Télécharger
Suivant
Précédent
Polyptyque de Floreffe
après 1254
Lieu de création : France du nord = nord de la France (?) ; Ile-de-France = Ile de France (?)
OA 5552
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 503
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 5552
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Polyptyque de Floreffe
Autre titre : Polyptyque-reliquaire de la Vraie Croix
Autre titre : Polyptyque-reliquaire de la Vraie Croix
Type d'objet
orfèvrerie, argenterie ; polyptyque
Description / Décor
En 1204, Philippe le Noble, comte de Namur, faisait don à l’abbaye ardennaise de Floreffe d’un fragment de la Vraie Croix qu’il tenait de son frère, Baudouin IX, comte de Flandre et de Hainaut, devenu la même année empereur de Constantinople, à l’issue de la prise de la ville par la quatrième croisade. La relique à peine arrivée à Floreffe, un miracle survint : le Saint Bois laissa en effet échapper quelques gouttes de sang. Cinquante ans plus tard, le jour de la fête de l’Invention de la Sainte Croix, le 3 octobre 1254, le miracle se reproduisait. Un nouveau reliquaire fut alors entrepris pour abriter la précieuse relique qui avait ainsi « deux fois laissé couler du sang », comme le rappelle l’inscription latine niellée qui court à la base du gâble central (hec Crux que voluxit nobis bis sanguine fluxit).
Ce reliquaire, qui demeura à Floreffe jusqu’au début du XIXe siècle, se présente comme un grand polyptyque d’orfèvrerie, au caractère architectural accentué. Lorsqu’il est ouvert, la partie centrale laisse apparaître une grande arcature gothique couronnée de crochets, cantonnée de deux élégants clochetons et supportée par deux groupes de fines colonnettes. A l’intérieur de cet écrin rehaussé de plaques niellées qui alternent avec des plaques de feuillages en faux filigrane et pierreries, deux statuettes d’anges en ronde bosse, debout, soutiennent et exaltent la croix reliquaire amovible, aujourd’hui vide. De chaque côté de la partie centrale, sont attachés deux volets mobiles articulés entre eux et soulignés de crochets à la partie supérieure. Rythmés de moulures saillantes, ils comportent deux rangées de statuettes d’argent doré en semi-ronde bosse, abritées sous des dais architecturés, groupées trois par trois, qui représentent quatre épisodes de la Passion : Flagellation et Crucifixion, à gauche, Descente de Croix et Saintes Femmes au tombeau, à droite. Sur les deux volets extérieurs, ces statuettes sont surmontées d’un ange porteur des instruments de la Passion. Le revers du polyptyque est entièrement occupé par cinq grandes plaques de cuivre ciselé, gravé et doré avec, au centre, la Crucifixion et, de part et d’autre, saint Pierre et la Vierge d’Annonciation, saint Paul et l’ange d’Annonciation, de sorte que l’ange et la Vierge se font face lorsque les volets sont fermés. Enfin, sur les deux clochetons de la partie centrale, les figures de l’Eglise et de la Synagogue, les Vierges sages et les Vierges folles, ainsi que deux prophètes, complètent le programme iconographique du reliquaire, centré autour des thèmes de l’Incarnation (Annonciation) et de la Passion.
Le polyptyque de Floreffe paraît être l’œuvre de plusieurs orfèvres qui ont pu collaborer ou travailler successivement dans le troisième quart du XIIIe siècle.
Ce reliquaire, qui demeura à Floreffe jusqu’au début du XIXe siècle, se présente comme un grand polyptyque d’orfèvrerie, au caractère architectural accentué. Lorsqu’il est ouvert, la partie centrale laisse apparaître une grande arcature gothique couronnée de crochets, cantonnée de deux élégants clochetons et supportée par deux groupes de fines colonnettes. A l’intérieur de cet écrin rehaussé de plaques niellées qui alternent avec des plaques de feuillages en faux filigrane et pierreries, deux statuettes d’anges en ronde bosse, debout, soutiennent et exaltent la croix reliquaire amovible, aujourd’hui vide. De chaque côté de la partie centrale, sont attachés deux volets mobiles articulés entre eux et soulignés de crochets à la partie supérieure. Rythmés de moulures saillantes, ils comportent deux rangées de statuettes d’argent doré en semi-ronde bosse, abritées sous des dais architecturés, groupées trois par trois, qui représentent quatre épisodes de la Passion : Flagellation et Crucifixion, à gauche, Descente de Croix et Saintes Femmes au tombeau, à droite. Sur les deux volets extérieurs, ces statuettes sont surmontées d’un ange porteur des instruments de la Passion. Le revers du polyptyque est entièrement occupé par cinq grandes plaques de cuivre ciselé, gravé et doré avec, au centre, la Crucifixion et, de part et d’autre, saint Pierre et la Vierge d’Annonciation, saint Paul et l’ange d’Annonciation, de sorte que l’ange et la Vierge se font face lorsque les volets sont fermés. Enfin, sur les deux clochetons de la partie centrale, les figures de l’Eglise et de la Synagogue, les Vierges sages et les Vierges folles, ainsi que deux prophètes, complètent le programme iconographique du reliquaire, centré autour des thèmes de l’Incarnation (Annonciation) et de la Passion.
Le polyptyque de Floreffe paraît être l’œuvre de plusieurs orfèvres qui ont pu collaborer ou travailler successivement dans le troisième quart du XIIIe siècle.
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 79 cm ; Largeur : 92 cm (volets ouverts) ; Profondeur : 22 cm
Matière et technique
Matériau/Technique : Argent doré repoussé, cuivre ciselé, gravé et doré, filigranes, nielles et pierres précieuses.
Matériau : argent
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Technique : repoussé = repoussage (techniques métal)
Matériau : cuivre
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Technique : filigrané = filigrane (techniques métal)
Technique : damasquiné de nielle (techniques métal->damasquiné = damasquinure)
Matériau : pierre précieuse = pierres précieuses
Matériau : argent
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Technique : repoussé = repoussage (techniques métal)
Matériau : cuivre
Technique : ciselé = ciselure (techniques métal)
Technique : gravé = gravure (techniques métal)
Technique : doré = dorure (techniques métal)
Technique : filigrané = filigrane (techniques métal)
Technique : damasquiné de nielle (techniques métal->damasquiné = damasquinure)
Matériau : pierre précieuse = pierres précieuses
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : gothique (Occident->moyen âge)
Date de création/fabrication : après 1254
Date de création/fabrication : après 1254
Lieu de création / fabrication / exécution
France du nord = nord de la France (Europe) (?) ; Ile-de-France = Ile de France (Europe->France) (?)
Données historiques
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Baron Rothschild, Adolphe de, Collectionneur ; Donateur
Baron Snoy et d'Oppuers, Idesbalde-François, Propriétaire
Cornet de Grez, Ferdinand-Gommaire-Joseph, comte de
Floreffe, abbaye prémontrée, Commanditaire
Baron Snoy et d'Oppuers, Idesbalde-François, Propriétaire
Cornet de Grez, Ferdinand-Gommaire-Joseph, comte de
Floreffe, abbaye prémontrée, Commanditaire
Mode d’acquisition
legs
Date d’acquisition
date : 1901
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 503 - Jeanne d'Evreux, Vitrine 5
Index
Mode d'acquisition
Période
Type
Bibliographie
- Chiesi, Benedetta ; Gaborit-Chopin, Danielle, Gli Avori del Museo Nazionale del Bargello, [Florence, musée national du Bargello], Milan, Officina Libraria, 2018, p. 226
- George, Philippe (dir.), L’Oeuvre de la Meuse. Orfèvrerie mosane, XIIe et XIIIe siècle. Actes de la journée d’études, 14 novembre 2014 [coordonné par] Philippe George ; [dirigé par le Trésor de Lièges, Archéoforum et l’Institut du patrimoine de Wallonie] (collection-Feuillets de la cathédrale de Liège), 2014, p. 125 (notice Castronovo), fig. p. 125
- Williamson, Paul ; Davies, Glyn, Medieval Ivory Carvings, I-II, 1200-1550 Part I et II, Londres, V&A Publishing, 2014, p. 214
- Guérin, Sarah, « Meaningful Spectacles : Gothic Ivories Staging the Divine », The Art Bulletin, vol. 95, n° 1, mars 2013, p. 53-77, Disponible sur : https://www.jstor.org/stable/43188795, p. 67, fig. 15
- George, Philippe, « Pas d'Histoire sans Art : pour l'étude de l'orfèvrerie de Bois-Seigneur-Isaac », dans Cauchies, Jean-Marie (dir.), Le miracle du Saint-Sang : Bois-Seigneur-Isaac 1405-2005 ; actes du colloque, Bois-Seigneur-Isaac, 2005, p. 341-350, p. 343-344
- Saint Louis et les reliques de la Sainte-Chapelle (Saint Louis and Relics of the Sainte Chapelle), cat. exp. (Moscou (Fédération de Russie), musées du Kremlin, 3 mars - 4 juin 2017), Moscou, 2017, p. 94, fig. p. 94
- Antoine-König, Élisabeth, « L'art médiéval au musée du Louvre et au musée de Cluny 1901 », dans Prevost-Marcilhacy, Pauline (dir.), Les Rothschild. Une dynastie de mécènes en France, Paris, Somogy : BnF Éditions : Louvre Éditions, 2016, p. 250-263, p. 254, 255-256, 261, fig. 1 p. 253
- Taburet-Delahaye, Elisabeth, « Reliquaires de Saintes Epines données par saint Louis. Remarques sur l'orfèvrerie française du milieu du XIIIe siècle », Cahiers archéologiques, t. XLVII, 1999, p. 205-214,
- Un trésor gothique : la châsse de Nivelles, cat. exp. (Cologne, Schnütgen Museum, 24 novembre 1995 - 11 février 1996 et Paris, MNAM-Thermes de Cluny, 12 mars - 10 juin 1996), Paris, Réunion des musées nationaux, 1996, n° 13
- Gauthier, Marie-Madeleine, Les Routes de la Foi : Reliques et Reliquaires de Jérusalem à Compostelle, Fribourg, Office du Livre, 1983, p. 150-151
- L'Europe Gothique XIIe XIVe siècles, cat. exp. (Paris, musée du Louvre, 2 avril - 1er juillet 1968), Paris, Réunion des musées nationaux, 1968, n° 412
- Salet, Francis, « Le polyptyque de Floreffe [compte-rendu] », Bulletin Monumental, 118-1, 1960, p. 76-77,
- Steingräber, Erich, « Ein Reliquienkreuz im Domschatz von Savona und die Anfänge des versenkten Goldschmiedereliefs », Pantheon, vol. 18, 4, 1960, p. 195-204, p. 202
- Landais, Hubert, « Le polyptyque de Floreffe au musée du Louvre », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1957, p. 121-123,
- Marquet de Vasselot, Jean-Joseph, Musée du Louvre. Catalogue sommaire de l'orfèvrerie, de l'émaillerie et des gemmes du Moyen Age au XVIIème siècle, Paris, Gaston Braun éditeur, 1914, MV 207
- Destrée, Joseph, « Reliquaire de la Vraie Croix provenant de l'abbaye de Florennes », Bulletin des musées royaux des arts décoratifs et industriels, 4 (4), 1905, p. 26-28, p. 26
- Molinier, Emile, Donation de M. le baron Adolphe de Rothschild (Musée national du Louvre), Paris, E. Lévy, 1902, n° 1
- Migeon, Gaston, « Les accroissements des musées. Le Legs Adolphe de Rothschild au Louvre », Les Arts, 2, mars 1902, p. 8-14, p. 10, fig. p. 12
- « Nouvelles étrangères. France. Collection Adolphe de Rothschild », Le confédéré de Fribourg, n° 18, dimanche 2 mars 1902, p. 3, p. 3
Expositions
- Splendeurs de l'or - L'art des trésors médiévaux en Westphalie", Münster (Allemagne), Landesmuseum et les salles du trésor de la cathédrale, 26/02/2012 - 28/05/2012
- Les premiers retables. Une mise en scène du sacré. XIIe - début XVe siècle, Richelieu, Salles d'Exposition temporaire, 08/04/2009 - 06/07/2009
Dernière mise à jour le 08.01.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances