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Le Crucifiement : 7e planche de la Passion de Notre Seigneur

Vers 1619/1624
CALLOT Jacques, gravé par
L 41 LR/25 Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
L 41 LR/25 Recto
Collection
Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
CALLOT Jacques (vers 1592-1635), gravé par
Ecole française

Propositions d'attributions :
SILVESTRE Israël (1621-1691), gravé par
(Lieure, Jules, 1927)
CALLOT Jacques (vers 1592-1635), copie d'après
(Lieure, Jules, 1927)

description

Dénomination / Titre
Le Crucifiement : 7e planche de la Passion de Notre Seigneur
État de l'œuvre
Épreuve du 1er état
Description / Décor
Commentaire :
Il s'agit du 1er état sur 2. Selon Mariette et rapporté par J. Lieure, Jacques Callot n'aurait pas gravé cette estampe dans sa globalité. Selon ses dires, cette oeuvre serait de la main de Silvestre, d'après un dessin de Jacques Callot. Lieure, J, 'Jacques Callot', Catalogue de l'œuvre gravé, Paris, Editions de la Gazette des Beaux-Arts, 1927, vol I, n°287 p. 116-117.
"C'est à Florence, vers 1619, que Jacques Callot commença à travailler sur le cycle de la Grande Passion, pour lequel il exécuta une série de treize esquisses lumineuses dont sept seulement furent gravées à l'eau-forte et au burin (1). Le Crucifiement est la septième planche qu'il prépara, avec au moins quatre dessins (2.) L'attribution de cette gravure au seul Callot est mise en doute depuis Pierre Jean Mariette. On lit en effet dans les notes manuscrites du collectionneur qu'un certain M. Verdue, « qui a appris à dessiner de M. Silvestre, m'a dit qu'il lui avait entendu dire plusieurs fois que cette pièce du Crucifiement n'était pas entièrement gravée par Callot, qu'il n'y avait fait que peu de choses, et que c'était lui, Silvestre, qui l'avait rachevée sur le dessin de Callot (3 )». De plus, Mariette signale que, contrairement à ce que l'on observe sur les autres estampes de la série, le « fecit » ou « f. » est ici absent et que seule est gravée la mention d'invention. Lieure pense que seules les figures principales sont « peut-être » de la main du maître, mais il n'avance pas de nom pour la seconde main. Pourtant, s'il est vrai que les nuages et le promontoire sont d'une facture moins soignée que le reste de la composition, nous pouvons douter de la participation de Silvestre. Nous savons par ailleurs que, dans l'inventaire après décès de Jacques Callot, il y avait déjà « Nonante six fueilles representans comme Nostre Seigneur fut cloué en croix » parmi les « Impressions et papiers des planches gravées par le deffunctz » (4). Si l'on admet l'hypothèse d'une intervention d'un Silvestre adulte sur les parties de l'arrière-plan, elle aurait dû se produire dans l'atelier d'Israël Henriet ou bien après l'acquisition du fonds de plaques de Catherine Kuttinger en 1662. Cette intervention ferait de l'estampe exposée un second état et impliquerait l'existence d'un premier état dépourvu des parties les moins soignées. Or celui-ci ne figure dans aucun catalogue (5). Les travaux effectués par une seconde main sont visibles sur la plupart des estampes de la série. Dans ce cas, ne faudrait-il pas considérer comme possible l'intervention d'un élève tel que François Collignon, voire d'Israël Henriet du vivant de Callot ? Quant à Verdue, n'aurait-il pas déformé les propos de Silvestre afin de louer son maître ?"
Notes : 1. Chatsworth, Devonshire Collection. 2. Ternois, 1962, nos 641 à 644. 3. Mariette, 1750, II, fol. 60 vo. 4. Marot, 1937. 5. Lieure signale un second état où l'inscription Callot in a disparu. Une nouvelle signature est gravée à gauche : « Gravé par Callot », et la mention d'éditeur gravée à droite : « à Paris chés Daumont, no 7 ».
Bibl. [voir document associé]. : Faucheux, 1857, no 373 ; Lieure, 1927, I, no 287, p. 116-117 ; Marot, 1937, p. 63-91)
(Victoria Fernandez in "La France vue du Grand Siècle" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), cat. sous la dir. de Bénédicte Gady & Juliette Trey, n°4).
Description de l'album :
Relié en demi-maroquin rouge à coins. Ex-libris du baron James Mayer de Rothschild sur le contreplat devant.
H : 00,470 m
L : 00,345 m
D : 00,047 m
Livre ouvert : 00,654 m

Caractéristiques matérielles

Dimensions
Dimensions à la feuille : H. 0,113 m ; L. 0,219 m
Dimensions au trait carré : H. 0,1 m ; L. 0,217 m
Matière et technique
Eau-forte et burin, 1er état sur 2.
H. 10 ; L. 21,7 cm (trait carré) Signé en bas à droite : Callot In. Dans la marge inférieure, hors du trait carré : Heu! quod certamen! quoe palmoe! quiue triumphi! / et tamen hic mortem, Tartarag ima domat. Filigrane : double C de Lorraine (proche de Lieure no 30).

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1619/1624

Données historiques

Historique de l'œuvre
Acquis par James Mayer de Rothschild en 1856; legs à Edmond James de Rothschild ; Collection Edmond de Rothschild ; don au musée du Louvre en 1935.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
1935

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil : Callot Jacques -1-
L 41 LR
Folio 24
rapporté au recto

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 14 mars - 25 juin 2018
Dernière mise à jour le 17.11.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances