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Que disparate, pensar aun en matrimonio (Quelle folie de penser encore au mariage)
Vers 1819/1823
RF 6913, Recto
Département des Arts graphiques
- Numéro d’inventaire
-
RF 6913, RectoNuméros de catalogues :Inv. Ecole espagnole 194Référence de l'inventaire manuscrit :vol.21, p.308
- Collection
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Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures - Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
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Goya y Lucientes, Francisco de
(1746-1828)
Ecole espagnole
- Dénomination / Titre
- Que disparate, pensar aun en matrimonio (Quelle folie de penser encore au mariage)
- Description / Décor
-
Commentaire :Ce dessin et les deux suivants (RF 29772, RF 6910) font partie de L''Album D', dont la datation vers 1801-1803, émise par Gassier (1973, p. 140), est remise en cause par E. A. Sayre (1988) : elle le pense antérieur à l''Album E', (...) vers 1815. La représentation de vieilles femmes est un des thèmes principaux de l''Album D'. Ce dessin est précédé et suivi de plusieurs dessins de vieilles femmes aux visages souvent grotesques ou équivoques (Gassier, 1973), qu'on a parfois assimilés aux faciès de sorcières. La femme désolée sur le fond blanc exprime une même solitude que le feuillet D. 21 (coll. part.) et le feuillet D. c (Berlin-Dahlem, Kupferstichkabinett, inv. 4394) (...). La critique du mariage, un des thèmes fréquemment abordés par Goya, reflète ici l'intérêt du XVIIIe siècle pour la question sociale du mariage. La légende du dessin du Louvre doit donc se lire dans le contexte historique de la fin du XVIIIe siècle en Espagne et dans le reste de l'Europe, mais en considérant les opinions personnelles de Goya qui a représenté ce thème plusieurs fois dans son oeuvre (L. Boubli, 2002).
« A travers ces représentations fantasmatiques, Goya ne condamne-t-il pas la diabolisation des femmes en sorcières ? Ne démontre-t-il pas que les plus vieilles sont moins habitées par le démon que des victimes des croyances superstitieuses ? Le dessin de cette vieille qui songe encore au mariage (fig.55) suggère la vulnérabilité plus que la démence sénile. » (R. Cotentin, 2021)
Bibliographie :
P. Gassier, « Les dessins de Goya : les albums», 1973, D. 15, D. 20, D. 21, D. 22, D. b et D. c
A. Sayre, « Goya and the spirit of Enlightment », cat. exp. Boston, Museum of Fine Arts, 1988-1989,Boston, 1988, p. 129
L. Boubli, « Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles », Paris, 2002, n° 194, p. 168, 170
E. Payne in « Goya. The witches and old women Album », cat. exp. Londres, The Courtauld Gallery, 2015, n° 18
R. Cotentin, « Les vieilles : diabolisation des femmes en sorcières » in « Expérience Goya », R. Cotentin & D. Dujardin, cat. exp. Lille, Palais des Beaux-Arts, 15 octobre 2021 - 14 février 2022, Paris, 2021, fig.55 pp.114-115, repr. p.114 - Dimensions
- H. 0,234 m ; L. 0,144 m
- Matière et technique
- Pinceau, encre de Chine, tracé préliminaire à la pierre noire, sur papier vergé blanc. Annotations autographes à la pierre noire sur la bordure inférieure : 'Que disparate / pensar aun en matrimonio', et en haut, au centre : '18', et d'une autre écriture (de Federico de Madrazo, de l'Album Madrazo II, et provenant de l'Album II vendu en 1877), à la plume fine : '27'. Filigrane ('Fragment' B. II ; Grassier, 1973, p. 141), sur la bordure de droite. Traces de l'ancien papier rose sur toutes les bordures. Sur le montage du dessin était collée une étiquette indiquant que le dessin provenait de la collection G. Poclet (?). Dessin restauré
- Date de création / fabrication
- Vers 1819/1823
- Historique de l'œuvre
- Javier Goya y Bayeu depuis 1828 - Mariano Goya y Goicoechea, depuis 1854 - Federico de Madrazo y Kuntz, de 1855 à 1863 - Paul Lebas, Paris - Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 3 avril 1877, n° 26 : 'Quelle sottise ! penser encore au mariage' - G. Poelet, Paris ; vente publique G. Poelet, Paris, Hôtel Drouot, 19 juin 1906 - Paul Henri Charles Cosson, Paris - Légué au Musée du Louvre en 1926 ; marque du Musée (L. 1886 a), en bas à droite.
- Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
- Dernière provenance : Cosson, Paul Henri Charles
- Mode d’acquisition
- legs
- Date d’acquisition
- 1926
- Emplacement actuel
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Petit format
L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques - Collections
- Cosson, Paul Henri Charles - Lebas - Poelet, G. - Goya y Bayeu, Javier - Goya y Goicoechea, Mariano - Madrazo y Kuntz, Federico - Lebas, Paul
- Lieux
- Paris, Musée du Louvre, département des Arts graphiques, Cabinet des Dessins, oeuvre en rapport - Berlin, Kupferstichkabinett, oeuvre en rapport (inv.4394)
- Sujets
- caricature - vieille - Goya y Lucientes, Francisco, Album D - Goya y Lucientes, Francisco, Les Vieilles
- Techniques
- lavis (gris) - papier vergé - papier blanc - filigrane - encre noire au pinceau (encre de Chine)