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Costume d'Amisodar pour l'opéra Bellérophon

Vers 1679
1756 DR/ Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
1756 DR/ Recto
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.1, p.14
Collection
Département des Arts graphiques
Collection Edmond de Rothschild
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
BERAIN Jean I (1640-1711)
Ecole française
(La Gorce, Jérôme de, 1986)

Anciennes attributions :
ANONYME FRANCAIS
(Inventaire Edmond de Rothschild)

description

Dénomination / Titre
Costume d'Amisodar pour l'opéra Bellérophon
Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV
Type d'objet
Dessin
Description / Décor
Commentaire :
A l'acte II de Bellérophon, Amisodar est incité par Sténobée à user de ses forces magiques pour la venger. Secondé par des sorcières et sorciers il fait naître des monstres qu'il unit pour composer la Chimère que Bellérophon va affronter dans un combat. Comme pour les magiciens des 'Noces de Pélée et de Thétis' (Paris, Musée Carnavalet, Inv. D. 8547) un masque orne son vêtement, mais les motifs évoquant les démons ou divinités infernales n'ont pas été adoptés ici.
Comme Amisodar est aussi prince de Lycie, Berain prend comme base un costume à la romaine typique qu'il enténèbre des marques de ses pouvoirs occultes. La couronne posée sur un tortil, qui est l'apanage des Grecs, se pare des longues dents effilées qui sont traditionnellement réservées à Pluton; les brodequins sont chargés de mufles monstrueux ou peut-être de crânes ; le corps de cuirasse, le tonnelet et la mante antiques arborent le noir et le feu, couleurs emblématiques des Enfers ; le tout orné de « ver ou [de] serpens », de mascarons et de chimères que l'on retrouve chez d'autres magiciens de Berain (Stockholm, Nationalmuseum, NMH 84/1874, fol. 5 et 83, et THC 3339.). L'artiste semble avoir voulu que ces motifs soient brodés couleur de feu, même si, dans d'autres dessins, il envisage des solutions moins coûteuses, comme de les peindre sur du satin ou d'en faire des découpures bordées de liserés d'or ou d'argent que l'on peut ensuite coudre où l'on veut (Stockholm, Nationalmuseum, NMH 84/1874, fol. 5). Pour être reconnaissable sur scène, un magicien se devait d'arborer les attributs qui allaient le caractériser jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, de Jean II Berain (1579 DR) à Louis René Boquet, à savoir sa baguette (prévue parmi les ustensiles de ce spectacle - Paris, Archives nationales, O1 3238, fol. 78 [b]-) et ses « caractairs » magiques, quasiment toujours noirs sur fond blanc. (M. Bouffard dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. expo Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 166, 200-201, cat. 67).
Voir aussi :
Jérôme de La Gorce, 'Berain, dessinateur du Roi-Soleil', Paris, Herscher, 1986, p. 76,77, 80 ;
J. de la Gorce in 'Féeries d'opéra. Décors, machines et costumes en France, 1645-1765', Chambord, 1997, p. 64, repr. 51)

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,246 m ; L. 0,212 m
Matière et technique
Plume et encre brune, lavis gris, aquarelle, rehauts d'argent, traces de pierre noire. Annotations à la pierre noire de la main de l'artiste, à moitié effacées, en bas à gauche : mente noir / avec des / découpur / or ; en bas : doublé feu ; à droite : toust le corps / tonelet brodé / et quelque pendel[oque ?] / ver ou serpens / de feu [argens ou au yeux ?] / sur [au ou du ? g ? l ] / fon satin noir ; plus bas : gase blanch[e] / sil se peut [?] r [...] / noir et or / noir brodé or / bord blanc brodé de / caractair noir et o[r] / reseaux [?] noir et or / bas feu / noir.
Filigrane composé d'un cartouche illisible au niveau de la poitrine.
Traces en arc de cercle en bas à droite.

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1679

Données historiques

Historique de l'œuvre
Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d’acquisition
don
Date d’acquisition
1935

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome III - 1696 DR à 1761 DR

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- En scène ! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild
Etape :
Musée du Louvre, Paris, France - 28 octobre 2021 - 31 janvier 2022
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France)
Dernière mise à jour le 05.05.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances