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Portrait d'Israël Silvestre

Vers 1670/1707
EDELINCK Gérard, gravé par
14511 LR/ Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
14511 LR/ Recto
Anciens numéros d'inventaire :
11672
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.7, p.49
Collection
Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
EDELINCK Gérard (1640-1707), gravé par
Ecole flamande
gravé d'après Le Brun, Charles

description

Dénomination / Titre
Portrait d'Israël Silvestre
État de l'œuvre
Épreuve du 3e état
Description / Décor
Commentaire :
On connaît trois états : avant toute lettre et avant la vue, avec les inscriptions et ce troisième état avec les inscriptions et la vue.

"Charles Le Brun était très lié avec la famille Silvestre (voir cat. 53-61). Il exécuta au pastel le portrait d'Israël Silvestre et celui de sa femme, tous deux vus à mi-corps, portraits que le graveur conserva jusqu'à sa mort et qui passèrent ensuite à sa fille Henriette Suzanne et à son gendre, Nicolas Petit, sieur de Logny (fig. 1). C'est ce portrait de l'artiste qui servit de modèle à Gérard Edelinck, graveur d'origine anversoise installé à Paris depuis 1666 et très lié à Le Brun, dont il grava les compositions à plusieurs reprises. C'était un portraitiste de talent, capable de rendre avec précision les traits de ses modèles. Il interpréta le pastel au burin, en le réduisant et en l'inversant, donnant ainsi le seul portrait gravé d'Israël Silvestre exécuté de son vivant. La gravure d'Edelinck n'est pas datée, mais on peut penser qu'elle fut consécutive à la réception d'Israël Silvestre à l'Académie royale de peinture et de sculpture, le 6 décembre 1670. Celui-ci est vu à mi-corps, tourné vers la gauche dans une bordure ovale. Edelinck a su jouer de la lumière qui frappe le visage au regard plein d'intelligence, scrutant le spectateur. Comme l'indique la lettre, ce n'est pas le graveur, mais le dessinateur qui est ainsi mis à l'honneur, celui qui dessinait pour le roi les places-fortes prises dans l'est de la France depuis 1665, le maître à dessiner des pages de la Grande Écurie depuis 1667, futur maître à dessiner du Dauphin en 1673. Ses outils - compas, équerres, crayons, burins - et ses dessins sont figurés sous l'encadrement, à demi cachés par un cartouche où est représenté, en trompe l'œil, un vaste panorama parisien pris du pont Barbier, qui s'élevait, entre 1632 et 1684, à l'emplacement du pont Royal. On y reconnaît, autour de la Seine, la tour de Saint- Jacques-de-la-Boucherie, l'Hôtel de Ville, le dôme de l'église des Jésuites (Saint-Paul-Saint-Louis), le pont au Change et ses maisons, l'île du Palais, la Sainte-Chapelle, les tours de Notre-Dame, le Pont-Neuf et la place Dauphine. Ce point de vue reprend en partie, à l'exception, sur la rive droite, du Louvre et de la Grande Galerie, et, sur la rive gauche, de l'hôtel de Brienne et de l'hôtel de Nesle, celui d'une célèbre estampe d'Israël Silvestre, la Perspective de la Ville de Paris, veüe du Pont des Tuileries, qu'il grava à l'eau-forte en 1650 d'après un dessin de L. de Lincler. Mais la porte et la tour de Nesle ont disparu, rasées en 1662 au profit du collège des Quatre-Nations, construit par Le Vau. On connaît trois états de cette gravure. Le premier, qui est très rare, est avant toute lettre et sans la vue de Paris. Le deuxième comporte la lettre. L'œuvre est ici dans son état définitif, terminée, selon Pierre Jean Mariette, par Silvestre lui-même, qui, logé dans la Grande Galerie du Louvre depuis le 20 décembre 1668 (cat. 3), aurait représenté avec sensibilité, dans ce petit cartouche gravé à l'eau-forte, son environnement quotidien, témoignant ainsi qu'il fut non seulement bon dessinateur, mais graveur exceptionnel."
Bibl. [voir document associé] : Faucheux, 1857, p. 35 ; IFF XVII, IV, no 125, p. 33 ; Meyer, dans cat. exp. Nantes et Toulouse, 1997-1998, no 143, p. 268-269.
(Marianne Grivel in in "La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), cat. sous la dir. de Bénédicte Gady & Juliette Trey, n°1).

Caractéristiques matérielles

Dimensions
Dimensions à la feuille : H. 0,423 m ; L. 0,314 m
Dimensions au trait carré : H. 0,34 m ; L. 0,24 m
Dimensions au coup de planche : H. 0,35 m ; L. 0,246 m
Matière et technique
Eau-forte et burin, 3e état sur 3, H. 35 ; L. 24,8 cm (au coup de planche)
Autour de l'encadrement : ISRAEL SILVESTRE DELINEATOR REGIS ; sur le listel, en bas à gauche : C. le Brun Pinx. ; à droite : G. Edelinck Scul.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1670/1707

Données historiques

Historique de l'œuvre
Collection Edmond de Rothschild ; don au musée du Louvre en 1935
Oeuvre conservée auparavant dans le portefeuille n°359 du baron Edmond de Rothschild.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
1935

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve Edmond de Rothschild, grand format

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Index

Collections
Personnes
Sujets
Techniques

Expositions

- La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 14 mars - 25 juin 2018
Dernière mise à jour le 25.08.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances