Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 2890
Autre numéro d'inventaire : MR 1927
Autre numéro d'inventaire : MR 1927
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Sainte Madeleine renonçant aux vanités du monde
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 2,52 m ; Hauteur avec accessoire : 2,89 m ; Largeur : 1,71 m ; Largeur avec accessoire : 2,14 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Milieu du XVIIe siècle (vers 1654 - 1657)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Église des Carmélites de la rue Saint-Jacques, Paris (placé sur l’autel de la chapelle Le Camus) ; saisi à la Révolution et placé au dépôt des Petis-Augustins, 1792 ; remis au Muséum (Louvre), 1793 ; déposé à l’ambassade de France à Berlin, 1905, puis à Vienne, 1908 ; retour au Louvre, 1920.
Commentaire
Commandé par l’abbé Édouard Le Camus pour la chapelle dont il avait obtenu la concession en 1650 dans l’église du couvent des Carmélites de la rue Saint-Jacques, à Paris. Le tableau de Le Brun faisait face au monument funéraire du cardinal de Bérulle commandé par Le Camus à Jacques Sarazin (Louvre, RF 1430). Bérulle est le fondateur de l’école française de spiritualité et l’introducteur de l’Oratoire en France. Sa renommée atteignit son apogée dans les années 1650. Il avait
développé une spiritualité christocentrique et une grande dévotion pour sainte Madeleine. Sarazin a représenté le cardinal à genoux, méditant sur la Madeleine en levant les yeux vers le tableau de Le Brun sur l’autel, instaurant ainsi un dialogue entre sculpture et peinture inspiré de l’un des ouvrages les plus célèbres de Bérulle, L’Élévation… vers sainte Madeleine (1627). Le sujet de la Madeleine se dépouillant de ses richesses était plus commun pour les tableaux de dévotion que
pour les tableaux d’autel (cf. Le Pas de Sécheval, 2000b). Le Brun lui donne une grande monumentalité et une grande intensité dans l’expression, avec un coloris tricolore déroutant. Le Camus avait confié l’ensemble du décor peint de la chapelle à Le Brun et à ses collaborateurs. Il montrait les principaux épisodes de la vie de la sainte. La seule autre peinture conservée est la Madeleine renonçant aux vanités du monde (huile sur toile ; 358 × 255 cm ; musée de Grenoble ; inv. MG 444). Celle-ci était située derrière le monument funéraire de Bérulle, dans la partie supérieure du lambris. Un vitrail montrait la mort de la Madeleine, et le décor du plafond comprenait des anges, et peut-être une apothéose de la sainte. La Madeleine renonçant aux vanités du monde de Le Brun a été gravée par Gérard Edelinck, estampe qui a contribué à la renommée du tableau. Le tableau a été rentoilé par François Toussaint Hacquin et Émile Mortemart en 1828. Il a été rentoilé par Émile Rostain entre 1965 et 1972. Il a été restauré en couche picturale par Sarah Walden entre 1978 et 1982. Une reprise du rentoilage a été effectuée par Émile Rostain en 1981, attestant la fragilité persistante de l’oeuvre.
Église des Carmélites de la rue Saint-Jacques, Paris (placé sur l’autel de la chapelle Le Camus) ; saisi à la Révolution et placé au dépôt des Petis-Augustins, 1792 ; remis au Muséum (Louvre), 1793 ; déposé à l’ambassade de France à Berlin, 1905, puis à Vienne, 1908 ; retour au Louvre, 1920.
Commentaire
Commandé par l’abbé Édouard Le Camus pour la chapelle dont il avait obtenu la concession en 1650 dans l’église du couvent des Carmélites de la rue Saint-Jacques, à Paris. Le tableau de Le Brun faisait face au monument funéraire du cardinal de Bérulle commandé par Le Camus à Jacques Sarazin (Louvre, RF 1430). Bérulle est le fondateur de l’école française de spiritualité et l’introducteur de l’Oratoire en France. Sa renommée atteignit son apogée dans les années 1650. Il avait
développé une spiritualité christocentrique et une grande dévotion pour sainte Madeleine. Sarazin a représenté le cardinal à genoux, méditant sur la Madeleine en levant les yeux vers le tableau de Le Brun sur l’autel, instaurant ainsi un dialogue entre sculpture et peinture inspiré de l’un des ouvrages les plus célèbres de Bérulle, L’Élévation… vers sainte Madeleine (1627). Le sujet de la Madeleine se dépouillant de ses richesses était plus commun pour les tableaux de dévotion que
pour les tableaux d’autel (cf. Le Pas de Sécheval, 2000b). Le Brun lui donne une grande monumentalité et une grande intensité dans l’expression, avec un coloris tricolore déroutant. Le Camus avait confié l’ensemble du décor peint de la chapelle à Le Brun et à ses collaborateurs. Il montrait les principaux épisodes de la vie de la sainte. La seule autre peinture conservée est la Madeleine renonçant aux vanités du monde (huile sur toile ; 358 × 255 cm ; musée de Grenoble ; inv. MG 444). Celle-ci était située derrière le monument funéraire de Bérulle, dans la partie supérieure du lambris. Un vitrail montrait la mort de la Madeleine, et le décor du plafond comprenait des anges, et peut-être une apothéose de la sainte. La Madeleine renonçant aux vanités du monde de Le Brun a été gravée par Gérard Edelinck, estampe qui a contribué à la renommée du tableau. Le tableau a été rentoilé par François Toussaint Hacquin et Émile Mortemart en 1828. Il a été rentoilé par Émile Rostain entre 1965 et 1972. Il a été restauré en couche picturale par Sarah Walden entre 1978 et 1982. Une reprise du rentoilage a été effectuée par Émile Rostain en 1981, attestant la fragilité persistante de l’oeuvre.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Paris, couvent des Carmélites, Commanditaire
Mode d’acquisition
saisie révolutionnaire
Date d’acquisition
date : 1792
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
non exposé
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Dury, Corentin, Musées d'Orléans : peintures françaises et italiennes XVe-XVIIe siècle, Snoeck, 2023, p. 436, n°298
- Gady, Bénédicte ; Milovanovic, Nicolas (dir.), Charles Le Brun (1619-1690), cat. exp. (Louvre-Lens, du 18 mai au 29 août 2016), Lens, Lienart / Louvre-Lens, 2016, p. 20, 23, 60, 163, 198-199, cat. 73
- Charles de La Fosse (1636-1716). Le triomphe de la couleur, cat. exp. (Versailles, Etablissement public du château, du musée et du domaine national, du 24 février au 24 mai 2015), Paris, Somogy éditions d'art, 2015, p. 48
- Koenig, Stéphanie, « Le Muséum des Arts (Louvre) en 1796 : catalogue des peintures exposées », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 2010, 2011, p. 169-189, p. 172, 174, 181, 188, n° 127
- Gady, Bénédicte, L'ascension de Charles Le Brun : Liens sociaux et production artistique, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 2010 (Passagen, vol.29), p. 192-193, 197, 336, 392-399
- Lichtenstein, Jacqueline ; Michel, Christian, Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Tome II.Les conférencesau temps de Guillet de Saint Georges, 1682-1699, Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Beaux-arts de Paris les éditions, 2008, p. 519
- Nivelon, Claude, Vie de Charles Le Brun et description détaillée de ses ouvrages, Genève, Droz, 2004, p. 182-184
- Bazin, Germain, Théodore Géricault Etude critique, Documents et catalogue raisonné T -VI, I - VI, Paris, La bibliothèque des Arts, 1987 - 1994, p. 485, ill. n&b, n° 467 A
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 40, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 208, 281, fig. 443, n° 443
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 232
- Charles Le Brun (1619-1690) : peintre et dessinateur, cat. exp. (Versailles, Musée du château de Versailles, octobre - juillet 1963), Paris, Ministère des Affaires Culturelles, 1963, n°25
- Brière, Gaston, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. I.Ecole française, Paris, Musées nationaux, 1924, p. 154, n°505
- Jouin, Henry, Charles Le Brun et les arts sous Louis XIV le premier peintre : sa vie, son oeuvre, ses écrits ses contemporains, son influence : d’après le manuscrit de Nivelon et de nombreuses pièces inédites, Paris, Imprimerie nationale, 1889, p. 83, 493-494
- Dezallier d'Argenville, Antoine-Nicolas, Voyage pittoresque de Paris ou Indication de tout ce qu’il y a de plus beau dans cette ville en peinture, sculpture et architecture, Paris, 1749, p. 205
Expositions
- Galerie du Temps 2018-2019, Louvre-Lens, 04/12/2018 - 03/12/2019
- Galerie du Temps 2016-2017, Louvre-Lens, Galerie du Temps, 04/12/2016 - 04/12/2017
- Charles Le Brun, Louvre-Lens, Salles d'expositions temporaires, 18/05/2016 - 29/08/2016
- Sacro e profano nella figura della maddalena, Florence (Italie), Palazzo Pitti, 23/05/1986 - 07/09/1986
- Sainte thérése d'Avila, Paris (France), Petit Palais - Musée des beaux arts de la ville de Paris, 16/11/1982 - 15/02/1983
Dernière mise à jour le 14.11.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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