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Paire de candélabres à neuf lumières, six figures, mascarons et chimères

1846
Lieu de création : Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
OA 5870
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Numéro d’inventaire
Numéro principal : OA 5870
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Barye, Antoine Louis (Paris, 1795 - Paris, 1875), Sculpteur

description

Dénomination / Titre
Titre : Paire de candélabres à neuf lumières, six figures, mascarons et chimères
Type d'objet
lustre ; candélabre
Description / Décor
Les deux candélabres d'Antoine-Louis Barye (1795-1875), appelés également "Candélabres des trois Grâces" mettent en scène les trois divinités confrontées lors du jugement de Pâris : Minerve, Junon et Vénus. Réalisées en bronze patiné, les différentes figures de ces candélabres ont été éditées à plusieurs reprises par les ateliers de Barye. Les formes serpentines et les ornements maniéristes révèlent l'intérêt marqué pour la Renaissance sous Louis-Philippe.
Sur un socle triangulaire flanqué de masques barbus se trouvent les trois divinités rivales lors du jugement de Pâris : Minerve, Junon et Vénus. Pâris avait été choisi par les dieux comme juge dans la dispute opposant ces trois déesses pour la pomme d'or. Vénus ayant promis à Pâris l'amour d'Hélène, il lui remet la pomme. Junon, déesse de la nature féminine, est représentée le sceptre à la main et regardant son paon. Minerve, déesse de la guerre, casquée, en compagnie de sa chouette, enlève son baudrier. Enfin Vénus, déesse de l'amour, sur un dauphin, est accompagnée d'un Amour. Au-dessus du socle, un nœud composé de trois chimères ailées surmonte les trois divinités. Pour couronner le tout, un groupe des trois Grâces a été placé au sommet de la composition à la croisée des bras de lumière. Il s'agit là d'un décor très savant hérité de la Renaissance fascinée par l'Antiquité.
Ces candélabres sont très architecturés et leur décor est composé de figures serpentines. Les masques du pied à barbe d'acanthe, les palmettes, les chimères et les cuirs évoquent la Renaissance. Le choix de l'épisode qui précède la guerre de Troie est également une allusion à la Renaissance qui redécouvre les textes antiques. Le traitement des corps féminins aux formes amples et accentuées, aux visages de petite taille et aux lignes serpentines sont propres aux figures du sculpteur Jean Bologne ou à l'École de Fontainebleau. Barye fait ici preuve d'érudition et d'invention formelle en enroulant ces corps autour de la structure des candélabres.

Caractéristiques matérielles

Dimensions
Hauteur : 88 cm ; Largeur : 40 cm
Matière et technique
Matériau/Technique : bronze à patine brune
Matériau : bronze
Technique : patiné = patine (techniques métal)

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Epoque / période : Monarchie de Juillet (1830-1848) (Occident->époque contemporaine)

Date de création/fabrication : 1846 (?)
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)

Données historiques

Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Thomy Thiéry, George, Collectionneur
Mode d’acquisition
legs
Date d’acquisition
date du legs : 1902
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
non exposé

Bibliographie

- Alcouffe, Daniel ; Dion, Anne ; Mabille, Gérard, Les bronzes d'ameublement du Louvre, Dijon, Faton, 2004, n° 147
- Alcouffe, Daniel ; Dion-Tenenbaum, Anne ; Ennès, Pierre (dir.), Un âge d'or des arts décoratifs, 1814-1848, cat. exp. (Paris, galeries nationales du Grand Palais, 10 octobre-30 décembre 1991), 1991, p. 447-448, n°257
Dernière mise à jour le 17.11.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances