Costume de phoebade pour le « Ballet du roi, dit Ballet d'Apollon », scène de la divination

1613 DR/ Recto
vol.1, p.14

Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild

RABEL Daniel (1578-1637)
Ecole française
(Bouffard, Mickaël, 2021)

ANONYME FRANCAIS
(Inventaire Edmond de Rothschild, 1935)

Costume de phoebade pour le « Ballet du roi, dit Ballet d'Apollon », scène de la divination
Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV

Dessin

Ce dessin renvoie aux costumes de la scène de la divination du 'Ballet d'Apollon' de 1621. Pour cet habit de phoebade, prêtresse d'Apollon qui accompagnent la pythie de Delphes (Sujet du Ballet du roi, 1621, p. 3), le dessin préparatoire prévoyait des satins de couleurs différentes (noir, blanc et bleu), avec des broderies d'argent, sauf sur les « troussis » de moire, où elles devaient être d'or. Comme pour l'Apollon berger (1614 DR), le « bas de saye » à troussis met bien en valeur le contraste de l'étoffe principale et de la doublure. La ceinture devait être ornée de « feuilles de saison » et la « coiffure de grands cheveux fort épais ». La volumétrie de ces deux costumes est étonnamment proche, s'agissant de personnages respectivement féminin et masculin, mais comme tous les interprètes de ce ballet étaient des hommes, il n'y avait pas lieu de s'embarrasser avec de pudiques jupes longues. La palette, composée de couleurs franches (rouge, orange, bleu et vert) et d'un subtil gris-de-lin, permet de rattacher d'autres dessins de la collection Rothschild au Ballet d'Apollon. On trouve ceux pour Hébé, déesse de la Jeunesse (1610 DR), pour le chanteur incarnant l'Apollon archer combattant le serpent python (1648 DR/B), pour le prince de Joinville en bouquetier (1672 DR), pour un lutteur et pour des soldats insulaires ou passagers milésiens se disputant un trépied d'or (1671 DR et 1629 DR). (M. Bouffard dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 31 et p. 104-105, cat n°24b).
D'autres dessins en rapport avec ce ballet : 1610 DR, 1614 DR, 1629 DR, 1648 DR/B, 1671 DR, 1672 DR, 1676 DR, 1677 DR et peut-être 1689 DR.

H. 0,262 m ; L. 0,161 m

Plume et encres brune et noire, aquarelle, lavis gris, rehauts de gouache. Découpé suivant les contours de la silhouette et collé en plein sur une feuille de doublage ombrée au lavis gris.
Filigrane illisible : M et autres lettres dans un cartouche
Filigrane de la feuille de doublage : fleur de lys en cornet.
Dimensions max. dessin : H. 20,6 ; L. 13,8 cm

Vers 1621

Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.

Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de

don

1935

Pythie de Delphes+

costume de ballet - Ballet du roi, dit Ballet d'Apollon

encre noire - encre brune - lavis gris - rehauts de gouache - aquarelle - plume - figure découpée et collée en plein