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Retable
vers 1400
Lieu de création : Venise Lieu de provenance : abbaye
MR 379
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 504
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : MR 379
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Atelier des Embriachi
Atelier de
description
Dénomination / Titre
Titre : Retable
Titre d'usage : Retable de Poissy
Titre d'usage : Retable de Poissy
Type d'objet
retable
Description / Décor
L’impressionnant retable s’ordonne en un triptyque illustré de scènes de la Vie du Christ (au centre), de saint Jean Baptiste (à gauche) et de saint Jean l’Evangéliste (à droite). Il est surmonté de gables, de clochetons et de pinacles. La base est composée d’une succession de douze niches où s’insèrent des figures d’applique d’apôtres en os. Aux extrémités de la base se situent les donateurs : à gauche, le duc Jean de Berry agenouillé, est accompagné d’un ange et des saints André et Jean Baptiste. À droite, sa seconde épouse, Jeanne de Boulogne est précédée d’un ange et suivie par saint Jean et sainte Catherine. Les scènes de la vie de saint Jean Baptiste sont ainsi placées du côté du duc, celles de saint Jean du côté de la duchesse.
Les deux clochetons des extrémités reposent sur des pilastres saillants, ornés de processions d’anges, qui assurent la rigidité de l’ensemble. A mi-hauteur de ces pilastres, deux anges agenouillés soutiennent un écu aux armes de Berry. Des colonnettes plus minces séparent les éléments du triptyque. Des bandeaux d’incrustations alla certosina soulignent les lignes majeures du retable. Les diverses parties sont assemblées à tenons et mortaises. Au revers, des ferrures qui semblent d’origine maintiennent les grands panneaux.
Chacun des grands panneaux composant le triptyque est subdivisé, par des moulures horizontales et verticales formant un quadrillage, en petits panneaux eux-mêmes constitués de plusieurs plaquettes d’os juxtaposées.
La lecture se fait de haut en bas, mais tantôt de droite à gauche, tantôt de gauche à droite : l’ordre des scènes, identifiées par Molinier, a pu être altéré lors de la restauration de 1832.
Panneau central : Annonciation ; Adoration des Mages ; Circoncision ; Fuite en Egypte ; Présentation au Temple ; Jésus parmi les docteurs ; « Laissez venir à moi les petits enfants » (entièrement refait) ; le diable transporte Jésus sur une montagne ; Résurrection de Lazare ; Transfiguration ; Repas chez Simon ; Jésus convertit des sénateurs ; Multiplication des pains ; Entrée à Jérusalem ; Jésus châsse les marchands du Temple ; la Cène ; Jésus au jardin des Oliviers ; Jésus réveille les apôtres endormis ; Lavement des pieds ; Jésus devant Caïphe (3e plaquette à partir de la gauche refaite) ; Baiser de Judas ; Christ aux outrages (Christ refait) ; Ecce Homo (entièrement refait) ; Portement de croix ; Crucifixion (un des larrons refait) ; le Christ trônant dans une gloire d’anges.
Partie de gauche : un ange apparaît à Zacharie et lui annonce qu’il va être père ; Zacharie, devenu muet parce qu’il a douté, explique par gestes qu’il a eu une vision ; Visitation ; Naissance de Jean Baptiste ; Zacharie écrit le nom qu’il faut donner à son fils ; Jean Baptiste se retire dans le désert ; il admoneste les pharisiens ; il prêche aux gens de guerre ; il nie être le Messie ; il dit aux prêtre et lévites qu’il n’est pas le Messie ; le Baptême du Christ ; Jean Baptiste salue l’Agneau de Dieu (refait, sauf la plaquette à gauche) ; Jean Baptiste reproche à Hérode Antipas d’avoir enlevé Hérodiade, la femme de son frère ; Jean Baptiste est mis en prison ; deux disciples de Jean Baptiste vont voir Jésus, qui leur ordonne de rapporter au Précurseur les miracles qu’ils ont vus ; danse de Salomé, fille d’Hérodiade, qui obtient que Jean Baptiste soit décapité ; la tête de Jean Baptiste est apportée à Salomé ; Salomé apporte à sa mère la tête de Jean Baptiste ; chrétiens en prière sur le tombeau du saint ; saint Jean Baptiste trônant dans une gloire d’anges.
Partie de droite :
Les deux clochetons des extrémités reposent sur des pilastres saillants, ornés de processions d’anges, qui assurent la rigidité de l’ensemble. A mi-hauteur de ces pilastres, deux anges agenouillés soutiennent un écu aux armes de Berry. Des colonnettes plus minces séparent les éléments du triptyque. Des bandeaux d’incrustations alla certosina soulignent les lignes majeures du retable. Les diverses parties sont assemblées à tenons et mortaises. Au revers, des ferrures qui semblent d’origine maintiennent les grands panneaux.
Chacun des grands panneaux composant le triptyque est subdivisé, par des moulures horizontales et verticales formant un quadrillage, en petits panneaux eux-mêmes constitués de plusieurs plaquettes d’os juxtaposées.
La lecture se fait de haut en bas, mais tantôt de droite à gauche, tantôt de gauche à droite : l’ordre des scènes, identifiées par Molinier, a pu être altéré lors de la restauration de 1832.
Panneau central : Annonciation ; Adoration des Mages ; Circoncision ; Fuite en Egypte ; Présentation au Temple ; Jésus parmi les docteurs ; « Laissez venir à moi les petits enfants » (entièrement refait) ; le diable transporte Jésus sur une montagne ; Résurrection de Lazare ; Transfiguration ; Repas chez Simon ; Jésus convertit des sénateurs ; Multiplication des pains ; Entrée à Jérusalem ; Jésus châsse les marchands du Temple ; la Cène ; Jésus au jardin des Oliviers ; Jésus réveille les apôtres endormis ; Lavement des pieds ; Jésus devant Caïphe (3e plaquette à partir de la gauche refaite) ; Baiser de Judas ; Christ aux outrages (Christ refait) ; Ecce Homo (entièrement refait) ; Portement de croix ; Crucifixion (un des larrons refait) ; le Christ trônant dans une gloire d’anges.
Partie de gauche : un ange apparaît à Zacharie et lui annonce qu’il va être père ; Zacharie, devenu muet parce qu’il a douté, explique par gestes qu’il a eu une vision ; Visitation ; Naissance de Jean Baptiste ; Zacharie écrit le nom qu’il faut donner à son fils ; Jean Baptiste se retire dans le désert ; il admoneste les pharisiens ; il prêche aux gens de guerre ; il nie être le Messie ; il dit aux prêtre et lévites qu’il n’est pas le Messie ; le Baptême du Christ ; Jean Baptiste salue l’Agneau de Dieu (refait, sauf la plaquette à gauche) ; Jean Baptiste reproche à Hérode Antipas d’avoir enlevé Hérodiade, la femme de son frère ; Jean Baptiste est mis en prison ; deux disciples de Jean Baptiste vont voir Jésus, qui leur ordonne de rapporter au Précurseur les miracles qu’ils ont vus ; danse de Salomé, fille d’Hérodiade, qui obtient que Jean Baptiste soit décapité ; la tête de Jean Baptiste est apportée à Salomé ; Salomé apporte à sa mère la tête de Jean Baptiste ; chrétiens en prière sur le tombeau du saint ; saint Jean Baptiste trônant dans une gloire d’anges.
Partie de droite :
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 276 cm ; Largeur : 236 cm
Matière et technique
Matériau : os
Matériau : ivoire = dent (fond de la Crucifixion)
Technique : alla certosina (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->marqueté = marqueterie)
Matériau : chêne (panneaux)
Matériau : châtaignier (panneaux)
Matériau : conifère = résineux (pour la base)
Matériau : ivoire = dent (fond de la Crucifixion)
Technique : alla certosina (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->marqueté = marqueterie)
Matériau : chêne (panneaux)
Matériau : châtaignier (panneaux)
Matériau : conifère = résineux (pour la base)
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Charles VI (1380-1422) (Occident->moyen âge->gothique->dynastie des Valois)
Date de création/fabrication : vers 1400
Date de création/fabrication : vers 1400
Lieu de création / fabrication / exécution
Venise (Italie->Vénétie)
Lieu de provenance
abbaye (Yvelines->Poissy)
Données historiques
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Duc Jean Ier de Berry, Commanditaire
Mode d’acquisition
saisie révolutionnaire
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 504 - Sceptre de Charles V, Vitrine 6
Index
Mode d'acquisition
Période
Type
Bibliographie
- Chiesi, Benedetta ; Gaborit-Chopin, Danielle, Gli Avori del Museo Nazionale del Bargello, [Florence, musée national du Bargello], Milan, Officina Libraria, 2018, p. 334, 346
- Castronovo, Simonetta ; Crivello, Fabrizio ; Tomasi, Michele, Collezioni del Museo Civico d'Arte Antica di Torino. Avori medievali, [Turin, Museo civico d'Arte Antica], Turin, L'artistica Editrice, 2016, p. 156
- Fatto in Italia dal medioevo al made in Italy, cat. exp. (Turin, Reggia di Venaria, Sale delle Arti, 19 mars-10 juillet 2016), Milan, SilvanaEditoriale S.p.A., 2016, p. 41, fig. 2 p. 42
- Fourny, Michel, « Une oeuvre de l'atelier des Embriachi de sculpture sur ivoire (Venise, vers 1400). Fragments découverts à Bruxelles lors des fouilles de la grande salle d'apparat (Aula Magna) de Philippe le Bon », Annales de la Société royale d'Archéologie de Bruxelles, 2014, p. 109-167, p. 127, 131, ill. 18 ; 19
- Williamson, Paul ; Davies, Glyn, Medieval Ivory Carvings, I-II, 1200-1550 Part I et II, Londres, V&A Publishing, 2014, p. 755
- Gaborit-Chopin, Danielle, « Gothic-Ivories : realities and prospects », dans Gothic art & thought in the later medieval period. Essays in Honor of Willibald Sauerländer, Colum Hourihane, 2011, p. 168
- Tomasi, Michele, Monumenti d'avorio. I dossali degli Embriachi e i loro committenti, Pise-Paris, Scuola Normale Superiore Pisa / Institut national d'histoire e l'art, 2010, p. 239-245, fig. 2, 34-38, 65, 68, 70-71, 73, n° 2
- Le Pogam, Pierre-Yves (dir.), Les premiers retables (XIIe - début du XVe siècle) - Une mise en scène du sacré, cat. exp. (Paris, musée du Louvre, 10 avril - 6 juillet 2009), Musée du Louvre éditions / Officina libraria, 2009, p. 14, fig. 3
- Gaborit-Chopin, Danielle ; Alcouffe, Daniel ; Bardoz, Marie-Cécile, Ivoires médiévaux : Ve-XVe siècle : catalogue, Paris, Réunion des musées nationaux, 2003, p. 537-545, n° 255
- Tomasi, Michele, La Bottega degli Embriachi. Museo Nazionale del Bargello, Florence, 2001, p. 12
- Tomasi, Michele, « Baldassare Ubriachi, le maître, le public », Revue de l'art, 4, 134, 2001, p. 51-60, p. 52, 55, 57, fig. 2 ; 9
- Tamanti, G. ; Mancinelli, E. ; Tancini, V., « Il Trittico degli Embriachi nella Certosa di Pavia. Tecnologia costruttiva " e intervento di restauro », Bolletino dell'Istituto centrale di Restauro, 3, 2001, p. 90-100,
- Gaborit-Chopin, Danielle, « Les ivoires au XVe siècle », dans Prigent, Christiane (dir.), Art et société en France au XVe siècle, Paris, 1999, p. 251-257, p. 254-255
- Baron, Françoise ; Thiébaut, Dominique ; Gaborit-Chopin, Danielle, Charles V et ses frères, Paris, Service culturel du musée du Louvre, 1993, p. 34-35, n° 13
- Schatzkammer auf Zeit : die Sammlungen des Bischofs Eduard Jakob Wedekin 1796-1870, cat. exp. (Hildesheim, Musée diocésain, 1991), Hannovre, Th Schräder, 1991, n° 76
- Merlini, Elena, « I trittici portatili della Bottega degli Embriachi », Jahrbuch der Berliner Museen, 33, 1991, p. 47-62, p. 50, 57, fig. 10
- Medioevo e produzione artistica di serie : smalti di Limoges e avori gotici in Campania, cat. exp. (Naples, Museo Duca di Martina, 1981-1982), Naples, s.n., 1981, p. 118, 124, p. 119
- Gaborit-Chopin, Danielle, Ivoires du Moyen Age, Fribourg, Office du Livre, 1978, p. 170-171, ill. 264 ; 265
- Trexler, Richard, « The Magi Inter Florence. The Ubriachi of Florence and Venise », Studies of Medieval and Renaissance History. The University of British Columbia, I, 1978, p. 127-218, p. 182
- Meiss, Millard, French Painting in the Time of Jean de Berry. The Late XIVth Century and the Patronage of the Duke, vol. I et II, Londres / New York, 1967, p. 36, 68, 91-92, note 57, fig. 427
- Von Schlosser, Julius, « Die Werkstatt der Embriachi in Venedig », Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammlungen des Allerhöchsten Kaiserhauses, Baum, Kelly, 1899, p. 220-282, p. 234, fig. 3
- Molinier, Emile, Catalogue des ivoires. Musée national du Louvre, Paris, May et Motteroz, 1896, p. 217-232, n° 112
- Sant'Ambrogio, Diedo, « Il grande trittico d'osso scolpito dell'abbazia di Poissy e il suo raffronto col trittico della certosa di Pavia », Archivio storico dell’Arte, 1896, p. 288-305, p. 288-305
- Courajod, Louis, La collection Révoil du Musée du Louvre, Caen, Imprimerie Le Blanc-Hardel Henri Delesques, successeurs, 1886, p. 21-22
- Courajod, Louis, Exposition rétrospective de Milan en 1874, Paris, Librairie de J-B. Dumoulin, 1875, p. 5
- Sauzay, Alexandre, Musée de la Renaissance [Musée du Louvre]. Notice des ivoires : série A, Paris, Ch. de Mourgues frères, 1863, p. 13-19, A 47
- Laborde, Léon de, Notice des émaux, bijoux et objets divers exposés dans les galeries du musée du Louvre, [Paris, Musée du Louvre], Paris, Ch. de Mourgues frères, 1857, p. 387, Lab. 888
- Rigollot, Marcel-Jérôme, Histoire des arts du dessin, Ph. de Chennevières [Texte imprimé] : depuis l’époque romaine jusqu’à la fin du XVIe siècle, 2 vol. et atlas, Paris, Dumoulin / J. Renouard, 1863-1864, p. 206-208 (tome II), pl. 53 (atlas)
Bibliographie de comparaison
- Merlini, Elena, « Il trittico eburneo della Certosa di Pavia : iconografia e commitenza », Arte Cristiana, 711, LXXIII, 1985, p. 369-384,
Dernière mise à jour le 16.09.2024
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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