Numéro d’inventaire
Numéro principal : RF 1942 3
Collection
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Le chancelier Séguier
Description / Décor
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 2,95 m ; Hauteur avec accessoire : 3,3 m ; Largeur : 3,57 m ; Largeur avec accessoire : 3,936 m
Matière et technique
huile sur toile
Lieux et dates
Date de création / fabrication
2e quart du XVIIe siècle (1660 - 1661)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Historique
Collection du chancelier Séguier, Paris ; par héritage, Marie Séguier, château d’Estissac (anciennement Saint-Liébaut), 1764 ; saisi en 1793 dans le château et porté roulé à l’abbaye Notre-Dame (cf. Thuillier, 1963) ; restitué à la famille Séguier, 1806 ; baronne de La Chevrelière, née Séguier, château d’Estissac ; achat auprès de ses héritiers, H. de La Chevrelière et la comtesse de Lévis-Mirepoix, avec la participation de la Société des Amis du Louvre, 1942.
Commentaire
Portrait équestre de Pierre Séguier, chancelier de France, entouré de ses pages et de ses estafiers. Il est possible que le tableau ait été peint en relation avec l’Entrée de Louis XIV et de Marie-Thérèse à Paris après leur mariage à Saint-Jean-de-Luz le 26 août 1660. En effet, l’équipage du chancelier était similaire : il était monté sur une haquenée blanche et accompagné de pages et d’estafiers portant des habits brodés d’or (cf. Lafage, 2015). Jacques Thuillier pensait le tableau antérieur de quelques années et le datait du milieu des années 1650 (cf. Thuillier, 1963). La représentation paraît intemporelle, les personnages s’ordonnant
en miroir de part et d’autre du plan du cheval et du cavalier : « Si la toile rappelle un événement, elle le sublime au point de le faire disparaître. Nulle référence ici à un lieu, ni à un moment. La ville est absente, l’espace est abstrait, le mouvement, sans temporalité » (cf. Gady (B.), 2016). Le Brun a pris plaisir à peindre les habits de brocart d’or. Il a accordé un soin particulier à la représentation du cheval, dont l’oeil si expressif est le morceau de bravoure de la composition. Le tableau est demeuré dans la famille Séguier après la mort du chancelier. Il était conservé au château de Saint-Liébaut (puis Estissac), où il est mentionné en 1764 par Grosley (cf. Grosley, 1764). Il a été saisi à la Révolution et exposé à l’hôtel de ville de Troyes. Il a été restitué aux descendants de Séguier en 1806. Grâce à la Société des Amis du Louvre, il a pu être acquis par le Louvre en pleine guerre, en 1942. Le tableau a été restauré par Lucien Aubert en 1943 et par Henri Linard en 1963 (N. Milovanovic, 2021).
Collection du chancelier Séguier, Paris ; par héritage, Marie Séguier, château d’Estissac (anciennement Saint-Liébaut), 1764 ; saisi en 1793 dans le château et porté roulé à l’abbaye Notre-Dame (cf. Thuillier, 1963) ; restitué à la famille Séguier, 1806 ; baronne de La Chevrelière, née Séguier, château d’Estissac ; achat auprès de ses héritiers, H. de La Chevrelière et la comtesse de Lévis-Mirepoix, avec la participation de la Société des Amis du Louvre, 1942.
Commentaire
Portrait équestre de Pierre Séguier, chancelier de France, entouré de ses pages et de ses estafiers. Il est possible que le tableau ait été peint en relation avec l’Entrée de Louis XIV et de Marie-Thérèse à Paris après leur mariage à Saint-Jean-de-Luz le 26 août 1660. En effet, l’équipage du chancelier était similaire : il était monté sur une haquenée blanche et accompagné de pages et d’estafiers portant des habits brodés d’or (cf. Lafage, 2015). Jacques Thuillier pensait le tableau antérieur de quelques années et le datait du milieu des années 1650 (cf. Thuillier, 1963). La représentation paraît intemporelle, les personnages s’ordonnant
en miroir de part et d’autre du plan du cheval et du cavalier : « Si la toile rappelle un événement, elle le sublime au point de le faire disparaître. Nulle référence ici à un lieu, ni à un moment. La ville est absente, l’espace est abstrait, le mouvement, sans temporalité » (cf. Gady (B.), 2016). Le Brun a pris plaisir à peindre les habits de brocart d’or. Il a accordé un soin particulier à la représentation du cheval, dont l’oeil si expressif est le morceau de bravoure de la composition. Le tableau est demeuré dans la famille Séguier après la mort du chancelier. Il était conservé au château de Saint-Liébaut (puis Estissac), où il est mentionné en 1764 par Grosley (cf. Grosley, 1764). Il a été saisi à la Révolution et exposé à l’hôtel de ville de Troyes. Il a été restitué aux descendants de Séguier en 1806. Grâce à la Société des Amis du Louvre, il a pu être acquis par le Louvre en pleine guerre, en 1942. Le tableau a été restauré par Lucien Aubert en 1943 et par Henri Linard en 1963 (N. Milovanovic, 2021).
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Pierre Séguier, Propriétaire
Mode d’acquisition
achat avec participation
Date d’acquisition
date : 1942
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Peintures
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Sully, [Peint] Salle 913 - Philippe de Champaigne (1602-1674)
Index
Mode d'acquisition
Bibliographie
- Milovanovic, Nicolas, Peintures françaises du XVIIe du musée du Louvre, Editions Gallimard / Musée du Louvre Editions, 2021, p. 114, ill.coul., n°246
- Gady, Bénédicte ; Milovanovic, Nicolas (dir.), Charles Le Brun (1619-1690), cat. exp. (Louvre-Lens, du 18 mai au 29 août 2016), Lens, Lienart / Louvre-Lens, 2016, p. 68, 164, 210-213, fig. 3 (détail), pp. 212-213 (coul.), cat. 80
- Burchard, Wolf, The sovereign artist: Charles Le Brun and the Image of Louis XIV, Londres, Paul Holberton Publishing, 2016, p. 22, fig. 4 (coul.)
- Gady, Bénédicte, L'ascension de Charles Le Brun : Liens sociaux et production artistique, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 2010 (Passagen, vol.29), p. 80, 178-179
- Nivelon, Claude, Vie de Charles Le Brun et description détaillée de ses ouvrages, Genève, Droz, 2004, p. 304
- Loire, Stéphane, Musée du Louvre. Peintures françaises. XIVe-XVIIe siècles. Guide de visite, Paris, Réunion des musées nationaux, 1989, p. 90, 91, ill. coul.
- Compin, Isabelle ; Roquebert, Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. IV. Ecole française, L-Z, Paris, R.M.N., 1986, p. 42, ill. n&b et coul. p. 10
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole ; Rosenberg, Pierre, Musée du Louvre. Catalogue illustré des peintures. Ecole française. XVIIe et XVIIIe siècles : I, A-L, Paris, Musées nationaux, 1974, p. 207, 281, fig. 441, n° 441
- Compin, Isabelle ; Reynaud, Nicole, Catalogue des peintures du musée du Louvre. I, Ecole française, Paris, R.M.N., 1972, p. 233
- Charles Le Brun (1619-1690) : peintre et dessinateur, cat. exp. (Versailles, Musée du château de Versailles, octobre - juillet 1963), Paris, Ministère des Affaires Culturelles, 1963, n°22
- Jouin, Henry, Charles Le Brun et les arts sous Louis XIV le premier peintre : sa vie, son oeuvre, ses écrits ses contemporains, son influence : d’après le manuscrit de Nivelon et de nombreuses pièces inédites, Paris, Imprimerie nationale, 1889, p. 506
Expositions
- Charles Le Brun, Louvre-Lens, Salles d'expositions temporaires, 18/05/2016 - 29/08/2016
- Amis du Louvre, Napoléon, Exposition Temporaire sous pyramide, 01/04/1997 - 21/07/1997
Dernière mise à jour le 22.06.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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