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Cheval artificiel pour s'entraîner à la course de bague pour le « Carrousel d'Alexandre et de Thalestris »

1686
3066 DR/ Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
3066 DR/ Recto
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.1, p.14
Collection
Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
BERAIN Jean I (1640-1711)
Ecole française
(La Gorce, Jérôme de, 2021)

description

Dénomination / Titre
Cheval artificiel pour s'entraîner à la course de bague pour le « Carrousel d'Alexandre et de Thalestris »
Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV
Type d'objet
Dessin
Description / Décor
Commentaire :
Le Carrousel d'Alexandre et de Thalestris a conduit l'artiste à faire preuve d'ingéniosité pour créer des modèles différents, qu'il est parfois malaisé d'identifier avec certitude.
Les petites esquisses rapides (3063 à 3066 DR, 3077 et 3078 DR) qu'il a tracées pour les cavalières ne permettent ainsi que de proposer quelques hypothèses, à partir de détails relevés dans la description du livret distribué au public. On ne manque pas d'observer que le cheval sur lequel paraît l'un des cavaliers est privé de jambes. Ce n'est pas ici un effet de présentation, mais plutôt une manière d'indiquer que l'animal s'en dispense, son corps étant entièrement dissimulé par un caparaçon garni de lambrequins tombant jusqu'au sol. De quoi s'agit-il ? Sans doute d'un « cheval artificiel », destiné depuis 1668 à entraîner les cavaliers à la course de bague (acte de société : Paris, Archives nationales, MC/ET/XLV/233, 15 décembre 1672). En 1670, Pierre Jacquier fut payé la somme considérable de 6 000 livres pour une bête feinte de ce type, qu'il avait « inventée et exécutée à Versailles » (Comptes des Bâtiments du Roi, 1881-1901, I, col. 477, 16 avril 1670). Ici, grâce à l'oeuvre de Berain, on devine comment était dissimulé le mécanisme de l'animal, mais il convient aussi de remarquer, pour ces exercices réservés à la noblesse, qu'est présent le souvenir de l'ancienne chevalerie du Moyen Âge, goût partagé par le dessinateur et par le collectionneur Du Rondray. (J. de La Gorce dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p.84-87, cat.17f; Victoria Fernández Masaguer p. 13, 42).

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,152 m ; L. 0,147 m
Matière et technique
encre brune;lavis gris;plume

Lieux et dates

Date de création / fabrication
1686

Données historiques

Historique de l'œuvre
Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
1935

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome XIV - 2991 DR à 3185 DR bis

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- En scène ! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 28 octobre 2021 - 31 janvier 2022
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
Dernière mise à jour le 05.05.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances