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Diptyque : l'Adoration des Mages ; la Crucifixion
1340 / 1350 (Milieu du XIVe siècle)
Lieu de création : Meuse (?) ; Rhénanie (?)
MRR 424
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 503
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : MRR 424
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Diptyque : l'Adoration des Mages ; la Crucifixion
Type d'objet
diptyque
Description / Décor
Les deux feuillets sont cernés d’une bordure lisse, soulignée d’un ruban gréneté à la partie supérieure. Chaque scène s’abrite sous trois arcs trilobés retombant sur des consoles ouvragées ; au-dessus des arcs se déploient des galbes ajourés de motifs tréflés, soulignés de doubles crochets feuillus et entre lesquels sont champlevés des trèfles.
A gauche la Vierge, sous une nuée d’où surgit une étoile, est assise sur un banc mouluré. Elle porte une longue robe sur laquelle un manteau court, dont un pan couvre sa tête couronnée, est drapé transversalement ; elle a une fleur dans la main gauche et retient l’Enfant de la droite. Celui-ci, debout sur ses genoux, vêtu d’une longue chemise, bénit de la main droite. Devant ce groupe est agenouillé un Roi mage âgé, le front dégarni ; sa couronne dans la main gauche, il tend de l’autre un présent à l’Enfant. Les deux autres Mages sont debout à l’arrière-plan, tenant des coupes couvertes ; l’un d’eux désigne l’étoile.
Le Christ en croix est placé au centre du second feuillet, entre Longin et Stéphaton, ce dernier coiffé du chapeau orné d’une aile d’oiseau qui caractérise souvent les bourreaux. La Vierge évanouie est soutenue par deux Saintes Femmes. Saint Jean est suivi par deux Juifs reconnaissables à leurs bonnets caractéristiques.
La scène se distingue par un certain nombre de détails inhabituels : nuées sinueuses, chevelure et barbe aux ondulations très serrées du vieux Roi mage, boucles et chevelures presque crêpelées des autres personnages, longue cordelière du manteau avec laquelle l’un des jeunes Mages, gants à manchettes de l’autre. Le travail est extrêmement soigné et élaboré, dans un style qui n’évoque guère l’art parisien. Les drapés fluides et souples se fragmentent en une multitude de plis ; les attitudes (jeunes Mages, Longin, saint Jean) sont exaspérées ; les visages sont bien individualisés. Le rendu élaboré du moelleux des chairs est particulièrement étonnant au niveau des cous. Le caractère assez appuyé de certains traits, l’abondance des détails, l’individualisation des visages et la complexité des drapés renvoient au Gothique rhénan. Mais le groupe des Saintes Femmes est aussi très proche des œuvres du Maître des madones mosanes.
A gauche la Vierge, sous une nuée d’où surgit une étoile, est assise sur un banc mouluré. Elle porte une longue robe sur laquelle un manteau court, dont un pan couvre sa tête couronnée, est drapé transversalement ; elle a une fleur dans la main gauche et retient l’Enfant de la droite. Celui-ci, debout sur ses genoux, vêtu d’une longue chemise, bénit de la main droite. Devant ce groupe est agenouillé un Roi mage âgé, le front dégarni ; sa couronne dans la main gauche, il tend de l’autre un présent à l’Enfant. Les deux autres Mages sont debout à l’arrière-plan, tenant des coupes couvertes ; l’un d’eux désigne l’étoile.
Le Christ en croix est placé au centre du second feuillet, entre Longin et Stéphaton, ce dernier coiffé du chapeau orné d’une aile d’oiseau qui caractérise souvent les bourreaux. La Vierge évanouie est soutenue par deux Saintes Femmes. Saint Jean est suivi par deux Juifs reconnaissables à leurs bonnets caractéristiques.
La scène se distingue par un certain nombre de détails inhabituels : nuées sinueuses, chevelure et barbe aux ondulations très serrées du vieux Roi mage, boucles et chevelures presque crêpelées des autres personnages, longue cordelière du manteau avec laquelle l’un des jeunes Mages, gants à manchettes de l’autre. Le travail est extrêmement soigné et élaboré, dans un style qui n’évoque guère l’art parisien. Les drapés fluides et souples se fragmentent en une multitude de plis ; les attitudes (jeunes Mages, Longin, saint Jean) sont exaspérées ; les visages sont bien individualisés. Le rendu élaboré du moelleux des chairs est particulièrement étonnant au niveau des cous. Le caractère assez appuyé de certains traits, l’abondance des détails, l’individualisation des visages et la complexité des drapés renvoient au Gothique rhénan. Mais le groupe des Saintes Femmes est aussi très proche des œuvres du Maître des madones mosanes.
Inscriptions
Etiquette :
N° 877 (volet droit) - n° 119 (volet gauche) - n° 876 - A 40 - N couronné 1042
Inscription :
Revoil 414 (sur les deux feuillets, à l'encre) - n° 424 (au revers du volet droit, à l'encre noire
N° 877 (volet droit) - n° 119 (volet gauche) - n° 876 - A 40 - N couronné 1042
Inscription :
Revoil 414 (sur les deux feuillets, à l'encre) - n° 424 (au revers du volet droit, à l'encre noire
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 17 cm ; Largeur : 11,1 cm (d'un feuillet) ; Epaisseur : 0,9 cm (feuillet gauche) ; Epaisseur : 1,2 cm (feuillet droit)
Matière et technique
Matériau : ivoire d'éléphant = défense d'éléphant
Technique : polychrome (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->peint = peinture) (traces de polychromie)
Technique : polychrome (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->peint = peinture) (traces de polychromie)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)
Date de création/fabrication : vers 1340 - 1350
Date de création/fabrication : vers 1340 - 1350
Lieu de création / fabrication / exécution
Meuse (Europe->Région mosane) (?) ; Rhénanie (Europe->Allemagne) (?)
Données historiques
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Révoil, Pierre, Collectionneur
Mode d’acquisition
achat
Date d’acquisition
date : 1828
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 503 - Jeanne d'Evreux, Vitrine 24
Bibliographie
- Castronovo, Simonetta ; Crivello, Fabrizio ; Tomasi, Michele, Collezioni del Museo Civico d'Arte Antica di Torino. Avori medievali, [Turin, Museo civico d'Arte Antica], Turin, L'artistica Editrice, 2016, p. 109
- Guérin, Sarah, Gothic Ivories. Calouste Gulbenkian Collection, Londres, Scala, 2015, p. 22, fig. I-10 et I-11
- Williamson, Paul ; Davies, Glyn, Medieval Ivory Carvings, I-II, 1200-1550 Part I et II, Londres, V&A Publishing, 2014, p. 268
- Gaborit-Chopin, Danielle ; Alcouffe, Daniel ; Bardoz, Marie-Cécile, Ivoires médiévaux : Ve-XVe siècle : catalogue, Paris, Réunion des musées nationaux, 2003, p. 435-436, n° 188
- Treasures from the Metropolitan Museum of Art. French Art from the Middle Ages to the Twentieth Century, cat. exp. (Yokohama, Museum of Art, 24 mars - 4 juin 1989), Yokohama, Museum of Art, 1989, cité n° 16
- Randall, Richard H., Jr, Masterpieces of ivory from the Walters Art Gallery, Baltimore, 1985, cité n° 318
- Gaborit-Chopin, Danielle, Ivoires du Moyen Age, Fribourg, Office du Livre, 1978, p. 158, fig. 242-243, n° 242
- Koechlin, Raymond, Les Ivoires gothiques français, 3 vol., Paris, A. Picard, 1924, p. 213-214 (tome I), pl. XC (tome III), n° 488bis (tome II)
- Molinier, Emile, Catalogue des ivoires. Musée national du Louvre, Paris, May et Motteroz, 1896, n° 119
- Courajod, Louis, La collection Révoil du Musée du Louvre, Caen, Imprimerie Le Blanc-Hardel Henri Delesques, successeurs, 1886, n° 356
- Sauzay, Alexandre, Musée de la Renaissance [Musée du Louvre]. Notice des ivoires : série A, Paris, Ch. de Mourgues frères, 1863, A 40
- Laborde, Léon de, Notice des émaux, bijoux et objets divers exposés dans les galeries du musée du Louvre, [Paris, Musée du Louvre], Paris, Ch. de Mourgues frères, 1857, Lab. 876, 877
Dernière mise à jour le 04.11.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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