Fermail

Numéro principal : OA 6336

Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

Anonyme

Titre : Fermail

orfèvrerie, argenterie ; fermail

Portant au centre un émail cloisonné à cinq lobes, ce fermail est composé d’une plaque d’argent circulaire dont le pourtour était orné à l’origine d’une frise de petites feuilles tréflées, dont seules quatre subsistent. Sur cette plaque ont été appliqués quatorze chatons de forme pyramidale avec des pierres précieuses (il en reste neuf actuellement). Les bâtes, d'un contour plus ou moins complexe, sont formées de deux coques pyramidales inversées, emboîtées à leur base où la coque inférieure, légèrement débordante, est animée de stries régulières.
Cet émail, moins raffiné que les émaux de plique attribuables avec certitude à la production parisienne de l’époque de Philippe le Bel, est particulier avec son décor de cercles, trilobes et rosettes dépourvu de tigelles et de rinceaux, et ses émaux exclusivement translucides.
Les analyses scientifiques ont mis en évidence des particularités techniques qui le distinguent des autres émaux de plique : existence d’une double feuille d’or à la base, présence de très fines cloisons non soudées qui n’ont pas pour but de délimiter les couleurs du fond : les deux verres translucides colorés du fond (vert et violet) coexistent sans cloison pour les séparer, ce qui n'est observé sur aucune autre pièce, et sans séparation avec les décors en verre jaune translucide.
La présence de trois orifices circulaires bordés de cloisons et disposés en triangle, qui perforent le verre dans toute son épaisseur, suggère un montage ancien différent de l’actuel.
La construction de la monture de ce bijou prend place dans un courant qui s’est développé au XIVe siècle, tendant à mettre en valeur les pierres précieuses en les surhaussant, mais elle se rattache plus précisément à un mode de fabrication développé en Vénétie. La question du lieu de fabrication de cet objet reste difficile à résoudre. Il pourrait avoir été fabriqué à Venise en insérant des émaux s’inspirant de ceux produits à Paris, ou en France en imitant les montures vénitiennes. Ce bijou témoigne de l’intense circulation des objets et des modes dans ce domaine.

Diamètre : 5,3 cm

Matériau : argent
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Technique : émail de plique (techniques métal->émaillé = émaillage = émail = émaux->émail cloisonné)
Matériau : saphir
Matériau : grenat

Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)

Date de création/fabrication : 1340 - 1360

Paris (France->Ile-de-France = Ile de France) (?) ; Vénétie (Europe->Italie) (?)

M. Piet-Lataudrie, Charles, Collectionneur

legs

date du legs : 1909
date de comité/commission : 27/05/1909
date du conseil : 05/07/1909
date du conseil : 05/07/1909
date du décret : 17/01/1910

Etat

Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

legs

gothique

Paris - Vénétie

fermail - orfèvrerie, argenterie