Vue intérieure de la nef de l'abbatiale de Cluny III, vers l'abside

RFML.AG.2018.40.1, Recto

Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures

Lallemand, Jean-Baptiste (1716-1803)
Ecole française

Vue intérieure de la nef de l'abbatiale de Cluny III, vers l'abside

Pierre Quarré, Un paysagiste dijonnais du XVIIIe siècle : J.B. Lallemand, 1716-1803, Musée de Dijon, Palais des Etats de Bourgogne, 1954.
Alain Erlande-Brandenburg, Iconographie de Cluny III, Bulletin monumental, 1968, planche hors texte, commentaire p. 309-310.
Kenneth John Conant, Sur les pas de Lallemand à Cluny, Gazette des Beaux-Arts, janvier 1970, p. 1-10, repr. p. 4.
Alain Erlande-Brandenburg, Un dessin inédit du XVIIIe siècle figurant la nef de l'abbatiale de Cluny III, Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1968, 1970, p. 119-120.
Neil Stratford, Cluny 910-2010, Onze siècles de rayonnement, 2010, p. 104, pl. p. 100-101.
L'abbaye de Cluny a été démolie à partir de 1798, date de sa vente à un marchand de biens. L'analyse de cette feuille remettait en cause l'hypothèse, jusqu'alors admise, d'une homogénéité de l'abbatiale. Elle permit de constater que l'élévation du vaisseau central présentait une rupture entre le premier niveau, constitué de grandes arcades, et le second niveau, composé des baies du triforium, et des fenêtres hautes. Cette particularité laissait supposer que le chantier de construction avait été conduit en tranches horizontales, et qu'un changement de parti était intervenu entre les deux niveaux. Par ailleurs, la coupole du grand transept rompait avec la tradition de l'architecture bourguignonne de l'époque. Cette coupole ne reposait pas directement sur des trompes mais indirectement sur des pendentifs, avec un niveau intercalaire constitué par une arcature aveugle, portée par une corniche à modillons, ce qui lui permettait de culminer à 40 mètres environ, une hauteur inédite jusqu'alors. Ce dessin attestait également du fait que le berceau de la voûte du vaisseau central était en plein cintre ou quasi plein cintre.
Le dessin a été gravé par Pierre Laurent Auvrai (1736-1781), avec une série d'œuvres de Lallemand, dans le Voyage pittoresque de la France, Paris, t. II, en 1784, premier grand recueil de gravures pittoresques consacré à la France après ceux dédiés aux destinations du Grand Tour, publié sous la direction de Jean Benjamin de Laborde à Paris, en 1784.
D'autres dessins de Lallemand : Déambulatoire de Cluny III, plume et encre de chine, lavis à l'encre brune, 16,5 x 21 cm, BnF, département Estampes et photographies, EST RESERVE VE-26 (P), Destailleur Province, t. II, 2445) ; Ruines de l'Abbaye de Cluny, plume et lavis à l'encre de chine, lavis à l'encre brune et rehauts de blanc, 24, 7 x 20 cm, BnF, département Estampes et photographies, EST RESERVE VE-26 (P), Destailleur Province, t. II, 2592) ; d'autres au Musée d'Art et d'Archéologie de Cluny, ex. Grande porte de l'église de l'abbaye de Cluny.
Juliette Trey, "Un vestige graphique de l'abbatiale de Cluny", dans 'Grande Galerie, Le Journal du Louvre', n° 47, Printemps 2019, p. 16, repr.

H. 0,3 m ; L. 0,23 m

Encre brune et lavis brun et gris, rehauts de gouache blanche, papier collé sur carton.

Vers 1779/1780

Jacques Vanuxem (1910-1989) - Yves-Marie Guérin. Crédits acquisitions Louvre et fonds du patrimoine. Commission des acquisitions du 3 octobre 2018.

Dernière provenance : Guérin, Yves-Marie

achat

2018

Vanuxem, Jacques

Cluny, abbaye - Cluny, musée Ochier, oeuvre en rapport - Paris, Bibliothèque Nationale, département des Estampes et de la Photographie, oeuvre en rapport

Lallemant, Georges, oeuvre en rapport - Auvrai, Pierre Laurent, gravure en rapport

Abbaye de Cluny - Auvrai, Pierre-Laurent, Voyage pittoresque de la France