Costume d'Apollon musicien pour le « Ballet du roi, dit Ballet d'Apollon », scène de la musique

1677 DR/ Recto
vol.1, p.14

Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild

RABEL Daniel (1578-1637)
Ecole française
(Bouffard, Mickaël, 2021)

ANONYME FRANCAIS
(Inventaire Edmond de Rothschild, 1935)

Costume d'Apollon musicien pour le « Ballet du roi, dit Ballet d'Apollon », scène de la musique
Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV

Dessin

Donné les 18 et 21 février dans la salle du Petit-Bourbon à Paris, le Ballet du roi, dit Ballet d'Apollon, se voulait une allégorie de la lutte de Louis XIII contre les protestants révoltés, célébrant ainsi le rétablissement, quelques mois plus tôt, du culte catholique dans le Béarn. Ce costume se rapporte à la troisième scène, où Apollon est accompagné des Muses, de poètes et de musiciens devant le mont Parnasse (Sujet du ballet du roi, 1621, p. 4-5, et Vers pour le ballet d'Apollon, 1621, p. 8-9). On ne sait pas qui porta l'habit d'Apollon musicien. Si l'on en croit les vers du ballet, ce ne semble pas être le roi, qui incarnait plutôt le « chef des forgerons ». En effet, sous les règnes de Louis XIII et même de Louis XIV, les rôles apolliniens ne revenaient pas systématiquement au roi. Auréolé de rayons et jouant de la lyre, le personnage ne doit pas être confondu avec Amphion (« qui par les accords de sa lyre attire des rochers, lesquels sont peu après convertis en sirènes »), pour qui l'on connaît deux dessins conservés au Victoria and Albert Museum. Si les brodequins marquent le caractère antique du costume, les manchettes de dentelles trahissent, quant à elles, la mode des années 1620. Ce dessin est une « mise au propre », contrairement à sa version annotée (Victoria and Albert Museum, S.1139-1986) où on lit 'Apollon de la musique' et la mention 'faict', qui signale ordinairement que la confection du costume a été achevée par les tailleurs. On constate que les couleurs des versions du Louvre et du Victoria and Albert Museum ne concordent pas, ce qui est souvent le cas chez Rabel. (M. Bouffard dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 31 et p. 102-103, cat n°23 a).
D'autres dessins en rapport avec ce ballet : 1613 DR, 1614 DR, 1676 DR et peut-être 1689 DR.

H. 0,264 m ; L. 0,147 m

Plume et encre brune, aquarelle, lavis gris, rehauts d'or et de gouache. Découpé suivant les contours de la silhouette et collé en plein sur une feuille de doublage ombrée au lavis gris.
Filigrane de la feuille de doublage : fleur de lys en cornet (Proche de Gaudriault, 1995, no 648).
Dimensions max. du dessin : H. 22,4 ; L. 9,8 cm

Vers 1621

Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.

Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de

don

1935

Apollon - musicien - costume de ballet - Ballet du roi, dit Ballet d'Apollon

encre brune - lavis gris - rehauts d'or - rehauts de gouache - aquarelle - plume - figure découpée et collée en plein