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Portrait du peintre Robert Didier

Vers 1833
RF 2793, Recto
Département des Arts graphiques
Numéro d’inventaire
RF 2793, Recto
Référence de l'inventaire manuscrit :
vol.20, p.51
Collection
Département des Arts graphiques
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
Flandrin, Paul (1811-1902)
Ecole française

description

Dénomination / Titre
Portrait du peintre Robert Didier
Description / Décor
Commentaire :
« Les portraits au crayon des années 1830 qui figurent dans cet ouvrage montrent le cercle des amis, des collègues et des intimes des Flandrin (cat.216 à 226). Ces feuilles, jamais exposées du vivant de leurs auteurs, possèdent le charme unique de la relation exclusive et privée qui les a générées. Aucune d'elles n'était destinée à devenir un tableau : il ne s'agit pas de dessins préparatoires mais d'œuvres en soi. L'emploi du dessin confirme et renforce le caractère confidentiel et spontané de ces effigies qui scellent l'amitié des artistes et de leurs modèles.../...En ces mêmes années, Paul réalise une série de dessins de grande qualité et de haute tenue stylistique, fruit d'une féconde période de recherches (cat.219 à 226). Ils représentent ses camarades de l'atelier d'Ingres à Pars et de la Villa Médicis à Rome : Clément Lacuria, Robert Didier, Henri Dubasty, Victor Bodinier, Alexandre Desgiffe, Ambroise Thomas, Ernest Boulanger et Emile Signol. Ici réunis, ils recomposent le cercle des adeptes d'Ingres, une galerie de portraits parmi les meilleures interprétations de l'ingrisme de l'époque. L'enseignement du maître de Montauban reposait sur deux piliers : le culte du vrai et le dessin (7). Celui-ci recommandait à ses élèves la vérité, la sincérité devant le modèle vivant.../...Leur entrée dans l'atelier d'Ingres permet aux Flandrin d'élargir le cercle de leurs connaissances au-delà des limites de leur ville natale. Au nombre des camarades de cette période se trouvent Didier (cat.219), Dubasty (cat.220), Victor Bodinier (cat.222), Desgoffes (cat.223).../...La pose de Didier (cat.219) constitue l'une des nombreuses variations sur le thème de la « main cachée » qui, à partir du début du siècle, se diffuse avec succès dans le répertoire du portrait masculin (29). L'allure altière et le langage caché des doigts connu depuis le maniérisme pourraient relever d'un code entre camarades. ».
(7. « Nous avons eu le bonheur de recevoir son enseignement, nous cherchons avant tout la beauté des lignes, l'harmonieux balancement des masses.../...Notre école ayant par-dessus tout le culte du vrai, nous avons multiplié les dessins et les études d'après nature », Paul à Raymond Bouyer, [Montgeron], 18 septembre 1893, Paris, Fondation Custodia, 2003-A .241 (R. Bouyer, « Paul Flandrin (1811-1902) et le paysage de style » in Revue de l'art ancien et moderne, t.XII, n°64, 10 juillet 1902, pp.41-51, voir p.49). D'autres témoignages de l'époque figurent dans E. E. Amaury-Duval, « L'Atelier d'Ingres », édition commentée par D. Ternois, Paris, 1993, pp.111-117 ; D. Balze, « Ingres, son école, son enseignement du dessin par un de ses élèves », Paris, 1880, pp.7-12 ; .29. U. Fleckner, « La Rhétorique de la main cachée de l'Antiquité au « Napoléon Ier consul » de Jean-Auguste-Dominique Ingres » in La Revue de l'Art, n°130, 2000-4, pp.27-35. Le portrait de Louis Lacuria est lui aussi une variation sur ce thème. La référence la plus proche pour Paul est « Le Comte Amédée de Pastoret » d'Ingres (1826, Chicago, The Art Institute), ainsi que certaines études qui s'y rapportent et sont conservées au musée Ingres-Bourdelle de Montauban) (E. Marchetti & S. Paccoud, 2021).

Bibliographie :
E. Marchetti & S. Paccoud, « Images d'une société » in « Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin artistes et frères », dir. Elena Marchetti & Stéphane Paccoud, cat. exp. Lyon, musée des Beaux-Arts, 27 mars - 27 juin 2021, Paris, 2021, pp.204-243, en particulier pp.204-207, n°219, repr. p.221

Caractéristiques matérielles

Dimensions
H. 0,2 m ; L. 0,144 m
Matière et technique
Crayon graphite
20 x 14,4 cm
Restauré en 2006

Lieux et dates

Date de création / fabrication
Vers 1833

Données historiques

Historique de l'œuvre
Don Aline Flandrin en 1903 ; Fonds du musée du Luxembourg, entré au département en novembre 1930.
Détenteur précédent / commanditaire / dédicataire
Dernière provenance : Musée du Luxembourg
Mode d’acquisition
reversement
Date d’acquisition
1930

Localisation de l'œuvre

Emplacement actuel
Petit format

L'œuvre est visible sur rendez-vous en salle de consultation des Arts graphiques.

Expositions

- Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin, artistes et frères
Etape :
Musée des Beaux-Arts de Lyon, Lyon, France - 19 mai - 05 septembre 2021
Organisée par : Musée des Beaux-Arts de Lyon (Lyon, France)
- Hippolyte et Paul Flandrin. Paysages et portraits
Etape :
Musée des Beaux-Arts de Nantes, Nantes, France - 01 février - 07 mai 2007
Organisée par : Musée des Beaux-Arts de Nantes (Nantes, France)
- Hippolyte, Auguste et Paul Flandrin : Une fraternité picturale au XIXe siècle
Etape :
Galerie d'exposition du musée du Luxembourg, Paris, France - 16 novembre 1984 - 10 février 1985
Organisée par : RMNGP (Paris, France)
- Puvis de Chavannes et la peinture lyonnaise du XIXe siècle
Etape :
Musée des Beaux-Arts de Lyon, Lyon, France - 01 juin - 06 novembre 1937
Organisée par : Musée des Beaux-Arts de Lyon (Lyon, France)
Dernière mise à jour le 26.06.2023
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances