie dans les encres pour gravures sur bois en clair-obscur sont généralement parmi les moins chères dont disposaient les peintres de la Renaissance.
Compte tenu de la nature et de l'échelle commerciale de la production, différents graveurs non identifiés ont probablement travaillé dans l'atelier de Vicentino, taillant les planches en respectant le « style de la maison ». Par la quantité et la qualité de l'impression et par la diversité de ses couleurs vives, cette production se distingue très nettement de celle - limitée et raffinée - des ateliers d'Ugo da Carpi et de Parmigianino dans les années 1510 et 1520. Ces changements reflètent probablement une évolution des goûts et un élargissement du public de la gravure sur bois en clair-obscur. (Naoko Takahatake, dans cat. expo. 'Gravure en clair-obscur Cranach, Raphaël, Rubens', Musée du Louvre, Paris, 17 octobre 2018 - 14 janvier 2019, p. 86 à 87, n° 22a et 22b).
BIbliographie :
Bartsch, 1811, t. 12, n° 15, p. 39 ; Copertini, 1932, vol. 2, p. 41 ; cat. exp. Vienne, 1963, n° 101, p. 43 ; Van Hasselt, dans cat. exp. Paris et Rotterdam, 1965-1966, n° 144, p. 45 ; Oberhuber, dans cat. exp. Vienne, 1966, n° 201, p. 131-132 ; Popham, 1969, p. 51 ; Popham, 1971, vol. 1, p. 13 ; Trotter, 1974, p. 39, 251-253 ; Goldfarb, 1981, p. 316-317 ; cat. exp. Los Angeles, Toledo, Austin et Baltimore, 1988-1989, n° 51, p. 140-141 ; Landau et Parshall, 1994, p. 158-159 ;Gnann, dans cat. exp. Mantoue et Vienne, 1999, n° 283, p. 378 ; Clayton, dans cat. exp. Londres et New York, 2000-2001, n° 73 et 74, p. 116-118 ; Graf, dans cat. exp. Rome, Weimar et Munich, 2001-2003, n° 13, p. 68-69 ; Farinelli, dans cat. exp. Parme, 2003, n° 100, p. 78 ;Gnann, dans cat. exp. Parme et Vienne, 2003, n° 2.4.10, p. 334-335 ; Franklin, dans cat. exp. Ottawa et New York, 2003-2004, p. 217 ; Hinterding, dans cat. exp. Tokyo, 2005, n° 27, p. 48-49 ; Ekserdjian, 2006, p. 223, fig. 53 ; Gnann, dans cat. exp. Munich et Francfort, 2007-2008, n° 69, p. 194-198 ; Gramaccini et Meier, 2009, n° 200, p. 218 ; Kárpáti, dans cat. exp. Budapest, 2009-2010, n° 66, p. 152 ; Vandecasteele, dans cat. exp. Paris, Rouen et Ajaccio, 2011-2012, n° 30, p. 119, p. 127 ;Gnann, dans cat. exp. Vienne, 2013-2014, no 96, p. 208-210 (avec bibliographie complète) ; Johnson, 2016, p. 152-153 ; Stiber Morenus, dans cat. exp. Los Angeles et Washington, 2018-2019, n° 42 à 44, p. 131-135.

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,285 m ; L. 0,412 m
Matière et technique
Gravure sur bois, une planche de teinte et une planche de noir.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1540

Données historiques

Historique de l'œuvre
Œuvre conservée dans le portefeuille n°186 du baron Edmond de Rothschild jusqu'en 2018.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
1935

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve Edmond de Rothschild, grand format

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.
Dernière mise à jour le 26.08.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances