Numéro d’inventaire
Numéro principal : DL 1970 12
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Les Cinq Sens et les quatre éléments
Description / Décor
Inscriptions
Signature :
S.D. vers le b.d., sur le tiroir: "1627. Linard"
S.D. vers le b.d., sur le tiroir: "1627. Linard"
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 1,05 m ; Hauteur avec accessoire : 1,26 m ; Largeur : 1,53 m ; Largeur avec accessoire : 1,76 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
XVIIe siècle (1627)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Ancienne collection Curt Benedict ; acquis par le musée des Beaux-Arts d’Alger, vers 1957 ; dépôt du musée d’Alger au Louvre en vertu du traité franco-algérien du 11 juillet 1968, 1970.
Commentaire
Nature morte très ambitieuse qui constitue une allégorie des cinq sens et des quatre éléments : le luth, le flageolet et la partition pour l’ouïe, le miroir et le verre de vin pour la vue, les fleurs pour l’odorat, les fruits pour le goût, le mortier, le pilon et la boîte de copeaux pour le toucher ; les légumes pour la terre, le réchaud pour le feu, l’oiseau de paradis et le soufflet pour l’air, enfin l’aiguière pour l’eau. La nature morte a sans doute aussi valeur de vanité en raison de son sujet : les sens humains et animaux sont joints aux éléments terrestres, rappelant ainsi la fugacité et l’impermanence qui sont évoquées. En outre, quelques symboles habituels des peintures de vanités sont représentés : d’une part les cartes à jouer et les dés dans le tiroir, d’autre part l’iris, isolé au premier plan à gauche, près de la boîte de
copeaux. Les armes visibles sur le gobelet et l’aiguière, aux trois chevrons, sont celles de la famille Richelieu. C’est peut-être là une tentative de la part de Linard pour se signaler aux yeux de Richelieu (cf. Szanto, 2001, et Boyer (J.-C.), 2009b). La coupe chinoise qui contient les fruits est connue par plusieurs autres versions, notamment au musée Topkapi à Istanbul et au British Museum à Londres. La scène peinte sur la coupe montre le poète Su Shi buvant du vin sur son bateau auprès d’un poème de ce peintre-lettré intitulé La Falaise rouge (cf. Nusbaumer, 2006). Peints dans une lumière très claire et égale et avec un naturalisme sans concession, les objets sont disposés selon trois plans successifs et superposés. La composition s’inscrit dans la tradition de la nature morte flamande des premières années du xviie siècle. On peut citer les noms d’artistes comme Osias Beerts et Clara Peeters (cf. Szanto, 2001).
Ancienne collection Curt Benedict ; acquis par le musée des Beaux-Arts d’Alger, vers 1957 ; dépôt du musée d’Alger au Louvre en vertu du traité franco-algérien du 11 juillet 1968, 1970.
Commentaire
Nature morte très ambitieuse qui constitue une allégorie des cinq sens et des quatre éléments : le luth, le flageolet et la partition pour l’ouïe, le miroir et le verre de vin pour la vue, les fleurs pour l’odorat, les fruits pour le goût, le mortier, le pilon et la boîte de copeaux pour le toucher ; les légumes pour la terre, le réchaud pour le feu, l’oiseau de paradis et le soufflet pour l’air, enfin l’aiguière pour l’eau. La nature morte a sans doute aussi valeur de vanité en raison de son sujet : les sens humains et animaux sont joints aux éléments terrestres, rappelant ainsi la fugacité et l’impermanence qui sont évoquées. En outre, quelques symboles habituels des peintures de vanités sont représentés : d’une part les cartes à jouer et les dés dans le tiroir, d’autre part l’iris, isolé au premier plan à gauche, près de la boîte de
copeaux. Les armes visibles sur le gobelet et l’aiguière, aux trois chevrons, sont celles de la famille Richelieu. C’est peut-être là une tentative de la part de Linard pour se signaler aux yeux de Richelieu (cf. Szanto, 2001, et Boyer (J.-C.), 2009b). La coupe chinoise qui contient les fruits est connue par plusieurs autres versions, notamment au musée Topkapi à Istanbul et au British Museum à Londres. La scène peinte sur la coupe montre le poète Su Shi buvant du vin sur son bateau auprès d’un poème de ce peintre-lettré intitulé La Falaise rouge (cf. Nusbaumer, 2006). Peints dans une lumière très claire et égale et avec un naturalisme sans concession, les objets sont disposés selon trois plans successifs et superposés. La composition s’inscrit dans la tradition de la nature morte flamande des premières années du xviie siècle. On peut citer les noms d’artistes comme Osias Beerts et Clara Peeters (cf. Szanto, 2001).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Musée d'Alger, Propriétaire
Mode d’acquisition
dépôt
Date d’acquisition
date d'arrivée au Musée : 1970
Propriétaire
Musée des Beaux-Arts, Alger
Dépositaire
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [Peint] Salle 909 - Tableaux de dévotion
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Bertrand Dorléac, Laurence (dir.), Les Choses. Une histoire de la nature morte, cat. exp. (Paris, Musée du Louvre, 12 octobre 2022- 23 janvier 2023), Paris, Lienart éditions, 2022, p. 104, n° 50
- Le Vin et la Musique, accords et désaccords (XVIème-XIXème siècle), cat. exp. (Bordeaux (France), Cité des civilisations du vin, 22 mars - 24 juin 2018), Paris/Bordeaux, Gallimard/La Cité du Vin, 2018, p. 74, fig. 4, p. 73
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 63, ill. n&b
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. V. Ecole française. Annexes et index, Paris, R.M.N., 1986, p. 9, ill. n&b
Expositions
- LES CHOSES. L'histoire de la nature morte depuis la Préhistoire, Napoléon, Salle 001 - Expositions temporaires Hall Napoléon, 12/10/2022 - 23/01/2023
Dernière mise à jour le 12.11.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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