Sainte Catherine d'Alexandrie ou Sainte Apolline

783 DR/ Recto
780
vol.1, p.11

Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild

Santi, Raffaello, dit Raphaël (1483-1520)
Ecole romaine et ombrienne

Sainte Catherine d'Alexandrie ou Sainte Apolline

Dessin

Dussler (1971), De Vecchi (1981) et Viatte (1983) ont identifié ce carton et son pendant, 'Sainte Marie Madeleine' (Berlin, Kupferstichkabinett, inv. KdZ 5172), comme étant en relation avec deux panneaux des mêmes sujets présents dans la collection de V. Camuccini à Rome en 1845 et mentionnés par Passavant (1860), aujourd'hui conservés à Urbino (Galleria Nazionale delle Marche, inv. 1990 D 73) et à Newark (collection Alana). Comme détaillé dans le catalogue de 2023, l'on apprend que les deux peintures, et un troisième élément aujourd'hui non identifié, formaient à l'origine un retable portatif exécuté soit pour une abbesse d'une famille patricienne de Pérouse ou d'Urbino (Padovani, dans Chiodo et Padovani, 2011, p. 244), soit pour la fille de Frédéric de Montefeltro, Elisabetta, à l'époque où elle se trouvait au couvent Santa Chiara à Urbino (Valentina Catalucci, dans cat. exp. Urbino, 2019-2020, p. 70-71, n° I.9). La datation des deux petits panneaux est située dans les années 1501-1505 par K. Oberhuber (1982, p. 186), 1501-1502 par R. Longhi (1955, p. 22), 1503-1504 par W. von Kelber (1979, p. 419) et P. Joannides (dans cat. exp. Rome, 2006, p. 119-120, sous n° 7) et aux alentours de 1505 par J. Meyer zur Capellen (2001, p. 187, sous no 18 b). À Turin et à Chatsworth se trouvent deux copies dessinées du carton de Sainte Catherine (Turin, Biblioteca Reale, Inv. Bertini, 1958, n° 31 ; Chatsworth, Devonshire collection, inv. 786).
Les différents attributs des saintes présents sur ce dessin de la collection Rothschild font penser que l'artiste aurait adapté la composition en fonction d'un changement de commande. En effet, quelques traces de la roue du martyre de Sainte Catherine sont encore visibles ainsi que la pince avec une dent, attribut de Sainte Apolline (P. Torres Guardiola, 2009).

Bibliographie :
Johann David Passavant, 'Raphaël d'Urbin et son père Giovanni Santi', éd. française revue et augmentée par l'auteur sur la traduction de Jules Lunteschutz, revue et annotée par Paul Lacroix, Paris, Renouard, 1860, 2 vol, II, n° 8, p. 10 ;
Oskar Fischel, « Some Lost Drawings by or near to Raphael », The Burlington Magazine for Connoisseurs, 20, février 1912,, p. 294, fig. I. 4 ;
Anna Forlani Tempesti, « I disegni », dans 'Raffaello: l'Opera, le Fonti, la Fortuna', par Becherucci, Marabottini, Forlani Tempesti et al., Novare, Istituto Geografico de Agostini, 1968.1968, p. 420 ;
Wilhelm Kelber, 'Raphael von Urbino', Stuttgart, Urachhaus, 1979, p. 419 ;
Paul Joannides, 'The Drawings of Raphael with a complete catalogue', Oxford, Phaidon, 1983, n° 71 ;
Françoise Viatte, 1983, pp. 201 et 202, n°35;
Dominique Cordellier, B. Py, 'Musée du Louvre, Inventaire des dessins italiens, V : Raphaël, son atelier, ses copistes', Paris, 1992, p. 40-42, n° 31 ;
Pascal Torres Guardiola dans 'Il rinascimento italiano nella collezione Rothschild del Louvre', cat. exp. Florence, Casa Buonarroti, 2009, p. 120 et 121, n° 49 ;
'Raffaello e gli amici di Urbino', ed. Barbara Agosti, Silvia Ginzburg, cat. exp., Urbino, Palazzo ducale, Galleria Nazionale delle Marche, 3 octobre 2019 - 19 janvier 2020, sous le n° I.9, p. 70-71, cité et repr. p. 71 ;
Dominique Cordellier, 'Michel-Ange et Raphaël en regard. Cartons italiens de la Renaissance 1500 - 1550', dans 'Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte', cat. exp. sous la direction de Sébastien Allard, Sylvain Bellenger et Charlotte Chastel-Rousseau, Paris, Musée du Louvre, 7 juin 2023 - 8 janvier 2024, Louvre Edition, Gallimard, Paris, 2023, p. 299 n° 72 (notice par D. Cordellier et S. Faranna), p. 230, 231, 233.

H. 0,296 m ; L. 0,154 m

Lavis brun clair, tracé préparatoire à la pierre noire, incisé au stylet, piqué pour le tranfert. Mise au carreau à la pierre noire. Reprises à la pierre noire et rehauts de gouache blanche par une autre main. Angles inférieurs déchirés et complétées. Lacunes sur le genou gauche de la sainte complétées.

Provenance : Sir John Stuart Hippisley, Lugt 1535, vente Londres, mai 1868, n° 28 ; Barthold Suermondt, Lugt 415, vente Francfort, mai 1879, n° 156 ; Edward Habich, vente Stuttgart, avril 1899, n° 609, acquis par Danlos pour le baron E. de Rothschild
Œuvre auparavant conservée dans le portefeuille XXI du baron Edmond de Rothschild.

Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de

don

1935

Habich - Suermondt

Turin, Biblioteca Reale, oeuvre en rapport - Urbino, Galleria Nazionale delle Marche, oeuvre en rapport - Berlin, Kupferstichkabinett, oeuvre en rapport - Newark, collection Alana, oeuvre en rapport

Catherine d'Alexandrie, sainte - Apolline, sainte+

lavis (brun) - pierre noire - mise au carreau - rehauts de blanc d'argent