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Le jugement de Daniel
1621 / 1622 (1e tiers du XVIIe siècle)
INV 8245 ; MR 2551
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 829
Aile Richelieu, Niveau 2
Numéro d’inventaire
Numéro principal : INV 8245
Autre numéro d'inventaire : MR 2551
Autre numéro d'inventaire : MR 2551
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Boulogne, Valentin de
dit aussi Valentin, Jean, Le Valentin, Boulogne, Jean de, Boullongne, Jean de, (Coulommiers, 1591 - Rome, 1632)
France École de
France École de
description
Dénomination / Titre
Titre : Le jugement de Daniel
Autre titre : Le jugement de Daniel
Autre titre : Le jugement de Daniel
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 1,75 m ; Hauteur avec accessoire : 217,3 cm ; Largeur : 2,11 m ; Largeur avec accessoire : 250 cm
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
1e tiers du XVIIe siècle (vers 1621 - 1622)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Everhard Jabach (1618-1695) ; acquis de ce dernier pour Louis XIV en 1662 (inventaire Le Brun, no 47, cf. Brejon de Lavergnée (A.), 1987a) ; cabinet des Tableaux de la surintendance à Versailles, 1696, 1709 ; Paris, cabinet du Roi au Luxembourg (Petite Galerie, paroi sud, cf. McClellan, 1994), 1750, 1751 (cf. Bailly, 1751) ;
au Louvre en 1785 (inventaire Duplessis, no 134) ; au Muséum (Louvre) en 1793 (cf. Tuetey et Guiffrey (Je.), 1909) ; exposé lors de la première exposition du Muséum en 1793, cat. no 462 (cf. Dubreuil, 2001), puis de nouveau exposé en 1796, cat. no 153 (cf. Koenig, 2010) ; transféré au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1797 (cf. Cantarel-Besson, 1992) (Catalogue de l’an X, 1801-1802, no XX ; A.M.N., 35 DD 1, fol. 6) ; retour au Louvre, 1816 (A.M.N., *P12, fol. 52 : 20 juillet 1816).
Commentaire
Le sujet est tiré du chapitre 13 du Livre de Daniel : à Babylone, deux vieillards convoitent la femme de Joachim, appelée Suzanne. Ils la surprennent au bain, mais comme elle refuse leurs avances, ils la dénoncent pour adultère. Mais Daniel confond les deux vieillards et les condamne. C’est ce moment du jugement de
Daniel que Valentin a représenté ici, et non pas l’épisode, plus fréquent, de Suzanne épiée par les deux vieillards : Suzanne est à droite, les mains sur la poitrine, geste exprimant la sincérité ; l’un des deux vieillards est déjà saisi par un garde, tandis que l’expression du second marque la surprise et l’incrédulité ; enfin, le jeune Daniel, assis sur un trône placé sous un dais rouge à gauche, tend la main pour condamner les deux vieillards. Valentin s’est appliqué à donner un aspect
antique au trône, inspiré d’un détail de La Dispute du Saint Sacrement de Raphaël dans la chambre de la Signature au Vatican. Acquis par Louis XIV de Jabach en 1662, Le Jugement de Daniel a longtemps été présenté en pendant du Jugement de Salomon (voir INV. 8246), les deux toiles ayant le même format et montrant deux
exemples de jugement juste dans la Bible. Jean-Pierre Cuzin (cf. Cuzin, 1975) et Arnauld Brejon de Lavergnée (cf. Brejon de Lavergnée (A.), 1987a) pensent qu’il pourrait même s’agir de véritables pendants, peints à quelques années d’intervalle pour le même amateur. Le Jugement de Daniel est en effet antérieur de quelques années au Jugement de Salomon, et doit être situé vers 1621-1622 (cf. Cuzin, 1975 ; Lemoine, 2017b). Le Jugement de Daniel a été gravé vers 1662 par
François Chauveau. Il est aussi connu sous le titre L’Innocence de Suzanne reconnue. Il a été rentoilé en 1829 par François Toussaint Hacquin et Émile Mortemart. Il a été restauré en couche picturale par Silviane Brans en 1965-1966.
Everhard Jabach (1618-1695) ; acquis de ce dernier pour Louis XIV en 1662 (inventaire Le Brun, no 47, cf. Brejon de Lavergnée (A.), 1987a) ; cabinet des Tableaux de la surintendance à Versailles, 1696, 1709 ; Paris, cabinet du Roi au Luxembourg (Petite Galerie, paroi sud, cf. McClellan, 1994), 1750, 1751 (cf. Bailly, 1751) ;
au Louvre en 1785 (inventaire Duplessis, no 134) ; au Muséum (Louvre) en 1793 (cf. Tuetey et Guiffrey (Je.), 1909) ; exposé lors de la première exposition du Muséum en 1793, cat. no 462 (cf. Dubreuil, 2001), puis de nouveau exposé en 1796, cat. no 153 (cf. Koenig, 2010) ; transféré au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1797 (cf. Cantarel-Besson, 1992) (Catalogue de l’an X, 1801-1802, no XX ; A.M.N., 35 DD 1, fol. 6) ; retour au Louvre, 1816 (A.M.N., *P12, fol. 52 : 20 juillet 1816).
Commentaire
Le sujet est tiré du chapitre 13 du Livre de Daniel : à Babylone, deux vieillards convoitent la femme de Joachim, appelée Suzanne. Ils la surprennent au bain, mais comme elle refuse leurs avances, ils la dénoncent pour adultère. Mais Daniel confond les deux vieillards et les condamne. C’est ce moment du jugement de
Daniel que Valentin a représenté ici, et non pas l’épisode, plus fréquent, de Suzanne épiée par les deux vieillards : Suzanne est à droite, les mains sur la poitrine, geste exprimant la sincérité ; l’un des deux vieillards est déjà saisi par un garde, tandis que l’expression du second marque la surprise et l’incrédulité ; enfin, le jeune Daniel, assis sur un trône placé sous un dais rouge à gauche, tend la main pour condamner les deux vieillards. Valentin s’est appliqué à donner un aspect
antique au trône, inspiré d’un détail de La Dispute du Saint Sacrement de Raphaël dans la chambre de la Signature au Vatican. Acquis par Louis XIV de Jabach en 1662, Le Jugement de Daniel a longtemps été présenté en pendant du Jugement de Salomon (voir INV. 8246), les deux toiles ayant le même format et montrant deux
exemples de jugement juste dans la Bible. Jean-Pierre Cuzin (cf. Cuzin, 1975) et Arnauld Brejon de Lavergnée (cf. Brejon de Lavergnée (A.), 1987a) pensent qu’il pourrait même s’agir de véritables pendants, peints à quelques années d’intervalle pour le même amateur. Le Jugement de Daniel est en effet antérieur de quelques années au Jugement de Salomon, et doit être situé vers 1621-1622 (cf. Cuzin, 1975 ; Lemoine, 2017b). Le Jugement de Daniel a été gravé vers 1662 par
François Chauveau. Il est aussi connu sous le titre L’Innocence de Suzanne reconnue. Il a été rentoilé en 1829 par François Toussaint Hacquin et Émile Mortemart. Il a été restauré en couche picturale par Silviane Brans en 1965-1966.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Mode d’acquisition
entrée - Collection de Louis XIV
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [Peint] Salle 829 - La peinture en France sous Louis XIII
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 236, ill.coul., n°492
- Lemoine, Annick ; Christiansen, Keith (dir.), Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage, cat. exp. (Paris, musée du Louvre, 22 février-22 mai 2017), Paris, Musée du Louvre/Officina Libraria, 2017, XIV, XVII, 8-9, 72-73, 150-152, 160, 180, 194, n°22
- Lemoine, Annick ; Christiansen, Keith (dir.), Valentin de Boulogne: Beyond Caravaggio, cat. exp. (New-York, The Metropolitan Museum of Art, 7 octobre 2016 - 16 janvier 2017), New Haven, Yale University Press, 2016, p. 8, 60-61, 139-141, 148-150, 170, 186, n°22
- Koenig, Stéphanie, « Le Muséum des Arts (Louvre) en 1796 : catalogue des peintures exposées », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 2010, 2011, p. 169-189, p. 182, 188, n° 153
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 257, ill. n&b
- Cuzin, Jean-Pierre, « Pour Valentin », Revue de l'Art, n°28, 1975, p. 59
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : II, M-Z, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 126, 221, fig. 824, n° 824
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 378
- Brejon de Lavergnée, Arnauld, « Valentin de Boulogne », The Burlington Magazine, 159, 1373, 2017, août, p. 660-663, p. 661-662
Bibliographie de comparaison
- Sarrazin, Béatrice (dir.), Hans, Pierre-Xavier ; Lacaille, Frédéric ; Richard, Vivien ; Gérin-Pierre, Claire, Chefs-d'oeuvre de la chambre du Roi, 1 vol., Versailles ; Paris, Château de Versailles ; In Fine éditions d'art, 2022, p. 33
Expositions
- Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage, Napoléon, Exposition Temporaire sous pyramide, 22/02/2017 - 22/05/2017, étape d'une exposition itinérante
- Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage, New York (Etats-Unis), Metropolitan Museum of Art, 07/10/2016 - 22/01/2017, étape d'une exposition itinérante
Dernière mise à jour le 09.04.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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